HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Jean Chrysostome, Sur la virginité

πληθύνεσθαι



Texte grec :

[15] Ὅτι οὐχ ὁ γάμος αὔξει τὸ ἡμέτερον γένος. Καὶ νῦν δὲ οὐχ ἡ τοῦ γάμου δύναμις τὸ γένος συγκροτεῖ τὸ ἡμέτερον ἀλλ´ ὁ τοῦ κυρίου λόγος ὁ παρὰ τὴν ἀρχὴν εἰπών· »Αὐξάνεσθαι καὶ πληθύνεσθαι καὶ πληρώσατε τὴν γῆν.« Τί γάρ, εἰπέ μοι, τὸν Ἀβραὰμ εἰς παιδοποιΐαν τὸ πρᾶγμα ὤνησεν; Οὐκ ἐπὶ τοσούτοις αὐτῷ χρησάμενος ἔτεσι ταύτην ὕστερον ἀφῆκε τὴν φωνήν· »Δέσποτα, τί μοι δώσεις; Ἐγὼ δὲ ἀπολύομαι ἄτεκνος;« Ὥσπερ οὖν τότε ἀπὸ νεκρῶν σωμάτων τοσαύταις μυριάσι δέδωκεν ὑπόθεσιν καὶ ῥίζαν ὁ Θεός, οὕτω καὶ παρὰ τὴν ἀρχὴν εἰ τοῖς προστάγμασιν αὐτοῦ πεισθέντες οἱ περὶ τὸν Ἀδὰμ τῆς ἡδονῆς ἐκράτησαν τοῦ ξύλου, οὐκ ἂν ἠπόρησεν ὁδοῦ δι´ ἧς τὸ τῶν ἀνθρώπων γένος αὐξήσει. Οὔτε γὰρ ὁ γάμος μὴ βουλομένου Θεοῦ δυνήσεται ποιῆσαι πολλοὺς τοὺς ὄντας ἀνθρώπους οὐδὲ ἡ παρθενία, βουλομένου πολλοὺς εἶναι, λυμανεῖται τὸ πλῆθος. Ἀλλ´ οὕτως ἐβουλήθη, φησί, δι´ ἡμᾶς καὶ διὰ τὴν ἀπείθειαν τὴν ἡμετέραν. Διὰ τί γὰρ μὴ πρὸ τῆς ἀπάτης ὁ γάμος ἐφάνη; Διὰ τί μὴ ἐν παραδείσῳ ἡ μίξις; Διὰ τί μὴ πρὸ τῆς ἀρᾶς ὠδῖνες; Ὅτι τότε μὲν ταῦτα περιττά, ὕστερον δὲ γέγονεν ἀναγκαῖα διὰ τὴν ἡμετέραν ἀσθένειαν καὶ ταῦτα καὶ τὰ ἀλλὰ ἅπαντα, αἱ πόλεις, αἱ τέχναι, ἡ τῶν ἱματίων περιβολή, ὁ λοιπὸς τῶν χρειῶν ὄχλος. Ταῦτα γὰρ ἅπαντα ἐπισυρόμενος εἰσήλασεν ὁ θάνατος μεθ´ ἑαυτοῦ. Μὴ τοίνυν ὃ διὰ τὴν ἀσθένειαν συνεχωρήθη τὴν σήν, τοῦτο τῆς παρθενίας προτίμα, μᾶλλον δὲ μηδὲ ἐν ἴσῳ τίθεσο, ἐπεὶ κατὰ τοῦτον προϊὼν τὸν λόγον καὶ τὸ δύο γυναῖκας ἔχειν τοῦ μιᾷ ἀρκεῖσθαι μόνον ἄμεινον εἶναι φήσεις, ἐπειδὴ καὶ τοῦτο συγκεχώρητο ἐν τῷ νόμῳ Μωϋσέως, καὶ τὸν πλοῦτον δὲ οὕτως τῆς ἑκουσίου προτιμήσεις πενίας καὶ τὴν τρυφὴν τῆς σώφρονος διαίτης καὶ τὸ ἀμύνεσθαι τοῦ φέρειν τὸν ἀδικοῦντα γενναίως.

Traduction française :

[15] L'accroissement du genre humain vient moins de la fécondité du mariage, que de celle de cette bénédiction divine : Croissez et multipliez, et remplissez la terre. (Gen. I, 28) Le mariage n'avait donné aucun héritier à Abraham; et après tant d'années d'une union conjugale, il s'écriait amèrement : Que me réservez-vous, Seigneur? je mourrai sans enfants. (Gen. XV, 2) Mais nous savons que Dieu lui donna dans une vieillesse épuisée le fils qui le rendit père d'une nombreuse postérité. Adam, lui aussi, s'il fût demeuré fidèle, et s'il eût repoussé l'esprit tentateur, n'aurait pas eu à s'inquiéter de la propagation de sa race. Le Dieu qui veut cette propagation, est celui qui peut et rendre la virginité féconde et frapper le mariage de stérilité. Il a donc institué le mariage comme une suite de notre corruption et de notre révolte. Nous ne le voyons en effet paraître qu'après le péché. Pourquoi nos premiers parents ne connurent-ils point l'union des sexes dans le paradis terrestre? Et pourquoi Eve n'éprouva-t-elle point, avant la sentence de malédiction, les douleurs de l'enfantement? C'est qu'alors le mariage et toutes ses suites étaient inutiles. Mais le péché le rendit nécessaire à notre faiblesse, et avec lui naquirent soudain ces besoins multipliés: construction de villes, culture des arts, nécessité des vêtements, toutes choses qui forment le cortège de la mort. Il serait donc injuste de mettre la virginité au-dessous du mariage qui ne nous a été donné que comme un secours, à défaut de la virginité, et il faut même éviter de les égaler en dignité, autrement vous pourriez soutenir qu'il vaut mieux, selon la tolérance mosaïque, avoir deux femmes qu'une seule, et qu'il est permis de préférer les richesses à la pauvreté volontaire, les plaisirs à la tempérance, et la vengeance au pardon des injures.





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Dernière mise à jour : 22/04/2009