HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Jean Chrysostome, Sur la virginité

Εἶδον



Texte grec :

[12] Ὅτι Παῦλος εἰπὼν Τοῖς δὲ λοιποῖς λέγω οὐχ ὁ κύριος, οὐκ ἀνθρωπίνην ἔδειξεν τὴν συμβουλήν. Πόθεν οὖν ἄρξασθαι τοῦ λόγου καλόν; ἀπ´ αὐτῶν τοῦ κυρίου ῥημάτων, ὧν διὰ τοῦ μακαρίου φθέγγεται Παύλου. Τὴν γὰρ τούτου παραίνεσιν τοῦ κυρίου παραίνεσιν εἶναι πιστεύειν χρή. Καὶ γὰρ ὅταν λέγῃ· »Τοῖς δὲ γεγαμηκόσι παραγγέλλω οὐκ ἐγὼ ἀλλ´ ὁ κύριος·« καὶ πάλιν· »Τοῖς δὲ λοιποῖς ἐγὼ λέγω οὐχ ὁ κύριος,« οὐχ ὡς ἑτέρων μὲν ὄντων τῶν αὐτοῦ, ἑτέρων δὲ τῶν τοῦ κυρίου ταῦτά φησιν. Ὁ γὰρ τὸν Χριστὸν ἔχων ἐν ἑαυτῷ λαλοῦντα, ὁ μηδὲ ζῆν σπουδάζων ὥστε τὸν Χριστὸν ἐν ἑαυτῷ ζῆν, ὁ καὶ βασιλείαν καὶ ζωὴν καὶ ἀγγέλους καὶ δυνάμεις καὶ κτίσιν ἑτέραν καὶ πάντα ἁπλῶς δεύτερα τῆς ἀγάπης αὐτοῦ τιθέμενος, πῶς ἂν ἢ φθέγξασθαι ἢ καὶ ἐννοῆσαί τι τῶν οὐ δοκούντων ἠνέσχετο τῷ Χριστῷ καὶ ταῦτα νομοθετῶν; Τί ποτ´ οὖν ἐστιν ὃ λέγει, »Ἐγὼ« καὶ »Οὐκ ἐγώ«; Τῶν νόμων καὶ τῶν δογμάτων τοὺς μὲν δι´ ἑαυτοῦ, τοὺς δὲ διὰ τῶν ἀποστόλων ἔδωκεν ἡμῖν ὁ Χριστός. Ὅτι γὰρ οὐ πάντας αὐτὸς δι´ ἑαυτοῦ τέθεικεν, ἄκουσον τί φησι· »Πολλὰ ἔχω λέγειν ὑμῖν, ἀλλ´ οὐ δύνασθε βαστάζειν ἄρτι.« Περὶ μὲν οὖν τοῦ »γυναῖκα ἀπὸ ἀνδρὸς μὴ χωρίζεσθαι,« προλαβὼν αὐτὸς ἐνομοθέτησεν ἡνίκα ἐν σαρκὶ ἐπὶ τῆς γῆς ἦν. Καὶ διὰ τοῦτο Παῦλός φησι· »Τοῖς δὲ γεγαμηκόσι παραγγέλλω οὐκ ἐγὼ ἀλλ´ ὁ κύριος.« Τῶν δὲ ἀπίστων ἕνεκεν αὐτὸς μὲν ἡμῖν οὐδὲν εἶπε δι´ ἑαυτοῦ, τὴν δὲ τοῦ Παύλου πρὸς τοῦτο κινήσας ψυχὴν ἐνομοθέτει λέγων· »Εἴ τις ἔχει γυναῖκα ἄπιστον καὶ αὐτὴ συνευδοκεῖ οἰκεῖν μετ´ αὐτοῦ, μὴ ἀφιέτω αὐτήν, καὶ γυνὴ ἥτις ἔχει ἄνδρα ἄπιστον καὶ οὗτος συνευδοκεῖ οἰκεῖν μετ´ αὐτῆς, μὴ ἀφιέτω αὐτόν.« Διὰ τοῦτο οὖν ἔλεγεν· »Οὐχ ὁ κύριος, ἀλλ´ ἐγώ«, οὐ τοῦτο δεῖξαι βουλόμενος ὅτι ἀνθρώπινον ἦν τὸ λεγόμενον—πῶς γάρ; —ἀλλ´ ὅτι τὴν ἐντολὴν ταύτην οὐχ ἡνίκα παρῆν τοῖς μαθηταῖς αὐτὴν δέδωκεν, ἀλλὰ νῦν δι´ αὐτοῦ. Ὥσπερ οὖν τὸ »Ὁ κύριος, οὐκ ἐγώ« οὐκ ἔστιν ἐναντιουμένου τῷ προστάγματι τοῦ Χριστοῦ, οὕτως τὸ »Ἐγώ, οὐχ ὁ κύριος« οὐκ ἴδιόν τι παρὰ τὸ τῷ Θεῷ δοκοῦν λέγοντος ἀλλὰ τοῦτο μόνον δεικνύντος δι´ αὐτοῦ νῦν διδομένην τὴν ἐντολήν. Καὶ γὰρ περὶ τῆς ἐν χηρείᾳ διαλεγόμενος, »Μακαριωτέρα δέ ἐστι, φησίν, ἐὰν οὕτω μείνῃ, κατὰ τὴν ἐμὴν γνώμην.« Εἶτα ἵνα μὴ »τὴν ἐμὴν γνώμην« ἀκούσας ἀνθρώπινον εἶναι νομίσῃς τὸν λογισμόν, τῇ προσθήκῃ τὴν ὑποψίαν ἐξέκοψεν εἰπών· »Δοκῶ δὲ κἀγὼ πνεῦμα Θεοῦ ἔχειν.« Ὥσπερ οὖν τὰ τοῦ πνεύματος φθεγγόμενος ἑαυτοῦ λέγει γνώμην εἶναι καὶ οὐ διὰ τοῦτο φήσομεν ἀνθρωπίνην εἶναι τὴν ἀπόφασιν, οὕτω καὶ νῦν ὅταν εἴπῃ· »Ἐγὼ λέγω, οὐχ ὁ κύριος«, μὴ διὰ τοῦτο Παύλου νομίσῃς εἶναι τὸν λόγον. Τὸν γὰρ Χριστὸν εἶχεν ἐν ἑαυτῷ λαλοῦντα καὶ οὐκ ἂν ἐτόλμησεν ἐν ἀποφάσει δόγμα θεῖναι τοσοῦτον, εἰ μὴ τὸν νόμον ἡμῖν ἐκεῖθεν ἔφερεν. Εἶπε γὰρ ἄν τις πρὸς αὐτόν· οὐκ ἀνέχομαι εἶναι μετὰ τῆς ἀπίστου πιστὸς ὢν αὐτός, μετὰ τῆς ἐναγοῦς ὁ καθαρός. Αὐτὸς προλαβὼν εἶπες ὅτι σὺ ταῦτα λέγεις, οὐχ ὁ κύριος. Πόθεν οὖν μοι τὸ ἀσφαλὲς καὶ τὸ βέβαιον; Ἀλλ´ εἶπεν ἂν πρὸς αὐτὸν ὁ Παῦλος· μὴ δείσῃς· διὰ γὰρ τοῦτο εἶπον ὅτι τὸν Χριστὸν ἔχω λαλοῦντα ἐν ἐμαυτῷ καὶ ὅτι »Δοκῶ πνεῦμα ἔχειν Θεοῦ« ἵνα μηδὲν ἀνθρώπινον ὑποπτεύσῃς εἶναι τῶν λεγομένων. Εἰ γὰρ μὴ τοῦτο ἦν, οὐκ ἂν τοσαύτην ἔδωκα τοῖς ἐμοῖς λογισμοῖς τὴν ἐξουσίαν. Λογισμοὶ γὰρ θνητῶν δειλοὶ καὶ ἐπισφαλεῖς αἱ ἐπίνοιαι αὐτῶν. Δείκνυσι δὲ καὶ ἡ πανταχοῦ τῆς οἰκουμένης ἐκκλησία τοῦ νόμου τὴν ἰσχὺν μετὰ τῆς ἀκριβείας αὐτὸν φυλάττουσα, οὐκ ἂν φυλάξασα, εἰ μὴ πέπειστο ἀκριβῶς εἶναι Χριστοῦ πρόσταγμα τὸ λεχθέν. Τί οὖν ὁ Παῦλος ἐνηχούμενος ὑπὸ τοῦ κυρίου φησί; »Περὶ δὲ ὧν ἐγράψατέ μοι, καλὸν ἀνθρώπῳ γυναικὸς μὴ ἅπτεσθαι.« Ἀποδέξαιτο ἄν τις ἐνταῦθα τοὺς Κορινθίους ὅτι μηδεμίαν ποτὲ παρὰ τοῦ διδασκάλου δεξάμενοι συμβουλὴν περὶ παρθενίας, αὐτοὶ φθάσαντες ἐρωτῶσιν αὐτόν, ἐντεῦθεν ἤδη δεικνύντες τὴν ἀπὸ τῆς χάριτος ἐπίδοσιν γενομένην αὐτοῖς. Ἀπὸ γὰρ τῆς παλαιᾶς διαθήκης οὐκ ἦν ὁ γάμος ἀμφίβολος· οὐ γὰρ μόνον οἱ λοιποὶ πάντες ἀλλὰ καὶ Λευῗται καὶ ἀρχιερεῖς καὶ αὐτὸς ὁ μέγας ἀρχιερεὺς πολλὴν ἐποιεῖτο τοῦ γάμου σπουδήν.

Traduction française :

[12] Je ne saurais mieux commencer qu'en citant les paroles que Jésus-Christ a prononcées par la bouche de saint Paul. Le précepte de l'Apôtre, c'est le précepte même du Seigneur, nous devons le croire. En effet, quand l'Apôtre dit : Pour ceux qui sont dans le mariage, ce n'est pas moi, mais le Seigneur qui leur fait ce commandement, et qu'ensuite il ajoute : Quant aux autres, ce n'est pas le Seigneur, mais c'est moi qui leur dis ceci (I Cor. VII, 10, 12); cela ne veut pas dire que le premier commandement soit de Jésus-Christ et que le second soit de Paul exclusivement. Comment celui qui portait le Christ en lui, le Christ parlant par la bouche de son Apôtre; celui qui ne voulait plus vivre, pour laisser vivre en lui le Christ; celui qui mettait sans peine son amour pour Jésus-Christ au-dessus du sceptre du monde, au-dessus de la vie, au-dessus de la félicité et de la sublimité des anges et des puissances, en un mot au-dessus de toutes les choses créées, comment, dis-je, un tel homme, aurait-il pu prononcer une parole, concevoir une pensée qui ne serait pas la parole et la pensée même du Christ, surtout quand il s'agissait de l'établissement d'une loi ? Mais il est facile de comprendre cette double expression : « C'est moi, et, ce n'est pas moi, » quand on observe que tantôt Jésus-Christ nous a révélé lui-même ses préceptes, et que tantôt il nous les a fait connaître par ses apôtres. Et la preuve, c'est qu'il leur disait : J'ai encore beaucoup de choses à dire, mais vous ne pouvez pas les porter à présent. (Jean, XVI,12) C'est pourquoi, comme durant sa vie mortelle il avait établi l'indissolubilité du mariage, saint Paul, en rappelant cette loi, dit : Ce n'est pas moi, mais le Seigneur qui fait ce commandement. S'agit-il au contraire des infidèles parce que Jésus-Christ n'avait rien statué à cet égard, saint Paul dit : « Ce n'est pas le Seigneur, mais c'est moi qui leur dis." Toutefois c'était bien réellement le Christ qui inspirait son apôtre; en sorte que cette loi n'était point l'oeuvre d'un homme. Cette diversité de langage signifie seulement que le divin Sauveur n'avait point promulgué ce précepte devant ses apôtres, et qu'il le publiait alors par le ministère de saint Paul. Quand l'Apôtre dit : Ce n'est pas moi, mais le Seigneur, tous reconnaissent qu'il parle au nom de Dieu; et il en est de même lorsqu'il dit : C'est moi, et non pas le Seigneur. Il indique seulement, par, cette différence d'expression, que ce précepte est publié pour la première fois et par son organe. C'est ainsi qu'en parlant des veuves, il dit : Elles seront plus heureuses, si elles restent dans le veuvage, selon mon conseil. (I Cor. VII, 40) Et afin qu'on ne puisse réduire ces derniers mots à une autorité purement humaine, il ajoute aussitôt : Mais je pense que j'ai aussi en moi l'esprit de Dieu. Or, si l'esprit de Dieu inspire ici la parole de l'Apôtre, et lui imprime une sanction divine, pourquoi en serait-il autrement dans le passage que nous discutons? Est-ce que Jésus-Christ ne parle pas toujours en son Apôtre? et celui-ci eût-il jamais osé proposer ses propres idées comme un dogme et un précepte? Non, tout ce qu'il nous prescrit lui est inspiré d'en-haut. Autrement on eût pu lui dire : Vous voulez que moi, qui suis chrétien et chaste, je demeure avec une épouse infidèle et impure? Quelle est l'autorité de votre parole, puisque vous avouez vous-même qu'elle n'est que la parole d'un homme. Mais l'Apôtre eût répondu : bannissez toute défiance; car le Christ parle en moi, et je possède l'esprit de Dieu. Comment donc soupçonner ma parole de n'être qu'une parole humaine? et si elle n'était réellement inspirée, pourrais-je l'imposer comme une loi? car je sais que les pensées des hommes sont timides, et leurs maximes incertaines. (Sag. IX, 14) Ajoutons encore que l'Eglise catholique, qui observe cette loi avec tant de soin, reconnaît par cela seul à la parole de l'Apôtre une autorité divine. Quel précepte l'Apôtre inspiré par le Seigneur a-t-il donc porté touchant la virginité? Sur ce que vous m'avez écrit, je vous dirai qu'il est avantageux à l'homme de ne s'approcher d'aucune femme. (I Cor. VII, 1) Mais ici observons tout d'abord à la louange des Corinthiens, qu'ils n'avaient encore entendu aucune instruction touchant la virginité, et que les premiers ils interrogent l'Apôtre. Nous voyons ensuite quels progrès ils avaient faits dans la perfection chrétienne, puisque la question semblait tranchée par la loi ancienne, qui permettait le mariage aux lévites, aux prêtres, et même au grand prêtre.





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Dernière mise à jour : 22/04/2009