HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Jean Chrysostome, Contre les jeux du cirque et du théâtre

πυρὶ



Texte grec :

[3] γʹ. Τὸ δὲ αἴτιον, οὐκ ἀνέρχῃ μόνος εἰς τὴν οἰκίαν, ἀλλὰ τὴν πόρνην ἔχων μετὰ σεαυτοῦ, οὐ φανερῶς καὶ δήλως ἀνιοῦσαν· ὅπερ ἦν κουφότερον· ταχέως γὰρ ἂν ἐξήλασεν ἡ γυνή· ἀλλὰ τῇ γνώμῃ, καὶ τῷ συνειδότι ἐγκαθημένην, καὶ ἀνάπτουσαν ἔνδον τὴν Βαβυλωνίαν κάμινον, μᾶλλον δὲ πολλῷ χαλεπωτέραν· οὐ γὰρ στυππίον καὶ νάφθα καὶ πίσσα, ἀλλὰ τὰ εἰρημένα τροφὴ τῷ πυρὶ γίνεται, καὶ πάντα ἄνω καὶ κάτω. Καὶ καθάπερ οἱ πυρέττοντες, οὐδὲν ἔχοντες ἐγκαλεῖν τοῖς διακονουμένοις, διὰ τὴν τοῦ νοσήματος κακίαν δυσάρεστοι πρὸς πάντας εἰσὶ, σιτία διακρουόμενοι, καὶ ἰατροὺς κακίζοντες, καὶ πρὸς τοὺς οἰκείους ἀγανακτοῦντες, καὶ κατὰ τῶν διακονούντων λυττῶντες· οὕτω δὴ καὶ οἱ τὴν χαλεπὴν νόσον ταύτην νοσοῦντες, ἀλλοιοῦσι, δυσχεραίνουσι, πάντοτε ἐκείνην βλέποντες. Ὢ χαλεπῶν πραγμάτων. Λύκος μὲν καὶ λέων, καὶ τὰ λοιπὰ θηρία τοξευόμενα φεύγει τὸν κυνηγέτην· ἄνθρωπος δὲ ὁ λογιώτατος τρωθεὶς, περιδιώκει τὴν τρώσασαν, ὥστε πολλῷ χαλεπώτερον βέλος λαβεῖν, καὶ ἐνηδυπαθεῖν τῷ τραύματι· ὅπερ δὴ πάντων ἐστὶ πικρότατον, καὶ τὴν νόσον ἀνίατον ἐργάζεται. Ὁ γὰρ μὴ μισῶν τὸ ἕλκος, μηδὲ ἀπαλλαγῆναι βουλόμενος, πῶς ἂν ἐπιζητήσειε τὸν ἰατρόν; Διὰ ταῦτα ὀδυνῶμαι καὶ διακόπτομαι, ὅτι τοσαύτην λύμην λαμβάνοντες, ἐκεῖθεν κατέρχεσθε, καὶ διὰ μικρὰν ἡδονὴν διηνεκῆ τὴν ὀδύνην ὑπομένετε. Καὶ γὰρ καὶ πρὸ τῆς γεέννης καὶ τῆς κολάσεως ἐνταῦθα τὴν ἐσχάτην ἑαυτοὺς ἀπαιτεῖτε δίκην. Ἢ οὐκ ἐσχάτης τιμωρίας, εἰπέ μοι, ἐπιθυμίαν τοιαύτην τρέφειν, καὶ διηνεκῶς ἐμπίπρασθαι, καὶ κάμινον ἔρωτος ἀτόπου πανταχοῦ περιφέρειν, καὶ συνειδότος κατηγορίαν; Πῶς γὰρ ἐπιβήσῃ τῶν προθύρων ἐκείνων τῶν ἱερῶν; πῶς ἅψῃ τῆς οὐρανίου τραπέζης; πῶς δὲ ἀκούσεις τὸν περὶ σωφροσύνης λόγον, ἑλκῶν γέμων καὶ τραυμάτων (p. 268) τοσούτων, καὶ τὴν διάνοιαν ἔχων τῷ πάθει δουλεύουσαν; Καὶ τί δεῖ τὰ ἄλλα λέγειν; Ἀπὸ τῶν νῦν παρ´ ἡμῶν γινομένων ἔξεστι τῆς διανοίας ἰδεῖν τὴν ὀδύνην. Νῦν γοῦν ὁρῶ μεταξὺ τῶν λόγων τούτων τὰ μέτωπα τύπτοντας, καὶ πολλὴν ὑμῖν ἔχω χάριν, ὅτι δῆμος οὕτως ἐστὲ εὔσπλαγχνος. Τάχα δὲ οἶμαι πολλοὺς τῶν μηδὲν ἡμαρτηκότων ταῦτα ποιεῖν, ἀλγοῦντας ὑπὲρ τῶν ἀδελφικῶν τραυμάτων. Διὰ τοῦτο ὀδυνῶμαι καὶ κόπτομαι, ὅτι τοιαύτην ἀγέλην ὁ διάβολος λυμαίνεται. Ἀλλ´ εἰ βουληθείητε, ταχέως αὐτοῦ τὴν εἴσοδον ἀποφράξομεν. Πῶς καὶ τίνι τρόπῳ; Εἰ τοὺς νοσοῦντας ὑγιαίνοντας ἴδοιμεν· εἰ τὰ δίκτυα τῆς διδασκαλίας ἁπλώσαντες περιέλθοιμεν τοὺς θηριαλώτους ζητοῦντες, καὶ ἐξ αὐτῆς τοῦ λέοντος τῆς φάρυγγος αὐτοὺς ἐξαρπάσοιμεν. Μὴ γάρ μοι λέγε· Ὀλίγοι εἰσὶν οἱ ἀποβουκολισθέντες. Κἂν δέκα μόνον ὦσιν, οὐχ ἡ τυχοῦσα ζημία· κἂν πέντε, κἂν δύο, κἂν εἷς. Ἐπεὶ καὶ ὁ ποιμὴν ἐκεῖνος τὰ ἐνενήκοντα ἐννέα διὰ τοῦτο καταλιπὼν πρόβατα, ἐπὶ τὸ ἓν ἔτρεχε, καὶ οὐκ ἐπανῆλθεν ἕως πάλιν αὐτὸ ἐπανήγαγε, καὶ τὸν τῶν ἑκατὸν ἀριθμὸν χωλεύοντα δι´ ἐκείνου τὴν ἀποκατάστασιν τοῦ πλανηθέντος ἐπλήρωσε. Μὴ λέγε, ὅτι εἷς ἐστιν· ἀλλ´ ἐννόησον, ὅτι ψυχή ἐστι, δι´ ἣν τὰ ὁρώμενα πάντα γέγονεν· δι´ ἣν νόμοι, καὶ τιμωρίαι, καὶ κολάσεις, καὶ τὰ μυρία θαύματα, καὶ αἱ ποικίλαι τοῦ Θεοῦ πραγματεῖαι· δι´ ἣν οὐδὲ τοῦ Μονογενοῦς ἐφείσατο. Ἐννόησον ὅση τιμὴ καταβέβληται καὶ ὑπὲρ τοῦ ἑνὸς, καὶ μὴ καταφρόνει τῆς σωτηρίας αὐτοῦ, ἀλλ´ ἀπελθὼν ἡμῖν ἐπανάγαγε, καὶ πεῖσον μηκέτι τοῖς αὐτοῖς περιπεσεῖν, καὶ ἀρκοῦσαν ἔχομεν ἀπολογίαν. Εἰ δὲ μὴ ἀνέχοιτο, μηδὲ ἡμῶν συμβουλευόντων, μηδὲ ὑμῶν παραινούντων, τῇ ἐξουσίᾳ χρήσομαι λοιπὸν, ᾗ ὁ Θεὸς ἡμῖν ἔδωκεν οὐκ εἰς καθαίρεσιν, ἀλλ´ εἰς οἰκοδομήν.

Traduction française :

[3] Et la raison, c'est que vous ne rentrez pas seul dans votre demeure, mais que vous y ramenez cette courtisane, non pas ouvertement, visiblement; le mal serait moindre: la femme légitime la chasserait bientôt; mais elle y entre cachée dans votre coeur, dans votre conscience, et elle allume en vous la flamme de Babylone, que dis-je ? une flamme bien plus terrible: car ce ne sont ni les étoupes, ni la naphte, ni la poix, mais toutes ces infamies dont j'ai parlé, qui alimentent le feu, et portent partout leurs ravages. De même que les fiévreux, sans rien avoir à reprocher à ceux qui les servent, sont, à cause de la force de leur mal, désagréables à tous, repoussent les aliments, se fâchent contre les médecins, s'emportent contre leurs amis, se mettent en fureur contre leurs serviteurs ainsi ceux qui sont en proie à cette cruelle maladie s'agitent et s'irritent, parce qu'ils voient toujours leur mal sous leurs yeux. O conduite indigne ! Le loup, le lion, les autres bêtes sauvages, attaquées à coups de flèches, fuient le chasseur; et l'homme, cet être raisonnable, une fois blessé, suit celle qui l'a blessé, en sorte qu'il reçoit un trait bien plus dangereux, et se complaît dans sa blessure; et, pour comble d'opprobre, il rend sa maladie incurable. Comment en effet celui qui ne hait pas sa blessure et ne désire pas en être guéri, chercherait-il un médecin ? Aussi suis-je accablé de douleur et d'amertume, quand je vous vois sortir de là infectés d'un tel mal, et exposés pour un instant de plaisir à de perpétuels tourments ! Oui, avant même l'enfer et ses supplices, vous vous soumettez aux peines les plus rigoureuses. N'est-ce pas le dernier des supplices, dites-moi, que de nourrir une telle passion, de brûler sans cesse, de porter en tous lieux les flammes d'un amour insensé, et de plus les remords de votre conscience? Comment oserez-vous approcher de ce seuil sacré? comment vous asseoir à la céleste table? comment entendre des discours sur la continence, quand vous êtes pleins de blessures saignantes, de plaies ouvertes, et que votre âme est asservie par la passion ? A quoi bon en dire davantage ? A voir ce qui se passe ici, chacun peut comprendre ces souffrances des âmes. Je vois, tandis que je vous parle, des fidèles se frapper le front, et je vous sais gré de votre sensibilité. Mais je ne puis m'empêcher de le penser, ce sont ceux qui n'ont fait aucun mal, qui pleurent la chute de leurs frères. Aussi suis-je moi-même accablé de douleur et d'amertume, en voyant un troupeau pareil dévasté par le démon. Mais si vous le voulez, nous l'arrêterons bien vite. Comment, et par quelle conduite? En ramenant à la santé ceux qui sont malades; en déployant les filets de là vérité, et cherchant de toutes parts ceux qui ont été pris par les bêtes sauvages, et les arrachant de la gueule même du lion. Ne me dites pas: Ceux qui ont été enlevés au troupeau, sont peu nombreux; ne fussent-ils que dix, ce serait une perte énorme; ne fuissent-ils que cinq, que deux, n'y en eût-il qu'un ! Le divin Pasteur a abandonné ses quatre-vingt-dix neuf brebis, pour courir après la centième, et il n'est pas revenu avant de la ramener, et il a complété la centaine entamée, en y faisant rentrer celle qui s'était égarée. Ne dites pas qu’il n'y en a qu'un, mais songez que pour cette âme, tout ce qui se voit a été fait; que pour elle lois, châtiments, supplices ont été édictés; que pour elle se sont accomplis tant de miracles, et toutes les opérations de Dieu; que pour elle il a sacrifié jusqu'à son Fils unique. Réfléchissez au prix qu'il a été payé même pour un seul, et ne dédaignez pas son salut, mais allez, ramenez-le à nous, exhortez-le à ne plus retomber en pareille faute, et nous avons une justification suffisante. Mais s'il n'écoute ni mes conseils, ni vos exhortations, je finirai par me servir de la puissance que Dieu m'a donnée non pour détruire, mais pour édifier.





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Dernière mise à jour : 11/06/2009