Texte grec :
[42] XLII.
1 Ἀλλὰ καὶ τὸ δώδεκα κώδωνας ἐξῆφθαι τοῦ ποδήρους τοῦ
ἀρχιερέως παραδεδόσθαι τῶν δώδεκα ἀποστόλων τῶν ἐξαφθέντων ἀπὸ
τῆς δυνάμεως τοῦ αἰωνίου ἱερέως Χριστοῦ, δι' ὧν τῆς φωνῆς ἡ πᾶσα γῆ
τῆς δόξης καὶ χάριτος τοῦ θεοῦ καὶ τοῦ Χριστοῦ αὐτοῦ ἐπληρώθη,
σύμβολον ἦν. Διὸ καὶ ὁ Δαυεὶδ λέγει·
«Εἰς πᾶσαν τὴν γῆν ἐξῆλθεν ὁ φθόγγος αὐτῶν καὶ εἰς τὰ πέρατα τῆς
οἰκουμένης τὰ ῥήματα αὐτῶν.»
2 Καὶ ὁ Ἠσαίας ὡς ἀπὸ προσώπου τῶν ἀποστόλων, λεγόντων τῷ
Χριστῷ ὅτι οὐχὶ τῇ ἀκοῇ αὐτῶν πιστεύουσιν ἀλλὰ τῇ αὐτοῦ τοῦ πέμψαντος
αὐτοὺς δυνάμει, διὸ λέγει οὕτως·
«Κύριε, τίς ἐπίστευσε τῇ ἀκοῇ ἡμῶν; Καὶ ὁ βραχίων κυρίου τίνι
ἀπεκαλύφθη; Ἀνηγγείλαμεν ἐνώπιον αὐτοῦ ὡς παιδίον, ὡς ῥίζα ἐν γῇ
διψώσῃ,»
καὶ τὰ ἑξῆς τῆς προφητείας προλελεγμένα. 3 Τὸ δὲ εἰπεῖν τὸν λόγον
ὡς ἀπὸ προσώπου πολλῶν «Ἀνηγγείλαμεν ἐνώπιον αὐτοῦ,» καὶ
ἐπαγαγεῖν «Ὡς παιδίον,» δηλωτικὸν τοῦ τοὺς πονηροὺς ὑπηκόους αὐτοῦ
γενομένους ὑπηρετῆσαι τῇ κελεύσει αὐτοῦ καὶ πάντας ὡς ἓν παιδίον
γεγενῆσθαι. Ὁποῖον καὶ ἐπὶ τοῦ σώματος ἔστιν ἰδεῖν· πολλῶν
ἀριθμουμένων μελῶν τὰ σύμπαντα ἓν καλεῖται καὶ ἔστι σῶμα· καὶ γὰρ
δῆμος καὶ ἐκκλησία, πολλοὶ τὸν ἀριθμὸν ὄντες ἄνθρωποι, ὡς ἓν ὄντες
πρᾶγμα τῇ μιᾷ κλήσει καλοῦνται καὶ προσαγορεύονται.
4 Καὶ τὰ ἄλλα δὲ πάντα ἁπλῶς, ὦ ἄνδρες, ἔφην, τὰ ὑπὸ Μωυσέως
διαταχθέντα δύναμαι καταριθμῶν ἀποδεικνύναι τύπους καὶ σύμβολα καὶ
καταγγελίας τῶν τῷ Χριστῷ γίνεσθαι μελλόντων καὶ τῶν εἰς αὐτὸν
πιστεύειν προεγνωσμένων καὶ τῶν ὑπ' αὐτοῦ Χριστοῦ ὁμοίως γίνεσθαι
μελλόντων. Ἀλλ' ἐπειδὴ καὶ ἃ κατηριθμησάμην τὰ νῦν ἱκανὰ δοκεῖ μοι εἶναι,
ἐπὶ τὸν λόγον τῇ τάξει παριὼν ἔρχομαι.
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Traduction française :
[42] XLII.
1 Que dirons-nous des douze sonnettes attachées à la robe du
grand-prêtre? Ne pourrait-on pas dire qu'elles représentaient les douze
apôtres que la vertu de Jésus-Christ, le pontife éternel, avait attachés à sa
personne, et dont la voix a rempli le monde entier et de la gloire de Dieu
et de la grâce de son Christ? ce qui faisait dire à David :
« Leur voix a retenti par toute la terre, et leurs paroles se sont fait
entendre jusqu'aux extrémités du monde. »
2 Isaïe, parlant au nom des apôtres que les hommes avaient cru, non
à leurs paroles, mais à la puissance de celui qui les avait envoyés,
s'exprime en ces termes :
« Seigneur, qui a cru à nos paroles, à qui la force de Dieu s'est-elle
révélée ? Nous avons prêché devant lui, et nous avons été comme un
jeune enfant ou plutôt comme une faible plante dans une terre aride. »
Ces paroles et celles qui suivent font partie de la prophétie que nous
avons déjà citée. 3 Mais remarquez ce passage. L'Écriture parle d'abord
au nom de plusieurs : « Nous avons annoncé en sa présence. » Puis elle
ajoute au singulier : « Comme un enfant. » Elle nous fait voir d'avance ce
qui s'est réalisé depuis. Des hommes difficiles et durs sont devenus tout à
coup humbles, soumis, dociles à ses ordres, et cette docilité ne faisait
plus de tous qu'un enfant. Ainsi, dans le corps humain, vous distinguez
plusieurs membres qui tous réunis ne forment qu'un seul corps et n'ont
pas d'autre nom. Et ce que je dis du corps de l'homme on peut le dire d'un
peuple, d'une assemblée. C'est une agrégation de plusieurs personnes
désignées par un nom générique, comme ne formait plus qu'une seule et
même chose.
4 Je pourrais ainsi, mes amis, parcourir toutes les pratiques
instituées par Moïse, et vous montrer qu'elles n'ont été que des signes,
des figures, des prophéties de ce qui devait arriver au Christ et à ceux qui
croiraient en lui, et qui étaient connus d'avance, ou des uvres que le
Christ devait lui-même opérer. Mais je crois en avoir dit assez pour vous
convaincre de cette vérité. Je reprends la suite de mon discours.
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