HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Julien l'Apostat, IIe Panégyrique de Constance

Chapitre 3

  Chapitre 3

[3] πατὴρ δὲ τὴν μὲν προσήκουσαν αὐτῷ μοῖραν μάλα εὐσεβῶς καὶ ὁσίως ἐκτήσατο, περιμείνας τὴν εἱμαρμένην τελευτὴν τοῦ γεγεννηκότος, τὰ λοιπὰ δὲ ἀπὸ βασιλείας εἰς τυραννίδας ὑπενεχθέντα δουλείας ἔπαυσε χαλεπῆς, καὶ ἦρξε ξυμπάντων, τρεῖς ὑμᾶς τοὺς αὑτοῦ παῖδας προσελόμενος ξυνάρχοντας. Ἆρ´ οὖν ἄξιον μέγεθος δυνάμεως παραβαλεῖν καὶ τὸν ἐν τῇ δυναστείᾳ χρόνον καὶ πλῆθος τῶν βασιλευσάντων; τοῦτο μέν ἐστιν ἀληθῶς ἀρχαῖον, μετιτέον δὲ ἐπὶ τὸν πλοῦτον καὶ θαυμαστέον σου τὴν χλαμύδα ξὺν τῇ πόρπῃ, δὴ καὶ Ὁμήρῳ διατριβὴν παρέσχεν ἡδεῖαν; λόγου τε ἀξιωτέον πολλοῦ τὰς Τρωὰς ἵππους, αἳ τρισχίλιαι οὖσαι "ἕλος κάτα βουκολέοντο", καὶ τὰ πωλία τὰ ἐντεῦθεν; τοὺς Θρᾳκίους ἵππους εὐλαβησόμεθα λευκοτέρους μὲν τῆς χιόνος, θεῖν δὲ ὠκυτέρους τῶν χειμερίων πνευμάτων, καὶ τὰ ἐπ´ αὐτοῖς ἅρματα; καὶ οὐκ ἔχομέν σε ἐν τούτοις ἐπαινεῖν; Οἰκίαν τε οἶμαι τὴν Ἀλκινόου καὶ τὰ τοῦ Μενέλεω δώματα, καταπληξάμενα καὶ τὸν τοῦ πολύφρονος Ὀδυσσέως παῖδα καὶ τοιαῦτα ληρεῖν παραπείσαντα, τοῖς σοῖς παραβαλεῖν ἀξιώσομεν, μή ποτε ἄρα ἔλασσον ἔχειν ἐν τούτοις δοκῇς, καὶ οὐκ ἀπωσόμεθα τὴν φλυαρίαν; Ἀλλ´ ὅρα μή τις ἡμᾶς μικρολογίας καὶ ἀμαθίας τῶν ἀληθῶς καλῶν γραψάμενος ἕλῃ. Οὐκοῦν ἀφέντας χρὴ τοῖς Ὁμηρίδαις τὰ τοιαῦτα πολυπραγμονεῖν, ἐπὶ τὰ τούτων ἐγγυτέρω πρὸς ἀρετὴν καὶ ὧν μείζονα ποιεῖ προμήθειαν, σώματος ῥώμης καὶ τῆς ἐν τοῖς ὅπλοις ἐμπειρίας, θαρρούντως ἰέναι. Τίνι δήποτε οὖν τῶν ὑπὸ τῆς Ὁμηρικῆς ὑμνουμένων σειρῆνος εἴξομεν; ἔστι μὲν γὰρ τοξότης παρ´ αὐτῷ Πάνδαρος, ἀνὴρ ἄπιστος καὶ χρημάτων ἥττων, ἀλλὰ καὶ ἀσθενὴς τὴν χεῖρα καὶ ὁπλίτης φαῦλος, Τεῦκρός τε ἐπ´ αὐτῷ καὶ Μηριόνης, μὲν ἐπὶ τῆς πελειάδος τῷ τόξῳ χρώμενος, δὲ ἠρίστευε μὲν ἐν τῇ μάχῃ, ἐδεῖτο δὲ ὥσπερ ἐρύματος καὶ τειχίου· ταῦτά τοι καὶ προβάλλεται τὴν ἀσπίδα, οὔτι τὴν οἰκείαν, τἀδελφοῦ δέ, καὶ στοχάζεται καθ´ ἡσυχίαν τῶν πολεμίων, γελοῖος ἀναφανεὶς στρατιώτης, ὅς γε ἐδεῖτο μείζονος φύλακος καὶ οὐκ ἐν τοῖς ὅπλοις ἐποιεῖτο τῆς σωτηρίας τὰς ἐλπίδας. [3] Ton père acquit pieusement et légalement la part qui lui revenait de l'empire, après avoir attendri la fin prévue du vieil empereur. Il arracha ensuite les autres domaines aux tyrans qui les avaient réduits à un odieux esclavage, et, devenu seul maître du monde, il vous associa, vous ses trois enfants, au pouvoir impérial. S'il en est ainsi, convient-il de te comparer à un autre, soit pour l'étendue de la domination, soit pour la durée de la dynastie, soit enfin pour le nombre des princes qui ont régné? Ou bien n'est-ce pas un moyen suranné de louange, et vaut-il mieux passer à ta richesse, admirer ta chlamyde et jusqu'à son agrafe, digressions auxquelles s'est plu la muse d'Homère, et tenir en haute estime les cavales rapides qui, au nombre de trois mille, "... paissent parmi les prés". Dirons-nous les poulains qui les suivent, ou passerons-nous sous silence les chevaux de Thrace, plus blancs que la neige, plus rapides à la course que le souffle des hivers, avec les chars qu'ils emportent? Parlerons-nous, pour faire ton éloge, de la demeure d'Alcinoüs, et des magnifiques palais de Ménélas, qui ravissent d'étonnement le fils du prudent Ulysse et entraînent le poète à des bavardages puérils? Comparerons-nous ces richesses aux tiennes, comme si nous craignions de te trouver inférieur, et ne laisserons-nous pas de côté ces détails frivoles? Il nous faut prendre garde d'ètre atteints et convaincus de passion pour les riens, et de négligence des choses vraiment belles. Laissons donc aux homérides le soin des petits objets, et tournons-nous vers ceux qui se rapprochent davantage de la vertu et que le poète estime plus lui-même, je veux dire la force du corps et la bravoure jointe à l'expérience des armes. A qui, sur ce point, le céderons-nous parmi torts ceux qu'a chantés la sirène homérique? Il y a dans le poème un habile archer, Pandarus; mais c'est un homme sans foi, avide de richesse, et puis sa main est faible : c'est un mauvais soldat. Nous trouvons ensuite Teucer et Mérion. Celui-ci de sa flèche atteint une colombe; l'autre est brave dans le combat; mais il a besoin comme d'un mur ou d'un rempart, et il se couvre, non pas de son bouclier, mais de celui de son frère; après quoi, il vise à son aise les ennemis, combattant vraiment ridicule, auquel il faut quelque puissant soutien et qui ne sait point placer dans ses armes l'espérance de son salut.


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Dernière mise à jour : 24/03/2006