HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Julien l'Apostat, IIe Panégyrique de Constance

λοχαγῷ



Texte grec :

[4] Σὲ δῆτα ἐθεασάμην, ὦ φίλε βασιλεῦ, ἄρκτους καὶ παρδάλεις καὶ λέοντας συχνοὺς καταβάλλοντα τοῖς ἀφιεμένοις βέλεσι, χρώμενον δὲ πρὸς θήραν καὶ παιδιὰν τόξῳ, ἐπὶ δὲ τῆς παρατάξεως ἀσπίς ἐστί σοι καὶ θώραξ καὶ κράνος· καὶ οὐκ ἂν καταδείσαιμι τὸν Ἀχιλλέα τοῖς Ἡφαιστείοις λαμπρυνόμενον καὶ ἀποπειρώμενον αὑτοῦ καὶ τῶν ὅπλων "Εἰ οἷ ἐφαρμόσσειε, καὶ ἐντρέχοι ἀγλαὰ γυῖα·" ἀνακηρύττει γὰρ εἰς ἅπαντας τὴν σὴν ἐμπειρίαν τὰ κατορθώματα. Τήν γε μὴν ἱππικὴν καὶ τὴν ἐν τοῖς δρόμοις κουφότητα ἆρά σοι παραβαλεῖν ἄξιον τῶν πρόσθεν τοὺς ἀραμένους ὄνομα καὶ δόξαν μείζονα; ἢ τὸ μὲν οὐδὲ ηὕρητό πω; ἅρμασι γὰρ ἐχρῶντο καὶ οὔπω πώλοις ἄζυξι· τάχει δὲ ὅστις διήνεγκε, τούτῳ πρὸς σὲ γέγονεν ἀμφήριστος κρίσις· τάξιν δὲ κοσμῆσαι καὶ φάλαγγα διατάξαι καλῶς δοκεῖ Μενεσθεὺς κράτιστος, καὶ τούτῳ διὰ τὴν ἡλικίαν ὁ Πύλιος οὐχ ὑφίεται τῆς ἐμπειρίας. Ἀλλὰ τῶν μὲν οἱ πολέμιοι πολλάκις τὰς τάξεις συνετάραξαν, καὶ οὐδὲ ἐπὶ τοῦ τείχους ἴσχυον ἀντέχειν παραταττόμενοι· σοὶ δὲ μυρίαις μάχαις ξυμμίξαντι καὶ πολεμίοις πολλοῖς μὲν βαρβάροις, οὐκ ἐλάττοσι δὲ τούτων τοῖς οἴκοθεν ἀφεστῶσι καὶ συνεπιθεμένοις τῷ τὴν ἀρχὴν σφετερίσασθαι προελομένῳ ἀρραγὴς ἔμεινεν ἡ φάλαγξ καὶ ἀδιάλυτος, οὐδ´ ἐπὶ σμικρὸν ἐνδοῦσα. Καὶ ὅτι μὴ λῆρος ταῦτα μηδὲ προσποίησις λόγων τῆς ἐπὶ τῶν ἔργων ἀληθείας κρείττων, ἐθέλω τοῖς παροῦσι διεξελθεῖν· γελοῖον γὰρ οἶμαι πρὸς σὲ περὶ τῶν σῶν ἔργων διηγεῖσθαι, καὶ ταὐτὸν ἂν πάθοιμι φαύλῳ καὶ ἀκόμψῳ θεατῇ τῶν Φειδίου δημιουργημάτων πρὸς αὐτὸν Φειδίαν ἐπιχειροῦντι διεξιέναι περὶ τῆς ἐν ἀκροπόλει παρθένου καὶ τοῦ παρὰ τοῖς Πισαίοις Διός· εἰ δὲ ἐς τοὺς ἄλλους ἐκφέροιμι τὰ σεμνότατα τῶν ἔργων, ἴσως ἂν ἀποφύγοιμι τὴν ἁμαρτάδα, καὶ οὐκ ἔσομαι ταῖς διαβολαῖς ἔνοχος· ὥστε ἤδη θαρροῦντα χρὴ λέγειν. Καί μοι μή τις δυσχεράνῃ πειρωμένῳ πράξεων ἅπτεσθαι μειζόνων, εἰ καὶ τὸ τοῦ λόγου συνεκθέοι μῆκος, καὶ ταῦτα θέλοντος ἐπέχειν καὶ βιαζομένου, ὅπως μὴ τῷ μεγέθει τῶν ἔργων ἡ τῶν λόγων ἀσθένεια περιχεομένη διαλυμήνηται, καθάπερ δὴ τὸν χρυσόν φασι τοῦ Θεσπιᾶσιν Ἔρωτος τοῖς πτεροῖς ἐπιβληθέντα τὴν ἀκρίβειαν ἀφελεῖν τῆς τέχνης. Δεῖται γὰρ ἀληθῶς τῆς Ὁμηρικῆς σάλπιγγος τὰ κατορθώματα, καὶ πολὺ πλέον ἢ τὰ τοῦ Μακεδόνος ἔργα· δῆλον δὲ ἔσται χρωμένοις ἡμῖν τῷ τρόπῳ τῶν λόγων, ᾧπερ ἐξ ἀρχῆς προὐθέμεθα. Ἐφαίνετο δὲ τῶν βασιλέως ἔργων πρὸς τὰ τῶν ἡρώων πολλὴ ξυγγένεια, καὶ αὐτὸν ἔφαμεν ἁπάντων προφέρειν ἐν ᾧ μάλιστα τῶν ἄλλων ἕκαστος διήνεγκε, καὶ ὅπως ἐστὶ τοῦ μὲν δὴ βασιλέως αὐτοῦ βασιλικώτερος, εἴ που μεμνήμεθα τῶν ἐν προοιμίῳ ῥηθέντων, ἐπεδείκνυμεν, ἔσται δὲ καὶ μάλα αὖθις καταφανές. Νῦν δέ, εἰ βούλεσθε, τὰ περὶ τὰς μάχας καὶ τοὺς πολέμους ἀθρήσωμεν.

Traduction française :

[4] Moi, je t'ai vu, très cher empereur, lancer tes traits contre des ours, des léopards, des lions nombreux, et n'employer l'art qu'à la chasse et dans les jeux. Dans une bataille, ton armure est le bouclier, la cuirasse et le casque. Et nous ne craindrions point Achille, revêtu des armes de Vulcain, essayant cette armure et voyant "Comment elle s'adapte à son corps vigoureux" ; car tes succès proclament partout ton expérience. Pour l'équitation et la vitesse de la course, est-il un ancien dont le nom et la gloire puissent s'égaler à ta gloire et à ton nom? Du reste la course à cheval n'était point encore inventée; on ne se servait que de chars et non pas de chevaux isolés. Mais ne prenons que la vitesse des pieds, et la victoire encore sera douteuse. S'agit-il de ranger une armée en bataille, Ménesthée y excelle, et, en raison de son grand âge, le vieillard de Pylos ne lui cède point en expérience. Cependant les ennemis troublèrent souvent leur tactique et ils ne purent se défendre rangés devant leurs retranchements. Toi, dans mille combats, livrés à mille ennemis, soit barbares, soit nationaux, conspirant avec celui qui voulait t'arracher l'empire, tu maintins ta phalange intacte, indissoluble, imployable. Et pour qu'on ne croie point que ce sont là des fictions et un vain appareil de langage, qui déguise la vérité des faits, je vais en développer le récit à mes auditeurs. Il serait ridicule, ce me semble, de te faire à toi-même l'exposé de tes actions; je ressemblerais à ce spectateur inepte et ignorant des oeuvres de Phidias, qui voulut discourir devant Phidias lui-même de sa statue de Minerve, placée dans l'Acropole, et de son Jupiter qu'on voit chez les Piséens. Mais si j'énumère à d'autres tout ce qu'il y a de glorieux dans tes exploits, peut-étre échapperai-je à ce reproche et ne serai-je point exposé à ces inculpations. Je n'hésite donc pas à prendre la parole. Qu'on ne m'en veuille pas non plus, si nues efforts pour retracer de si grandes actions entraînent mon discours à quelque longueur; j'ai la volonté et le ferme désir que la grandeur de tes exploits ne soit point atténuée par la faiblesse du langage qui les recouvre. C'est ainsi qu'on prétend que l'or répandu sur les ailes de la statue de l'Amour, chez les Thespiens cache tout le mérite de l'art. Je crois aussi que tes hauts faits, plus que ceux du roi de Macédoine, auraient besoin de la trompette d'Homère. Il est clair qu'il me la faudrait, surtout pour continuer mon discours comme je l'ai commencé ; car il y a beaucoup d'affinité entre les exploits de notre empereur et ceux des demi-dieux. J'ai même montré qu'il leur était supérieur dans toutes les choses où chacun d'eux semble l'avoir emporté sur les autres, et qu'il avait des vertus plus royales que leur roi lui-même, pour peu qu'on se rappelle ce que j'ai dit à mon début. La suite le prouvera plus évidemment encore. Maintenant, si l'on veut bien, parlons de ses combats et jetons les yeux sur les guerres qu'il a faites.





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Dernière mise à jour : 23/03/2006