HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Jean Chrysostome, Contre les jeux du cirque et du théâtre

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Texte grec :

[4] δʹ. Διὰ δὲ τοῦτο προλέγω, καὶ λαμπρᾷ βοῶ τῇ φωνῇ, ὅτι εἴ τις μετὰ τὴν παραίνεσιν ταύτην καὶ διδασκαλίαν ἐπὶ τὴν παράνομον τῶν θεάτρων αὐτομολήσειε λύμην, οὐ δέξομαι αὐτὸν εἴσω τουτωνὶ τῶν περιβόλων, οὐ μεταδώσω μυστηρίων, οὐκ ἀφήσω τῆς ἱερᾶς ἅψασθαι τραπέζης· ἀλλ´ ὥσπερ οἱ ποιμένες τὰ ψώρας ἐμπεπλησμένα πρόβατα τῶν ὑγιαινόντων ἀπείργουσιν, ὥστε μὴ μεταδοῦναι τοῖς λοιποῖς τῆς νόσου· οὕτω δὴ ἐργάσομαι κἀγώ. Εἰ γὰρ τὸ παλαιὸν ὁ λεπρὸς ἔξω τῆς παρεμβολῆς ἐκελεύετο καθῆναι, κἂν βασιλεὺς ἦν, ἐξεβάλλετο μετὰ τοῦ διαδήματος, πολλῷ μᾶλλον ἡμεῖς τὸν τὴν ψυχὴν λεπροῦντα ταύτης ἐκβαλοῦμεν τῆς ἱερᾶς παρεμβολῆς. Ὥσπερ γὰρ τὴν ἀρχὴν παραινέσει καὶ συμβολῇ ἐχρησάμην, οὕτω καὶ νῦν μετὰ τοσαύτην παραίνεσιν καὶ διδασκαλίαν ἀνάγκη λοιπὸν καὶ τομὴν ἐπαγαγεῖν. Καὶ γὰρ ἐνιαυτὸν ἔχω λοιπὸν τῆς πόλεως ἐπιβὰς τῆς ὑμετέρας, καὶ οὐ διέλιπον πολλάκις καὶ συνεχῶς ταῦτα ὑμῖν παραινῶν. Ἐπεὶ οὖν ἐναπέμεινάν τινες τῇ σηπεδόνι, (p. 269) φέρε λοιπὸν τὴν τομὴν ἐπαγάγωμεν. Εἰ γὰρ μὴ σιδήριον ἔχω, ἀλλ´ ἔχω λόγον σιδήρου τομώτερον· εἰ καὶ μὴ πῦρ βαστάζω, ἀλλ´ ἔστι μοι διδασκαλία πυρὸς θερμοτέρα, εὐτονώτερον δυναμένη καίειν. Μὴ οὖν καταφρόνει τῆς ἀποφάσεως τῆς ἡμετέρας. Εἰ γὰρ εὐτελεῖς ἡμεῖς καὶ σφόδρα οἰκτροὶ, ἀλλ´ ὅμως ἐνεχειρίσθημεν ἀξίαν παρὰ τῆς τοῦ Θεοῦ χάριτος τὴν δυναμένην ταῦτα ἐργάζεσθαι. Ἐκβαλλέσθωσαν τοίνυν οἱ τοιοῦτοι, ἵνα οἵ τε ὑγιαίνοντες ἡμῖν ὑγιεινότεροι γένωνται, οἵ τε νοσοῦντες ἀνακτήσωνται ἑαυτοὺς ἐκ τῆς χαλεπῆς ἀῤῥωστίας. Εἰ δὲ ἐφρίξατε ταύτην ἀκούσαντες τὴν ἀπόφασιν (καὶ γὰρ ὁρῶ πάντας στυγνάζοντας καὶ συνεσταλμένους ὄντας), μεταβαλλέσθωσαν, καὶ λέλυται τὰ τῆς ἀποφάσεως. Ὥσπερ γὰρ ἐξουσίαν ἐλάβομεν δῆσαι, οὕτως καὶ λῦσαι, καὶ πάλιν ἐπαγαγεῖν. Οὐ γὰρ τοὺς ἀδελφοὺς ἡμῶν ἀποκόψαι βουλόμεθα, ἀλλὰ τὸ ὄνειδος τῆς Ἐκκλησίας ἀποκρούσασθαι. Νῦν μὲν γὰρ καὶ Ἕλληνες ἡμῶν καταγελάσονται, καὶ Ἰουδαῖοι κωμῳδήσουσιν, ὅταν ἁμαρτάνοντας ἑαυτοὺς οὕτως περιορῶμεν. Τότε δὲ καὶ ἐκεῖνοι σφόδρα ἡμᾶς ἐπαινέσουσι, καὶ θαυμάσονται τὴν Ἐκκλησίαν, τῶν παρ´ ἡμῖν αἰδεσθέντες νόμων. Μηδεὶς τοίνυν τῶν ἐπιμενόντων τῇ αὐτῇ πορνείᾳ τῆς ἐκκλησίας ἐπιβαινέτω, ἀλλὰ καὶ ἀφ´ ὑμῶν ἐπιτιμάσθω, καὶ κοινὸς ἔστω πολέμιος. Εἴ τις γὰρ, φησὶν, οὐχ ὑπακούσῃ τῷ λόγῳ ἡμῶν διὰ τῆς ἐπιστολῆς, τοῦτον σημειοῦσθε, καὶ μὴ συναναμίγνυσθε αὐτῷ. Τοῦτο δὲ ποιήσατε· μήτε λόγου μετάδοτε, μήτε εἰς οἰκίαν δέξησθε, μήτε τραπέζης κοινωνήσητε, μήτε εἰσόδου, μήτε ἐξόδου, μήτε ἀγορᾶς· καὶ οὕτω ῥᾳδίως αὐτοὺς ἀνακτησόμεθα. Καὶ καθάπερ οἱ κυνηγοὶ τὰ δυσάλωτα τῶν θηρίων οὐκ ἐξ ἑνὸς μέρους, ἀλλὰ πάντοθεν ἐλαύνοντες, εἰς τὴν σαγήνην ἐμβάλλουσιν· οὕτω δὴ καὶ ἡμεῖς τοὺς ἐκθηριωθέντας συνελάσωμεν, καὶ ταχέως εἰς τὰ δίκτυα τῆς σωτηρίας ἐμβαλοῦμεν, ἡμεῖς ἐντεῦθεν, ὑμεῖς ἐκεῖθεν. Ἵν´ οὖν τοῦτο γένηται, καὶ ὑμεῖς ἡμῖν συναγανακτήσατε, (p. 270) μᾶλλον δὲ ὑπὲρ τῶν τοῦ Θεοῦ νόμων ἀλγήσατε, καὶ μικρὸν ἀποστράφητε τούτους τὰ τοιαῦτα νοσοῦντας καὶ παρανομοῦντας τῶν ἀδελφῶν, ἵνα διηνεκῶς αὐτοὺς ἔχητε. Οὐδὲ γὰρ τὸ τυχὸν ὑμῖν ἐστι κρίμα, εἰ παρίδητε τοσαύτην ἀπώλειαν, ἀλλὰ μεγίστην ἕξετε τιμωρίαν. Εἰ γὰρ ἐν ταῖς τῶν ἀνθρώπων οἰκίαις ἂν ἁλῷ τις τῶν οἰκετῶν ἀργύριον ἢ χρυσίον ὑφελόμενος, οὐκ αὐτὸς κολάζεται μόνον ὁ ἁλοὺς, ἀλλὰ καὶ οἱ συνειδότες καὶ μὴ καταγγείλαντες, πολλῷ μᾶλλον ἐπὶ τῆς Ἐκκλησίας. Ἐρεῖ γάρ σοι τηνικαῦτα ὁ Θεός· Ὁρῶν ἀπὸ τοῦ οἴκου τοῦ ἐμοῦ οὐκ ἀργύριον, οὐδὲ χρυσοῦν σκεῦος κλαπὲν, ἀλλὰ σωφροσύνην συληθεῖσαν, καὶ τὸν λαβόντα τὸ σῶμα τὸ τίμιον, καὶ τοιαύτης μετασχόντα θυσίας, ἀπελθόντα εἰς τὸ τοῦ διαβόλου χωρίον, καὶ τοιαῦτα παρανομήσαντα, πῶς ἐσίγησας; πῶς ἤνεγκας; πῶς οὐκ ἀπήγγειλας τῷ ἱερεῖ; καὶ οὐ τὰς τυχούσας ἀπαιτηθήσῃ εὐθύνας. Διά τοι τοῦτο καὶ ἐγὼ, καίτοι γε μέλλων λυπεῖν, οὐδενὸς φείσομαι τῶν ἐπαχθεστέρων. Πολλῷ γὰρ βέλτιον ἐνταῦθα λυπηθέντας ἡμᾶς ἐξελέσθαι τῆς μελλούσης κρίσεως, ἢ ῥήμασι χαρισάμενον μεθ´ ὑμῶν κολασθῆναι τότε. Οὐδὲ γὰρ ἀσφαλὲς ἡμῖν, οὐδὲ ἀκίνδυνον, σιγῇ τὰ τοιαῦτα φέρειν Ὑμῶν γὰρ ἕκαστος ὑπὲρ ἑαυτοῦ δώσει τὰς εὐθύνας· ἐγὼ δὲ τῆς ἁπάντων σωτηρίας ὑπεύθυνος. Διὰ δὴ τοῦτο οὐ παύσομαι πάντα ποιῶν καὶ λέγων, κἂν λυπῆσαι δέῃ, κἂν ἐπαχθῆ φανῆναι, κἂν φορτικὸν, ὥστε δυνηθῆναι παραστῆναι τῷ βήματι ἐκείνῳ τῷ φοβερῷ, μὴ ἔχων σπῖλον ἢ ῥυτίδα, ἤ τι τῶν τοιούτων. Γένοιτο δὲ εὐχαῖς τῶν ἁγίων τούς τε διαφθαρέντας ἤδη ταχέως ἐπανελθεῖν, τούς τε μείναντας ἀσινεῖς ἐπὶ μεῖζον προκόψαι κοσμιότητος καὶ σωφροσύνης· ἵνα καὶ ὑμεῖς σώζοισθε, καὶ ἡμεῖς εὐφραινώμεθα, καὶ ὁ Θεὸς δοξάζηται νῦν καὶ ἀεὶ, καὶ εἰς τοὺς ἀτελευτήτους αἰῶνας τῶν αἰώνων. Ἀμήν.

Traduction française :

[4] Je vous préviens donc, et je le proclame hautement, si l'un de vous, après cette exhortation, cette leçon, déserte l'Église pour courir se perdre à ce gouffre du théâtre, je ne le recevrai plus dans cette enceinte, je ne l'admettrai plus à nos mystères, je ne lui permettrai plus de s'approcher de la sainte table; mais à l'exemple du pasteur qui isole les brebis galeuses des brebis saines, de peur qu'elles ne leur communiquent leur mal, je les éloignerai moi aussi. Si jadis le lépreux devait se tenir hors du camp, et, fût-il roi, était rejeté avec son diadème, à combien plus forte raison écarterons-nous une âme infectée de la lèpre de notre camp sacré. J'ai commencé par recourir aux exhortations et aux conseils : après tant de leçons et d'avis, il me faut désormais arriver à amputer les membres malades. Il y a un an que je suis entré dans votre ville, et je n'ai pas négligé de vous exhorter sans cesse sur ce sujet. Puisque plusieurs s'obstinent à croupir dans cette pourriture, voyons donc à trancher dans le vif. Car, à défaut de fer, j'ai à non service une parole qui tranche mieux que le fer; à défaut du feu, j'ai une doctrine plus brûlante que le feu, et qui cautérise plus profondément que lui. Ainsi ne bravez pas notre sentence. Quoique indigne et misérable, j'ai reçu de la grâce de Dieu autorité pour agir ainsi. Loin de ces lieux donc de tels hommes, afin que ceux qui sont saints deviennent plus forts, et que les malades se relèvent de ce mal terrible. Si vous tremblez à cette menace, car je vous vois tous sombres et confondus, que les coupables viennent à résipiscence, et ma sentence est levée. Car si j'ai reçu le pouvoir de lier, j'ai aussi celui de délier, et de faire rentrer dans l'Église. Loin de moi la pensée de rompre avec nos frères, mais je veux écarter de l'Église la honte et l'opprobre. Aujourd'hui les Grecs nous raillent, les Juifs nous tournent en ridicule, en voyant notre extrême tolérance pour le mal. Mais alors ils nous respecteront, ils admireront l'Église, et la sainteté de ses lois. Ainsi que pas un de ceux qui persistent dans cette fornication, n'entre à l'Église; châtiez-les. Traitez-les en ennemis. « Si quelqu'un n'obéit pas à notre parole exprimée par cette épître, notez-le, et ne le voyez plus. » (II Thess. III, 4) Voici la conduite que vous devez tenir : n'échangez pas un mot avec eux, ne les accueillez pas dans votre maison, ne vous asseyez pas à la même table, ne soyez avec eux ni quand ils entrent, ni quand ils sortent, ni sur la place publique, ainsi ils nous reviendront plus vite, de même que les chasseurs, lorsqu'ils poursuivent des bêtes difficiles à prendre, ne les chassent pas d'un seul côté, mais les traquent de toutes parts, et les font tomber ainsi dans leurs filets : de même poursuivons ensemble ceux qui sont devenus semblables à des bêtes fauves et poussons-les dans les filets du salut, moi d'un côté, vous d'un autre. Pour réussir dans ce projet, indignez-vous avec moi, ou plutôt gémissez sur la loi de Dieu violée, et détournez-vous quelque temps de ceux de vos frères qui sont dans le mal et qui transgressent la loi, pour les ramener à vous à jamais. Car vous ne serez pas sous le coup d'une accusation légère, si vous êtes indifférents à leur perte, mais vous recevrez les plus grands châtiments. Si dans les demeures des hommes, un serviteur vole de l'or ou de l'argent et est pris, on ne châtie pas seulement le voleur, mais ceux qui ont connu le vol et ne l'ont pas dénoncé ; à combien plus forte raison dans l'Église. Dieu vous dira vous avez vu enlever de ma demeure, non pas de l'argent; non pas un vase d'or, mais un trésor de continence ; vous avez vu celui qui reçoit ce corps précieux, qui participe à un tel sacrifice, s'en aller dans le séjour du démon : et vous n'avez rien dit? Et vous l'avez supporté? Et vous ne l'avez pas dénoncé au prêtre ? Et ce sera un compte sévère que l'on vous demandera. Aussi moi-même, quelque douleur que je doive vous causer, n'épargnerai-je pas les châtiments les plus sévères. Car il vaut beaucoup mieux vous affliger maintenant pour vous sauver, au jugement futur, que m'exposer ainsi que vous, par des paroles trop indulgentes, à la damnation: or, il n'est ni sûr, ni prudent pour moi, de passer sous silence de tels excès : car chacun de vous doit compte de lui-même, et moi je dois compte du salut de tous. Aussi ne cesserai-je de parler et d'agir, fallut-il vous affliger, vous tourmenter, vous devenir odieux, afin de pouvoir me présenter à ce tribunal redoutable sans tache, sans souillure, sans faute à me reprocher. Puissent les prières des saints nous ramener bientôt les coupables, et faire avancer ceux qui sont restés purs, dans la voie de la continence et de la chasteté, pour que sous soyez sauvés, que je sois heureux, et que Dieu soit glorifié maintenant et toujours, et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.





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Dernière mise à jour : 11/06/2009