Texte grec :
[37] Καὶ ἡ τύχη δὲ τοὺς ἀνοήτους ἐξαπατᾷ καὶ σφάλλει περὶ τοῖς μείζοσι,
μικρὰ πλεονεκτεῖν ἐπιτρέπουσα, τοῖς ἔμφροσι δὲ τὸ βεβαίως
θαρσεῖν ὑπὲρ τῶν μειζόνων, ὅταν ἐν τοῖς ἐλάττοσιν αὐτοὺς
διαταράττῃ, παρέχει. Τοῦτο Λακεδαιμόνιοι παθόντες ἐν
Πύλαις οὐκ ἀπηγόρευον οὐδὲ ἔδεισαν τὸν Μῆδον ἐπιφερόμενον,
τριακοσίους Σπαρτιατῶν καὶ τὸν βασιλέα περὶ τὰς
εἰσβολὰς τῆς Ἑλλάδος προέμενοι· τοῦτο Ῥωμαῖοι πολλάκις
παθόντες μείζονα κατώρθουν ὕστερον· ὃ δὴ καὶ βασιλεὺς
ἐννοῶν καὶ λογιζόμενος οὐδαμῶς ἐσφάλη τῆς γνώμης.
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Traduction française :
[37] La fortune trompe les insensés et leur fait éprouver de
grands échecs, après les avoir fait réussir dans les petites choses,
mais elle donne aux hommes prudents une confiance assurée
dans les grandes choses, après les avoir troublés par de petits
échecs. Ainsi, les Lacédémoniens vaincus aux Thermopyles ne
perdirent point courage et ne tremblèrent pas devant l'invasion
du Mède, après avoir perdu trois cents Spartiates et le roi lui-même
aux défilés de la Grèce. Souvent les Romains vaincus
n'en ont obtenu plus tard que de plus grands succès. L'empereur,
convaincu de ces faits présents à sa pensée, ne fut point
frustré dans son attente.
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