HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Justin (Saint), Dialogue avec le juif Tryphon (texte complet)

Σηγώρ



Texte grec :

[60] LX. 1 Καὶ ὁ Τρύφων· Οὐ τοῦτο νοοῦμεν ἀπὸ τῶν λόγων τῶν προλελεγμένων, ἔλεγεν, ἀλλ' ὅτι ἄγγελος μὲν ἦν ὁ ὀφθεὶς ἐν φλογὶ πυρός, θεὸς δὲ ὁ ὁμιλῶν τῷ Μωυσεῖ, ὥστε καὶ ἄγγελον καὶ θεόν, δύο ὁμοῦ ὄντας, ἐν τῇ τότε ὀπτασίᾳ γεγενῆσθαι. 2 Κἀγὼ πάλιν ἀπεκρινάμην· Εἰ καὶ τοῦτο γέγονε τότε, ὦ φίλοι, ὡς καὶ ἄγγελον καὶ θεὸν ὁμοῦ ἐν τῇ ὀπτασίᾳ τῇ τῷ Μωυσεῖ γενομένῃ ὑπάρξαι, ὡς καὶ ἀποδέδεικται ὑμῖν διὰ τῶν προγεγραμμένων λόγων, οὐχ ὁ ποιητὴς τῶν ὅλων ἔσται θεὸς ὁ τῷ Μωυσεῖ εἰπὼν αὐτὸν εἶναι θεὸν Ἀβραὰμ καὶ θεὸν Ἰσαὰκ καὶ θεὸν Ἰακώβ, ἀλλ' ὁ ἀποδειχθεὶς ὑμῖν ὦφθαι τῷ Ἀβραὰμ καὶ τῷ Ἰακώβ, τῇ τοῦ ποιητοῦ τῶν ὅλων θελήσει ὑπηρετῶν καὶ ἐν τῇ κρίσει τῶν Σοδόμων τῇ βουλῇ αὐτοῦ ὁμοίως ὑπηρετήσας· ὥστε, κἂν ὥς φατε ἔχῃ, ὅτι δύο ἦσαν, καὶ ἄγγελος καὶ θεός, οὐ τὸν ποιητὴν τῶν ὅλων καὶ πατέρα, καταλιπόντα τὰ ὑπὲρ οὐρανὸν ἅπαντα, ἐν ὀλίγῳ γῆς μορίῳ πεφάνθαι πᾶς ὁστισοῦν, κἂν μικρὸν νοῦν ἔχων, τολμήσει εἰπεῖν. 3 Καὶ ὁ Τρύφων· Ἐπειδὴ ἤδη προαποδέδεικται ὅτι ὁ ὀφθεὶς τῷ Ἀβραὰμ θεὸς καὶ κύριος ὠνομασμένος ὑπὸ κυρίου τοῦ ἐν οὐρανοῖς λαβὼν τὰ ἐπαχθέντα τῇ Σοδόμων γῇ ἐπήγαγε, καὶ νῦν, κἂν ἄγγελος ἦν σὺν τῷ φανέντι τῷ Μωυσεῖ θεῷ γεγενημένος, θεόν, τὸν ἀπὸ τῆς βάτου ὁμιλήσαντα τῷ Μωυσεῖ, οὐ τὸν ποιητὴν τῶν ὅλων θεὸν νοήσομεν γεγονέναι, ἀλλ' ἐκεῖνον τὸν καὶ τῷ Ἀβραὰμ καὶ τῷ Ἰσαὰκ καὶ τῷ Ἰακὼβ ἀποδειχθέντα πεφανερῶσθαι, ὃς καὶ ἄγγελος τοῦ τῶν ὅλων ποιητοῦ θεοῦ καλεῖται καὶ νοεῖται εἶναι ἐκ τοῦ διαγγέλλειν τοῖς ἀνθρώποις τὰ παρὰ τοῦ πατρὸς καὶ ποιητοῦ τῶν ἁπάντων. 4 Κἀγὼ πάλιν· Ἤδη μέντοι, ὦ Τρύφων, ἀποδείξω ὅτι πρὸς τῇ Μωυσέως ὀπτασίᾳ αὐτὸς οὗτος μόνος, καὶ ἄγγελος καλούμενος καὶ θεὸς ὑπάρχων, ὤφθη καὶ προσωμίλησε τῷ Μωυσεῖ. Οὕτως γὰρ ἔφη ὁ λόγος· «Ὤφθη δὲ αὐτῷ ἄγγελος κυρίου ἐν πυρὶ φλογὸς ἐκ βάτου· καὶ ὁρᾷ ὅτι ὁ βάτος καίεται πυρί, ὁ δὲ βάτος οὐ κατεκαίετο. Ὁ δὲ Μωυσῆς εἶπε· « Παρελθὼν ὄψομαι τὸ ὅραμα τοῦτο τὸ μέγα, ὅτι οὐ κατακαίεται ὁ βάτος. Ὡς δ' εἶδε κύριος ὅτι προσάγει ἰδεῖν, ἐκάλεσεν αὐτὸν κύριος ἐκ τῆς βάτου.» 5 Ὃν οὖν τρόπον τὸν τῷ Ἰακὼβ ὀφθέντα κατὰ τοὺς ὕπνους ἄγγελον ὁ λόγος λέγει, εἶτα αὐτὸν τὸν ὀφθέντα κατὰ τοὺς ὕπνους ἄγγελον εἰρηκέναι αὐτῷ, ὅτι « Ἐγώ εἰμι ὁ θεὸς ὁ ὀφθείς σοι ὅτε ἀπεδίδρασκες ἀπὸ προσώπου Ἠσαῦ τοῦ ἀδελφοῦ σου,» καὶ ἐπὶ τοῦ Ἀβραὰμ ἐν τῇ κρίσει τῶν Σοδόμων κύριον παρὰ κυρίου τοῦ ἐν τοῖς οὐρανοῖς τὴν κρίσιν ἐπενηνοχέναι ἔφη, οὕτως καὶ ἐνταῦθα ὁ λόγος, λέγων ἄγγελον κυρίου ὦφθαι τῷ Μωυσεῖ καὶ μετέπειτα κύριον αὐτὸν ὄντα καὶ θεὸν σημαίνων, τὸν αὐτὸν λέγει ὃν καὶ διὰ πολλῶν τῶν λελεγμένων ὑπηρετοῦντα τῷ ὑπὲρ κόσμον θεῷ, ὑπὲρ ὃν ἄλλος οὐκ ἔστι, σημαίνει

Traduction française :

[60] LX. 1 — Nous ne comprenons pas ce passage comme vous, me dit Tryphon; nous croyons plutôt que c'est un ange qui se montrait au milieu du feu, et que c'est Dieu qui parlait à Moïse, de sorte qu'ils étaient deux dans la vision, Dieu et un ange. 2 — Eh bien ! répondis-je, admettons ce que vous dites là, c'est-à-dire que Dieu et un ange se sont fait voir en même temps dans cette circonstance. Vous m'accorderez que celui qui dit à Moïse : « Je suis le Dieu d'Abraham, etc., » n'est pas, comme je l'ai prouvé plus haut, le Dieu créateur de l'univers, mais le Dieu qui se fit voir à Abraham et à Jacob, le Dieu ministre des volontés de celui qui a tout fait, le Dieu qui vint exécuter les décrets que sa justice avait portés sur Sodome. Ainsi donc, en supposant avec vous qu'ils fussent deux dans cette vision, Dieu et un ange, qui oserait dire que le Dieu père et créateur de toutes choses ait quitté les hauteurs des cieux pour apparaître sur un petit coin de la terre ? 3 — Quand il serait prouvé, me dit Tryphon, que celui qui apparut à Abraham, et qui est appelé Dieu et Seigneur, aurait reçu du Dieu créateur, qui réside dans le ciel, la mission de punir la terre de Sodome, qui empêche d'admettre qu'un ange était avec le Dieu qui parlait à Moïse ? Nous n'en conviendrons pas moins que ce Dieu n'est pas le Dieu créateur de l'univers, mais celui qui apparut à Abraham, à Isaac, à Jacob, et qui est appelé l'ange du Dieu créateur, nom qui lui convient si Dieu, puisqu'il est chargé de faire connaître aux hommes la volonté du Dieu tout-puissant 4 — Je vais plus loin, Tryphon, je vous prouverai qu'ils n'étaient pas deux dans la vision, que celui qui est appelé du nom d'ange, et qui est Dieu, était seul quand il s'est montré à Moïse et s'est entretenu avec lui. Voici comme s'exprime l'Écriture : « L'ange du Seigneur lui apparut dans une flamme de feu au milieu d'un buisson, et il voyait que le buisson brûlait et ne se consumait point. Moïse dit donc: «J'irai et je verrai cette grande vision, et pourquoi le buisson ne se consume pas. Mais le Seigneur, voyant qu'il venait pour regarder, l'appela du milieu du buisson. » 5 Ainsi que nous l'avons vu, l'Écriture appelle du nom d'ange celui qui apparut en songe à Jacob, et nous apprend après ce qu'est cet ange par ces paroles : « Je suis le Dieu qui t'apparut quand tu fuyais devant Esaü ton frère» elle nous dit, à l'époque d'Abraham, qu'il est le Seigneur qui portait de la part du Seigneur résidant au plus haut des cieux la sentence prononcée contre Sodome. De même, dans la circonstance dont il s'agit, l'Écriture nous dit bien que l'ange du Seigneur apparut à Moïse, mais elle déclare ensuite que cet ange est Dieu et Seigneur, ne parlant ici que de celui qui nous est montré dans une foule d'endroits comme le ministre du Très-Haut qui ne connaît point de Dieu au-dessus de lui.





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 11/03/2009