[101] CI.
1 Τὰ δὲ ἀκόλουθα τοῦ ψαλμοῦ ταῦτα ἐν οἷς λέγει·
«Ἐπὶ σοὶ ἤλπισαν οἱ πατέρες ἡμῶν, ἤλπισαν καὶ ἐρρύσω αὐτούς·
πρὸς σὲ ἐκέκραξαν, καὶ οὐ κατῃσχύνθησαν· ἐγὼ δέ εἰμι σκώληξ καὶ οὐκ
ἄνθρωπος, ὄνειδος ἀνθρώπων καὶ ἐξουδένωμα λαοῦ·»
δηλωτικά ἐστι τοῦ καὶ πατέρας αὐτὸν ὁμολογεῖν τοὺς ἐλπίσαντας ἐπὶ
τὸν θεὸν καὶ σωθέντας ὑπ' αὐτοῦ, οἵτινες καὶ πατέρες ἦσαν τῆς παρθένου,
δι' ἧς ἐγεννήθη ἄνθρωπος γενόμενος, καὶ αὐτὸς σωθήσεσθαι ὑπὸ τοῦ
αὐτοῦ θεοῦ μηνύων, ἀλλ' οὐ τῇ αὐτοῦ βουλῇ ἢ ἰσχύϊ πράττειν τι
καυχώμενος. 2 Καὶ γὰρ ἐπὶ γῆς τὸ αὐτὸ ἔπραξε· λέγοντος αὐτῷ τινος·
Διδάσκαλε ἀγαθέ, ἀπεκρίνατο·
«Τί με λέγεις ἀγαθόν; Εἷς ἐστιν ἀγαθός, ὁ πατήρ μου ὁ ἐν τοῖς
οὐρανοῖς.»
Τὸ δὲ εἰπεῖν
«Ἐγώ εἰμι σκώληξ καὶ οὐκ ἄνθρωπος, ὄνειδος ἀνθρώπων καὶ
ἐξουθένημα λαοῦ,»
ἅπερ φαίνεται καὶ ὄντα καὶ γινόμενα αὐτῷ προέλεγεν.
Ὄνειδος μὲν γὰρ ἡμῖν, τοῖς εἰς αὐτὸν πιστεύουσιν ἀνθρώποις,
πανταχοῦ ἐστιν· ἐξουθένημα δὲ τοῦ λαοῦ, ὅτι ὑπὸ τοῦ λαοῦ ὑμῶν
ἐξουδενωθεὶς καὶ ἀτιμωθεὶς ταῦτα ἔπαθεν ἅπερ διεθήκατε αὐτόν. 3 Καὶ τὰ
ἀκόλουθα·
«Πάντες οἱ θεωροῦντές με ἐξεμυκτήρισάν με, καὶ ἐλάλησαν ἐν
χείλεσιν, ἐκίνησαν κεφαλήν· Ἤλπισεν ἐπὶ κύριον, ῥυσάσθω αὐτόν, ὅτι θέλει
αὐτόν·»
τὰ αὐτὰ ὁμοίως ἐγγίνεσθαι αὐτῷ προεῖπεν. Οἱ γὰρ θεωροῦντες αὐτὸν
ἐσταυρωμένον τὰς κεφαλὰς ἕκαστος ἐκίνουν καὶ τὰ χείλη διέστρεφον, καὶ
τοῖς μυξωτῆρσιν ἐν ἀλλήλοις διαρρινοῦντες ἔλεγον εἰρωνευόμενοι ταῦτα ἃ
καὶ ἐν τοῖς ἀπομνημονεύμασι τῶν ἀποστόλων αὐτοῦ γέγραπται·
Υἱὸν θεοῦ ἑαυτὸν ἔλεγε, καταβὰς περιπατείτω· σωσάτω αὐτὸν ὁ θεός.
| [101] CI.
1 Viennent ensuite ces paroles :
« Nos pères ont espéré en vous, et vous les avez délivrés ; ils ont
crié vers vous, et ils n'ont pas été confondus. Pour moi, je suis un ver de
terre et non un homme; je suis l'opprobre des mortels et le rebut du peuple. »
Nous voyons par cet endroit que Dieu ne reconnaît pour véritables
pères que ceux qui ont espéré en Dieu et mérité le salut. Les pères dont il
parle étaient les ancêtres dont il naquit quand il se fit homme. Il nous
apprend que c'est aussi de son père qu'il attend son salut.
Il se glorifie de ne rien faire que d'après sa volonté et avec son
secours. 2 Telle fût, en effet, sa vie sur la terre ; quelqu'un l'avait appelé
bon maître :
« Pourquoi m'appelez-vous bon ? lui dit-il ; personne ne mérite ce
nom, si ce n'est mon père qui est dans les cieux. »
Par ces mots :
« Je suis un ver de terre et non un homme; je suis l'opprobre des
mortels et le rebut du peuple, »
le prophète annonçait ce qui s'est accompli, ce qui se réalise encore
sous nos yeux.
Partout on nous fait, à nous autres qui croyons en lui, comme un
opprobre de ces mots : « Il fut le rebut du peuple. » On nous reproche
d'adorer celui que votre nation a poursuivi de son mépris, a chargé
d'ignominie et qui a tout souffert de votre part. 3 Dans ces paroles qui
suivent, nous trouvons encore une prédiction de ce qui devait arriver ;
« Tous ceux qui me voient m'insultent ; le mépris sur les lèvres, ils
ont secoué la tète en disant : Il a mis son espoir en Dieu ; que Dieu le
sauve, puisqu'il se plait en lui. »
Ceux qui le voyaient en croix n'ont-ils pas secoué la tête? Par le
mouvement de leurs lèvres et l'air moqueur de leur visage, ils rivalisèrent
d'insulte, et en le raillant ils lui adressèrent ces paroles que nous lisons
dans les écrits de ses apôtres : « Il se dit le fils de Dieu : qu'il descende
de sa croix et qu'il marche ; que Dieu vienne à son secours. »
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