Texte grec :
[2] Ἀρξώμεθα δὲ ἀπὸ τοῦ σκήπτρου πρῶτον, εἰ βούλει,
καὶ τῆς βασιλείας αὐτῆς. Τί γὰρ δή φησιν ὁ ποιητὴς
ἐπαινεῖν ἐθέλων τῆς τῶν Πελοπιδῶν οἰκίας τὴν ἀρχαιότητα
καὶ τὸ μέγεθος τῆς ἡγεμονίας ἐνδείξασθαι;
ἀνὰ δὲ κρείων Ἀγαμέμνων
Ἔστη σκῆπτρον ἔχων, τὸ μὲν Ἥφαιστος κάμε τεύχων
καὶ ἔδωκε Διί, ὁ δὲ τῷ τῆς Μαίας καὶ ἑαυτοῦ παιδί,
Ἑρμείας δὲ ἄναξ δῶκε Πέλοπι, Πέλοψ δὲ
δῶκ´ Ἀτρέι ποιμένι λαῶν·
Ἀτρεὺς δὲ θνήσκων ἔλιπεν πολύαρνι Θυέστῃ,
Αὐτὰρ ὅ γ´ αὖτε Θυέστ´ Ἀγαμέμνονι δῶκε φορῆναι,
Πολλῇσιν νήσοισι καὶ Ἄργεϊ παντὶ ἀνάσσειν.
Αὕτη σοι τῆς τῶν Πελοπιδῶν οἰκίας ἡ γενεαλογία, εἰς
τρεῖς οὐδὲ ὅλας μείνασα γενεάς· τά γε μὴν τῆς ἡμετέρας
ξυγγενείας ἤρξατο μὲν ἀπὸ Κλαυδίου, μικρὰ δὲ ἐν μέσῳ
διαλιπούσης τῆς ἡγεμονίας, τὼ πάππω τὼ σὼ διαδέχεσθον.
Καὶ ὁ μὲν τῆς μητρὸς πατὴρ τὴν Ῥώμην διῴκει καὶ τὴν
Ἰταλίαν, καὶ τὴν Λιβύην τε ἐπ´ αὐτῇ καὶ Σαρδὼ καὶ
Σικελίαν, οὔτι φαυλοτέραν τῆς Ἀργείας καὶ Μυκηναίας
δυναστείαν, ὅ γε μὴν τοῦ πατρὸς γεννήτωρ Γαλατίας ἔθνη
τὰ μαχιμώτατα καὶ τοὺς Ἑσπερίους Ἴβηρας καὶ τὰς ἐντὸς
Ὠκεανοῦ νήσους, αἳ τοσούτῳ μείζους τῶν ἐν τῇ θαλάττῃ
τῇ καθ´ ἡμᾶς ὁρωμένων εἰσίν, ὅσῳ καὶ τῆς εἴσω θαλάττης
ἡ τῶν Ἡρακλείων στηλῶν ὑπερχεομένη. Ταύτας δὲ ὅλας
τὰς χώρας καθαρὰς ἀπέφηναν πολεμίων, κοινῇ μὲν ἐπιστρατεύοντες,
εἴ ποτε τούτου δεήσειεν, ἐπιφοιτῶντες δὲ ἔστιν ὅτε καὶ κατ´ ἰδίαν
ἕκαστος τῶν ὁμόρων βαρβάρων ὕβριν τε καὶ ἀδικίαν ἐξέκοπτον.
Ἐκεῖνοι μὲν δὴ τούτοις ἐκοσμοῦντο·
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Traduction française :
[2] Nous commencerons, si tu le permets, par l'origine de
ton sceptre et de ton empire. Que dit le poète, quand il veut
louer l'antiquité de la maison des Pélopides et donner une haute
idée de l'étendue de leur puissance?
"Debout, Agamemnon tient dans sa large main
Son sceptre, fabriqué par les soins de Vulcain",
qui l'a donné à Jupiter, Jupiter au fils de Maïa, le fils de Maïa
à Pélops, et Pélops à Atrée.
"Pasteur du peuple, Atrée, à son heure dernière,
Le laissa dans les mains de Thyeste son frère :
Riche en nombreux troupeaux, Thyeste en fit le don
Au roi son successeur, au grand Agamemnon,
Pour régner sur Argos et les îles sans nombre".
Tu vois la généalogie des Pélopides, qui finissent à la troisième
génération. Mais l'origine de notre famille remonte à l'empereur
Claude, auquel, après de courts interrègnes, succédèrent
tes deux aïeuls. Car le père de ta mère gouverna Rome,
l'Italie, la Libye, la Sardaigne et la Sicile, contrées non moins
florissantes que celles d'Argos et de Mycènes. Ton aïeul paternel
régna sur les peuples les plus belliqueux de la Gaule, sur
les Ibériens occidentaux, et sur les îles de l'Océan, dont la
grandeur l'emporte sur celles qu'on voit dans noire mer
autant que la mer intérieure le cède à celle qui s'étend au delà
des colonnes d'Hercule. Tous les deux gardèrent ces pays
entiers à l'abri des incursions de l'ennemi; et tantôt en réunissant
leurs armées, s'il en était besoin, tantôt en marchant
chacun à la tête de leurs troupes, ils repoussèrent les agressions
injustes des barbares. C'est ainsi qu'ils se sont couverts de gloire.
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