HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Jean Chrysostome, Sur la virginité

εἰπεῖν



Texte grec :

[60] Ὅτι ἡ παρθενία οὐδενὸς δεῖται τῶν οὐκ ἐφ´ ἡμῖν. Οὔτε δὲ τὸ πενίᾳ συζῆν καθάπερ ἐπὶ τοῦ γάμου παραβλάψαι δύναιτ´ ἂν αὐτὴν ἀλλὰ καὶ μᾶλλον ποθεινοτέραν τῷ νυμφίῳ τὴν ἑκοῦσαν τοῦτο ὑπομένουσαν ποιεῖ οὔτε τὸ ἐκ ταπεινῶν γεγονέναι οὔτε τὸ μὴ διαλάμπειν τὴν τοῦ σώματος ὥραν οὔτε ἄλλο τῶν τοιούτων οὐδέν. Καὶ τί λέγω ταῦτα; Κἂν γὰρ μηδὲ ἐλευθέρα οὖσα τύχῃ, οὐδὲ τοῦτο αὐτῆς λυμαίνεται τὴν μνηστείαν, ἀλλὰ ἀρκεῖ ψυχὴν ἐπιδείξασθαι καλὴν καὶ τῶν πρωτείων τυχεῖν. Οὐκ ἔστιν ἐκεῖ φοβηθῆναι ζηλοτυπίαν, οὐκ ἔστιν ἀλγῆσαι διαφθονουμένην ἑτέρᾳ γυναικὶ ὡς λαμπροτέρῳ συνεζευγμένῃ ἀνδρί. Οὐ γάρ ἐστιν ὅμοιος αὐτῷ οὐδὲ ἴσος οὐδεὶς ἀλλ´ οὐδὲ κατὰ μικρὸν ἐγγύς· ἐν δὲ τῷ γάμῳ κἂν τῶν σφόδρα πλουτούντων καὶ μεγάλα δυναμένων ἔχῃ τις ἄνδρα, ἀλλ´ ὅμως δύναιτ´ ἂν ἑτέραν εὑρεῖν πολλῷ μείζονα ἔχουσαν. Οὐχ ὡς ἔτυχε δὲ ἐλαττοῖ τὴν ἐκ τῆς τῶν ἡττόνων ὑπεροχῆς ἡδονὴν ἡ τῶν μειζόνων ὑπερβολή, ἀλλ´ ἡ πολλὴ τρυφὴ τῶν χρυσίων καὶ τῶν ἱματίων καὶ τῆς τραπέζης καὶ τῆς ἄλλης ἀδείας ἱκανὴ δελείσαι ψυχὴν καὶ ἐφελκύσασθαι· καὶ πόσαι τούτων ἀπολαύουσι γυναῖκες; Τὸ γὰρ πλεῖστον τῶν ἀνθρώπων μέρος πενίαις συζῇ καὶ ταλαιπωρίαις καὶ πόνοις. Εἰ δέ τινες εἶεν αἱ τούτων μετέχουσαι, σφόδρα μὲν ὀλίγαι καὶ εὐαρίθμητοι καὶ αὗται δὲ παρὰ τὸ τῷ θεῷ δοκοῦν· οὐδενὶ γὰρ ἐφίεται ἐν τούτοις τρυφᾶν ὡς καὶ ἀπεδείξαμεν ἐν τοῖς πρόσθεν λόγοις.

Traduction française :

[60] La pauvreté n'est point pour une vierge, comme pour une femme mariée, une cause de défaveur auprès de son époux : elle ne lui en devient que plus chère, si elle supporte patiemment son indigence. Ici encore l'on ne considère ni l'illustration du sang, ni la beauté du corps, ni tous ces avantages que le monde estime; et ne fût-elle qu'une pauvre esclave, elle n'est point rejetée : une belle âme lui suffit pour obtenir la première place dans le cour du divin Époux. Ajoutez qu'elle ne connaît ni l'anxiété de la jalousie, ni les regrets d'une plus brillante alliance, puisque nul n'est semblable à son époux, et ne peut même en approcher. Dans le mariage au contraire, quelque riche et quelque puissant que soit le mari, sa femme en trouvera toujours une autre mieux partagée. Elle se croira donc malheureuse, car la comparaison des avantages qu'elle ne possède point, amoindrira ceux dont elle jouit. Enfin j'admets que son coeur, soit rassasié par la plénitude du luxe, des richesses et des plaisirs; combien peu de femmes atteignent ce prétendu bonheur ! Eh ! ne voyez-vous pas que la plupart des hommes vivent dans le travail, la peine et les privations? Elles sont donc en si petit nombre, ces femmes privilégiées, qu'il est facile de les compter; et même elles ne se plongent ainsi dans les délices que contrairement à la loi divine. Car, comme je l'ai prouvé, il n'est permis à personne de vivre dans les délices.





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Dernière mise à jour : 22/04/2009