HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Julien l'Apostat, IIe Panégyrique de Constance

ἐμβριθής



Texte grec :

[29] Διττῶν δὲ ὄντων τῶν ἁμαρτημάτων, καὶ τῶν μὲν ὑποφαινόντων ἐλπίδας ἀμείνους καὶ οὐ πάντη τὴν θεραπείαν ἀπεστραμμένων, τῶν δὲ ἀνίατα πλημμελούντων, τούτοις δὲ οἱ νόμοι θάνατον λύσιν τῶν κακῶν ἐπενόησαν, οὐκ εἰς τὴν ἐκείνων μᾶλλον, εἰς δὲ τὴν ἄλλων ὠφέλειαν, διττὰς δ´ ἀνάγκη τὰς κρίσεις γίγνεσθαι. Οὐκοῦν τῶν μὲν ἰασίμων αὑτῷ προσήκειν ὑπολήψεται τήν τε ἐπίγνωσιν καὶ τὴν θεραπείαν, ἀφέξεται δὲ τῶν ἄλλων μάλα ἐρρωμένως, καὶ οὐκ ἄν ποτε ἑκὼν ἅψαιτο κρίσεως, ἐφ´ ᾗ θάνατος ἡ ζημία παρὰ τῶν νόμων τοῖς ὠφληκόσι τὴν δίκην προαγορεύεται. Νομοθετῶν δὲ ὑπὲρ τῶν τοιούτων, ὕβριν μὲν καὶ χαλεπότητα καὶ πικρίαν τῶν τιμωριῶν ἀφαιρήσει, ἀποκληρώσει δὲ αὐτοῖς ἀνδρῶν σωφρόνων καὶ διὰ παντὸς τοῦ βίου βάσανον οὐ φαύλην τῆς αὑτῶν ἀρετῆς παρασχομένων τὸ δικαστήριον, οἳ μηδὲν αὐθαδῶς μηδὲ ὁρμῇ τινι παντελῶς ἀλόγῳ χρώμενοι, ἐν ἡμέρας μορίῳ σμικρῷ βουλευσάμενοι, τυχὸν δὲ οὐδὲν βουλῇ δόντες, ὑπὲρ ἀνδρὸς πολίτου τὴν μέλαιναν οἴσουσι ψῆφον. Αὐτῷ δὲ οὐδὲ ἐν τῇ χειρὶ ξίφος εἰς πολίτου, κἂν ἀδικῇ τὰ ἔσχατα, φόνον οὐδὲ ἐν τῇ ψυχῇ κέντρον ὑπεῖναι χρή, ὅπου καὶ τὴν τῶν μελιττῶν ὁρῶμεν βασιλεύουσαν καθαρὰν ὑπὸ τῆς φύσεως πλήκτρου γενομένην. Ἀλλ´ οὐκ εἰς μελίττας βλεπτέον, ἐπ´ αὐτὸν δὲ οἶμαι τῶν θεῶν τὸν βασιλέα, οὗπερ εἶναι χρὴ τὸν ἀληθῶς ἄρχοντα προφήτην καὶ ὑπηρέτην. Οὐκοῦν ὅσα μὲν ἀγαθὰ γέγονε παντελῶς τῆς ἐναντίας ἄμικτα φύσεως καὶ ἐπ´ ὠφελείᾳ κοινῇ τε ἀνθρώπων καὶ τοῦ παντὸς κόσμου, τούτων δὲ αὐτὸς ἦν τε καὶ ἔστι δημιουργός· τὰ κακὰ δὲ οὔτ´ ἐγέννησεν οὔτ´ ἐπέταξεν εἶναι, ἀλλ´ αὐτὰ μὲν ἐφυγάδευσεν ἐξ οὐρανοῦ, περὶ δὲ τὴν γῆν στρεφόμενα καὶ τὴν ἐκεῖθεν ἀποικίαν σταλεῖσαν τῶν ψυχῶν διαλαβόμενα κρίνειν ἐπέταξε καὶ διακαθαίρειν τοῖς αὑτοῦ παισὶ καὶ ἐγγόνοις· τούτων δὲ οἱ μέν εἰσι σωτῆρες καὶ ἐπίκουροι τῆς ἀνθρωπίνης φύσεως, ἄλλοι δὲ ἀπαραίτητοι κριταί, τῶν ἀδικημάτων ὀξεῖαν καὶ δεινὴν ἐπάγοντες δίκην ζῶσί τε ἀνθρώποις καὶ ἀπολυθεῖσι τῶν σωμάτων, οἱ δὲ ὥσπερ δήμιοι τιμωροί τινες καὶ ἀποπληρωταὶ τῶν δικασθέντων, ἕτερον τῶν φαύλων καὶ ἀνοήτων δαιμόνων τὸ φῦλον.

Traduction française :

[29] Il y a deux sortes de délits, les uns offrant une espérance d'amélioration et n'excluant point encore l'influence des remèdes, les autres laissant le délinquant sans guérison. Contre ceux-ci les lois ont inventé la peine de mort, comme expiation du mal, moins pour le méchant lui-même que pour l'utilité des autres. Il faut qu'il y ait deux sortes de jugements. Le roi s'attribuera la connaissance et la cure des délits guérissables, mais il s'abstiendra, autant que possible, de prononcer sur les autres, et surtout il ne touchera jamais de plein gré aux jugements, où la loi frappe de mort ou d'amende ceux qu'elle a condamnés. S'il porte une loi sur ces matières, il retranchera des peines ce qu'elles peuvent avoir de violence, de rigueur et d'amertume, les faisant appliquer par des hommes sages, qui, toute leur vie, ont donné, dans les tribunaux, une preuve éclatante de leur justice, et qui n'iront jamais, soit emportement, soit ardeur irréfléchie, après une délibération de quelques instants du jour et peut-être même sans délibération aucune, déposer une boule noire contre un citoyen. Quant au prince lui-même, il ne doit avoir ni le glaive en main pour en frapper un citoyen, eût-il commis les derniers crimes, ni l'âme armée d'un aiguillon, comme nous voyons la reine elle-même des abeilles privée de cette arme par la nature. Mais pourquoi considérer les abeilles? Ayons plutôt l'oeil, je le demande, sur le roi des dieux, dont un vrai prince doit être l'organe et le ministre. En effet, tout ce qu'il y a de biens, purs du mélange d'éléments contraires et créés pour l'utilité commune des mortels, est venu et provient encore de ce divin auteur, tandis qu'il n'a point produit de maux, ni présidé à leur existence ; il les a bannis du ciel, et, quand il les a vus se répandre sur la terre et s'attacher à la colonie d'âmes venues d'en haut, il a préposé, pour les juger et pour les détruire, et ses fils et leurs descendants. Or, parmi ces fils, les uns sont les sauveurs et les protecteurs du genre humain ; les autres des juges inexorables, qui infligent un châtiment sévère aux hommes vivants ou dégagés des liens du corps ; d'autres, exécuteurs des vengeances et bourreaux des condamnés, constituent la tribu des démons pervers et insensés.





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Dernière mise à jour : 23/03/2006