HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Jean Chrysostome, Sur la virginité

τελείους



Texte grec :

[16] Ὅτι συγκαταβάσεως ὁ γάμος. Σὺ δὲ αὐτὰ κακίζεις, φησί. Κακίζω μὲν οὐδαμῶς· Θεὸς γὰρ αὐτὰ συνεχώρησε καὶ γέγονεν ἐν καιρῷ χρήσιμα. Μικρὰ δὲ αὐτὰ εἶναί φημι, καὶ παίδων κατορθώματα μᾶλλον ἢ ἀνδρῶν. Καὶ διὰ τοῦτο ἡμᾶς τελείους ὁ Χριστὸς δημιουργῆσαι βουλόμενος ἐκεῖνα μὲν ἀποθέσθαι ἐκέλευσεν, ὥσπερ ἱμάτια παιδικὰ καὶ οὐ δυνάμενα περιβάλλειν τὸν ἄνδρα τὸν τέλειον οὐδὲ τὸ μέτρον κοσμῆσαι τῆς ἡλικίας τοῦ πληρώματος τοῦ Χριστοῦ, τὰ δὲ ἐκείνων εὐπρεπέστερα καὶ τελειότερα περιθέσθαι ἐκέλευσεν, οὐκ ἀντινομοθετῶν ἑαυτῷ ἀλλὰ καὶ σφόδρα ἀκολουθῶν. Εἰ γὰρ καὶ τὰ προστάγματα ταῦτα ἐκείνων μείζω, ἀλλὰ τοῦ νομοθέτου σκοπὸς ὁ αὐτός. Τίς οὖν ἐστιν οὗτος; Περικόψαι τὴν κακίαν τῆς ἡμετέρας ψυχῆς καὶ πρὸς τὴν τελείαν αὐτὴν ἀγαγεῖν ἀρετήν. Εἰ τοίνυν τοῦτο ἐσπουδάκει, οὐ τὸ μείζονα ἐπιτάξαι τῶν προτέρων ἀλλὰ τὸ ἐν τοῖς αὐτοῖς ἀφεῖναι διὰ παντὸς καὶ μηδέποτε τῆς εὐτελείας ἀπαλλάξαι ἐκείνης, τοῦτο ἐναντιουμένου σφόδρα ἦν ἑαυτῷ. Ὥσπερ γὰρ εἰ παρὰ τὴν ἀρχήν, ὅτε νηπιωδέστερον τὸ τῶν ἀνθρώπων διέκειτο γένος, τὴν ἐπιτεταμένην ταύτην ἐνομοθέτησε πολιτείαν οὐδ´ ἂν τὴν σύμμετρον ἐδεξάμεθά ποτε, ἀλλὰ πάντα τὰ τῆς σωτηρίας ἡμῖν ὑπὸ ταύτης ἂν τῆς ἀμετρίας διέφθαρτο. Οὕτως εἰ μετὰ τὸν πολὺν χρόνον ἐκεῖνον καὶ τὴν ἀπὸ τοῦ νόμου παιδαγωγίαν, τοῦ καιροῦ ἐπὶ τὴν οὐράνιον ταύτην καλοῦντος φιλοσοφίαν, εἴασε μένειν ἐπὶ τῆς γῆς, οὐδὲν ἂν μέγα ἐκ τῆς συγκαταβάσεως ἐκαρπωσάμεθα, ἐκείνης τῆς τελειότητος δι´ ἣν ἡ συγκατάβασις γέγονε μὴ παραγενομένης ἡμῖν.

Traduction française :

[16] Vous condamnez donc la loi ancienne, me direz-vous. Non, je ne la condamne pas; car Dieu en est l'auteur; et elle était utile en son temps, mais je la crois imparfaite, et plus appropriée à des enfants qu'à des hommes mûrs. Aussi le Seigneur, voulant amener les chrétiens à un état plus parfait, leur ordonne-t-il de rejeter ces vêtements de l'enfance qui ne peuvent aller à l'homme fait, et qui ne conviennent point à la plénitude de l'âge du Christ. C'est pourquoi il leur substitue dans la législation évangélique un vêtement plus splendide; et cependant il ne se contredit point lui-même, car si les préceptes de la loi nouvelle sont plus élevés, l'intention du législateur n'est point changée. Or, cette intention est d'extirper le vice de notre nature et de nous conduire à la perfection. Supposez au contraire que Jésus-Christ, loin de promulguer une doctrine plus excellente, eût laissé le genre humain sous le joug pesant d'une loi faible et infirme ; nous serions en droit de censurer l'économie de sa providence. Et en effet, si cette providence n'avait point voulu, dans ces premiers temps, que l'on peut nommer les siècles de l'enfance du genre humain, circonscrire le mariage dans les règles sévères de l'Évangile, l'homme n'eût pu supporter cette rigueur, et il eût infailliblement succombé. Mais aussi lorsque tant de siècles écoulés dans la pratique d'une législation facile, eurent enfin amené pour l'homme un âge nouveau de vertu et de perfection, Jésus-Christ se devait à lui-même d'élever nos pensées et nos désirs au-dessus des pensées et des affections de la terre. La condescendance qu'il eût montrée en agissant différemment eût été une inconséquence, puisqu'elle n'aurait pas rempli le but qu'il se proposait : être utile au genre humain en le rendant plus parfait.





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Dernière mise à jour : 22/04/2009