HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Justin (Saint), Dialogue avec le juif Tryphon (texte complet)

ἀπεκρίνατο



Texte grec :

[52] LII. 1 Καὶ διὰ Ἰακὼβ δὲ τοῦ πατριάρχου προεφητεύθη ὅτι δύο τοῦ Χριστοῦ παρουσίαι ἔσονται, καὶ ὅτι ἐν τῇ πρώτῃ παθητὸς ἔσται, καὶ ὅτι μετὰ τὸ αὐτὸν ἐλθεῖν οὔτε προφήτης οὔτε βασιλεὺς ἐν τῷ γένει ὑμῶν, ἐπήνεγκα, καὶ ὅτι τὰ ἔθνη, πιστεύοντα ἐπὶ τὸν παθητὸν Χριστόν, πάλιν παραγενησόμενον προσδοκήσει. Ἐν παραβολῇ δὲ καὶ παρακεκαλυμμένως τὸ πνεῦμα τὸ ἅγιον διὰ τοῦτο αὐτὰ ἐλελαλήκει, ἔφην. 2 Οὕτως δὲ εἰρηκέναι ἐπήνεγκα· «Ἰούδα, ᾔνεσάν σε οἱ ἀδελφοί σου, αἱ χεῖρές σου ἐπὶ νώτου τῶν ἐχθρῶν σου. Προσκυνήσουσί σε οἱ υἱοὶ τοῦ πατρός σου. Σκύμνος λέοντος Ἰούδα· ἐκ βλαστοῦ, υἱέ μου, ἀνέβης. Ἀναπεσὼν ἐκοιμήθη ὡς λέων καὶ ὡς σκύμνος· τίς ἐγερεῖ αὐτόν; Οὐκ ἐκλείψει ἄρχων ἐξ Ἰούδα καὶ ἡγούμενος ἐκ τῶν μηρῶν αὐτοῦ, ἕως ἂν ἔλθῃ τὰ ἀποκείμενα αὐτῷ· καὶ αὐτὸς ἔσται προσδοκία ἐθνῶν. Δεσμεύων πρὸς ἄμπελον τὸν πῶλον αὐτοῦ καὶ τῇ ἕλικι τὸν πῶλον τῆς ὄνου αὐτοῦ. Πλυνεῖ ἐν οἴνῳ τὴν στολὴν αὐτοῦ καὶ ἐν αἵματι σταφυλῆς τὴν περιβολὴν αὐτοῦ. Χαροποὶ οἱ ὀφθαλμοὶ αὐτοῦ ἀπὸ οἴνου, καὶ λευκοὶ οἱ ὀδόντες αὐτοῦ ὡς γάλα.» 3 ὅτι οὖν οὐδέποτε ἐν τῷ γένει ὑμῶν ἐπαύσατο οὔτε προφήτης οὔτε ἄρχων, ἐξ ὅτου ἀρχὴν ἔλαβε, μέχρις οὗ οὗτος Ἰησοῦς Χριστὸς καὶ γέγονε καὶ ἔπαθεν, οὐδ' ἀναισχύντως τολμήσετε εἰπεῖν ἢ ἀποδεῖξαι ἔχετε. Καὶ γὰρ Ἡρώδην, ἀφ' οὗ ἔπαθεν, Ἀσκαλωνίτην γεγονέναι λέγοντες, ὅμως ἐν τῷ γένει ὑμῶν ὄντα λέγετε ἀρχιερέα, ὥστε, καὶ τότε ὄντος ὑμῖν κατὰ τὸν νόμον τοῦ Μωυσέως καὶ προσφορὰς προσφέροντος καὶ τὰ ἄλλα νόμιμα φυλάσσοντος, καὶ προφητῶν κατὰ διαδοχὴν μέχρις Ἰωάννου γεγενημένων, ὡς καὶ ὅτε εἰς Βαβυλῶνα ἀπήχθη ὁ λαὸς ὑμῶν, πολεμηθείσης τῆς γῆς καὶ τῶν ἱερῶν σκευῶν ἀρθέντων, μὴ παύσασθαι ἐξ ὑμῶν προφήτην, ὃς κύριος καὶ ἡγούμενος καὶ ἄρχων τοῦ λαοῦ ὑμῶν ἦν. Τὸ γὰρ ἐν τοῖς προφήταις πνεῦμα καὶ τοὺς βασιλεῖς ὑμῖν ἔχριε καὶ καθίστα. 4 Μετὰ δὲ τὴν Ἰησοῦ τοῦ ἡμετέρου Χριστοῦ ἐν τῷ γένει ὑμῶν φανέρωσιν καὶ θάνατον οὐδαμοῦ προφήτης γέγονεν οὐδέ ἐστιν, ἀλλὰ καὶ τὸ εἶναι ὑμᾶς ὑπὸ ἴδιον βασιλέα ἐπαύσατο, καὶ προσέτι ἡ γῆ ὑμῶν ἠρημώθη καὶ ὡς ὀπωροφυλάκιον καταλέλειπται. Τὸ δὲ εἰπεῖν τὸν λόγον διὰ τοῦ Ἰακώβ· Καὶ αὐτὸς ἔσται προσδοκία ἐθνῶν, συμβολικῶς δύο παρουσίας αὐτοῦ ἐσήμανε καὶ τὰ ἔθνη μέλλειν αὐτῷ πιστεύειν, ὅπερ ὀψέ ποτε πάρεστιν ἰδεῖν ὑμῖν· οἱ γὰρ ἀπὸ τῶν ἐθνῶν ἁπάντων διὰ τῆς πίστεως τῆς τοῦ Χριστοῦ θεοσεβεῖς καὶ δίκαιοι γενόμενοι, πάλιν παραγενησόμενον αὐτὸν προσδοκῶμεν.

Traduction française :

[52] LII. 1 Le patriarche Jacob avait aussi prédit les deux avènements du Christ; il avait annoncé qu'on le verrait dans le premier en proie à la douleur, et qu'ensuite il n'existerait plus chez vous ni rois, ni prophètes; que les gentils, plein de foi en Jésus souffrant et humilié, vivraient dans l'attente de son second avènement. C'est bien là ce que l'esprit prophétique exprimait d'une manière symbolique et mystérieuse. 2 Alors je rapportai ses propres paroles : « Juda, tes enfants te loueront; ta main sera sur la tête de tes ennemis ; les enfants de ton père s'humilieront devant toi. Juda est comme un jeune lion. Mon fils, tu t'es levé pour le butin, et dans ton repos tu dors comme le lion et la lionne : qui osera le réveiller ? Le sceptre ne sortira pas de Juda, ni le prince de sa postérité, jusqu'à ce que vienne celui à qui appartient le sceptre, et qui est l'attente des nations. Il liera son ânon à la vigne, à la vigne, le fils de son ânesse ; et il lavera son manteau dans le vin, et sa robe dans le sang de la vigne. Ses yeux seront plus rouges que le vin et ses dents plus blanches que le lait. » 3 Or, depuis les premiers temps jusqu'à l'époque où Jésus-Christ est né et a souffert, votre nation a toujours eu des princes et des prophètes. Vous n'oseriez, vous ne pourriez soutenir le contraire. Si vous dites qu'Hérode, sous le règne duquel Jésus-Christ a souffert, était d'Ascalon, vous convenez cependant qu'il y avait chez vous un prince des prêtres. Vous aviez donc même alors un pontife qui offrait des sacrifices selon la loi de Moïse, et qui en suivait toutes les observances, tandis que la succession des prophètes se continuait jusqu'à Jean, qui fut le dernier, comme elle s'était perpétuée jusqu'à l'époque où la terre de Juda fut ravagée, les vases sacrés enlevés, votre peuple emmené captif à Babylone. La nation eut toujours quelques prophètes qui en étaient comme les maîtres, les chefs, les princes. L'esprit qui était en eux sacrait les rois et les établissait sur vous. 4 Mais, depuis que notre Seigneur Jésus-Christ a paru au milieu de votre peuple et que vous l'avez mis à mort, vous avez cessé d'avoir des prophètes. La nation n'a plus de rois, votre pays est entièrement dévasté et ressemble à une demeure abandonnée. La prédiction des deux avènements du Christ se trouve dans ces paroles de Jacob : Il sera l'attente des nations. Elles annoncent d'une manière mystérieuse que les gentils croiront en lui. Et vous le voyez, de toutes les nations nous formons un nouveau peuple, un peuple saint qui adore le vrai Dieu par la foi en Jésus-Christ, dont nous attendons le second avènement.





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Dernière mise à jour : 11/03/2009