[2,3] γʹ. ... ὁ ἀδελφός σου, ἄφες τὸ δῶρόν σου ἔμπροσθεν
τοῦ θυσιαστηρίου, καὶ ὕπαγε· πρῶτον διαλλάγηθι
τῷ ἀδελφῷ σου, καὶ τότε ἐλθὼν πρόσφερε
τὸ δῶρόν σου. Οὐκ εἶπε, Σύστειλον τὴν θυσίαν, καὶ
τότε ἄπελθε, ἀλλ´, Ἄφες μένειν ἀπλήρωτον, καὶ ἀπελθὼν
διαλλάγηθι τῷ ἀδελφῷ σου. Καὶ οὐκ ἐνταῦθα
τοῦτο μόνον ἐποίησεν, ἀλλὰ καὶ ἑτέρωθι πάλιν. Ἐὰν
μὲν γὰρ ἄπιστον ἔχῃ γυναῖκά τις, τουτέστιν, Ἑλληνίδα,
οὐκ ἀναγκάζεται ἐκβαλεῖν· Εἴ τις γὰρ, φησὶν,
ἔχει γυναῖκα ἄπιστον, καὶ αὐτὴ συνευδοκεῖ οἰκεῖν μετ´ αὐτοῦ,
μὴ ἀφιέτω αὐτήν· ἂν δὲ πόρνην
καὶ μοιχαλίδα, οὐ κωλύεται ἐκβάλλειν. Ὃς γὰρ ἂν
φησὶν, ἀπολύσει τὴν γυναῖκα αὐτοῦ, παρεκτὸς
λόγου πορνείας, ποιεῖ αὐτὴν μοιχευθῆναι. Ὥστε
ἐπὶ λόγου πορνείας ἔξεστιν ἀπολῦσαι. Εἶδες φιλανθρωπίαν
Θεοῦ καὶ κηδεμονίαν. Ἂν Ἑλληνὶς ᾖ, φησὶν,
ἡ γυνὴ, μὴ ἐκβάλλῃς· ἂν δὲ πόρνη, οὐ κωλύω τοῦτο
ποιῆσαι. Ἂν εἰς ἐμὲ, φησὶν, ἀσεβήσῃ, μὴ ἐκβάλλῃς·
ἂν δὲ εἰς σὲ ὑβρίσῃ, οὐδεὶς ὁ κωλύων ἐκβαλεῖν. Εἶτα
ὁ μὲν Θεὸς τοσαύτῃ τιμῇ κέχρηται πρὸς ἡμᾶς, ἡμεῖς
δὲ οὐδὲ τῶν ἴσων αὐτὸν ἀξιώσομεν, ἀλλ´ ὑβριζόμενον
αὐτὸν παρὰ τῶν ἡμετέρων περιοψόμεθα γυναικῶν,
καὶ ταῦτα εἰδότες, ὅτι μεγίστη κόλασις ἡμῖν ἀποκείσεται
καὶ τιμωρία, ὅταν τῆς τῶν γυναικῶν ὑπερορῶμεν σωτηρίας;
Διὰ γὰρ τοῦτο κεφαλήν σε τῆς γυναικὸς ἐποίησε, διὰ τοῦτο
καὶ ὁ Παῦλος ἐκέλευσεν· Εἴ τι μαθεῖν θέλουσιν αἱ γυναῖκες,
ἐν οἴκῳ τοὺς ἰδίους ἄνδρας ἐπερωτᾷν, ἵνα ὥσπερ διδάσκαλος
καὶ κηδεμὼν καὶ προστάτης, εἰς εὐσέβειαν αὐτὴν
ἐνάγῃς. Ὑμεῖς δὲ, ὅταν μὲν καιρὸς συνάξεως πρὸς
τὴν ἐκκλησίαν καλῇ, ῥᾳθυμούσας οὐ διεγείρετε· τοῦ
δὲ διαβόλου πρὸς τὰς σάλπιγγας αὐτὰς καλοῦντος,
ἑτοίμως ἐπακουούσας οὐ κατέχετε, ἀλλὰ περιορᾶτε
τοῖς τῆς ἀσεβείας ἐγκλήμασιν ἁλισκομένας, καὶ πρὸς
(p. 861) ἀκολασίαν ἐξελκομένας. Καὶ γὰρ πόρναι καὶ μαλακοὶ
καὶ πᾶς ὁ τῆς ὀρχήστρας χορὸς ἐκεῖ συντρέχειν εἰώθασι.
Καὶ τί λέγω πορνείας τὰς γινομένας; οὐ δέδοικας
μὴ δαίμονα λαβοῦσα ἐκεῖθεν ἐπανέλθῃ ἡ γυνή; οὐκ
ἤκουσας ἐν τῇ προτέρᾳ διαλέξει σαφῶς ἀποδείξαντος
ἡμῖν τοῦ λόγου, ὅτι καὶ τὰς ψυχὰς αὐτὰς τῶν Ἰουδαίων
καὶ τοὺς τόπους, ἐν οἷς συλλέγονται, δαίμονες
κατοικοῦσι; Πῶς οὖν, εἰπέ μοι, τολμᾷς μετὰ δαιμόνων χορεύσας
πρὸς τὸν τῶν ἀποστόλων σύλλογον ἐπανελθεῖν; πῶς δὲ οὐ φρίττεις
ἀπελθὼν καὶ κοινωνήσας ἐκείνοις τοῖς τὸ αἷμα ἐκχέασι τοῦ Χριστοῦ,
ἐλθεῖν καὶ κοινωνῆσαι τῆς ἱερᾶς τραπέζης, καὶ τοῦ αἵματος
μετασχεῖν τοῦ τιμίου; οὐ φρίττεις, οὐ δέδοικας τοιαῦτα παρανομῶν;
τὴν τράπεζαν αὐτὴν οὐκ αἰδῇ; Ταῦτα
πρὸς ὑμᾶς ἐγὼ διελέχθην, ταῦτα πρὸς ἐκείνους ὑμεῖς,
κἀκεῖνοι πρὸς τὰς ἑαυτῶν γυναῖκας· Εἷς τὸν ἕνα
οἰκοδομεῖτε. Κἂν μὲν κατηχούμενος ᾖ ὁ τὰ τοιαῦτα
νοσῶν, τῶν προθύμων εἰργέσθω· ἂν δὲ πιστὸς καὶ
μεμυημένος, τῆς ἱερᾶς τραπέζης ἀπελαυνέσθω. Οὐ
γὰρ πάντα τὰ ἁμαρτήματα παραινέσεως δεῖται καὶ
συμβουλῆς, ἀλλ´ ἔστιν ἃ τομῇ συντόμῳ καὶ ὀξυτάτῃ
διορθοῦσθαι πέφυκε. Καὶ καθάπερ τῶν τραυμάτων
τὰ μὲν ἀνεκτότερα προσηνεστέροις εἴκει φαρμάκοις,
τὰ δὲ σεσηπότα καὶ ἀνίατα καὶ τὸ λοιπὸν ἐπινεμόμενα
σῶμα, αἰχμῆς σιδήρου δεῖται καὶ φλογός· οὕτω
(p. 862) δὴ καὶ ἐπὶ τῶν ἁμαρτημάτων τὰ μὲν παραινέσεως
μακροτέρας χρείαν ἔχοντα, τὰ δὲ ἐλέγχων ἀποτόμων.
Διόπερ καὶ ὁ Παῦλος ἐκέλευσε μὴ πάντα παραινεῖν,
ἀλλὰ καὶ ἐλέγχειν ἀποτόμως, οὕτω λέγων·
Δι´ ἣν αἰτίαν ἔλεγχε αὐτοὺς ἀποτόμως. Ἐλέγξωμεν
οὖν αὐτοὺς ἀποτόμως νῦν, ἵνα ἐπὶ τοῖς φθάσασιν
αἰσχυνθέντες καὶ καταγνόντες ἑαυτῶν, μηκέτι τὴν
ἀπὸ τῆς παρανόμου νηστείας δέξωνται λύμην. Διὰ
ταῦτα καὶ ἐγὼ τὴν παραίνεσιν λοιπὸν ἀφεὶς,
μαρτύρομαι καὶ βοῶ· Εἴ τις οὐ φιλεῖ τὸν Κύριον
Ἰησοῦν Χριστὸν, ἔστω ἀνάθεμα· τοῦ δὲ μὴ φιλεῖν
τὸν Κύριον τί μεῖζον ἂν γένοιτο τεκμήριον, ἀλλ´ ἢ
ὅταν τοὺς ἀποκτείνοντας αὐτὸν κοινωνοὺς ἔχῃ τις τῆς
ἑορτῆς; Τούτους οὐκ ἐγὼ ἀνεθεμάτισα, ἀλλὰ Παῦλος·
μᾶλλον δὲ οὐδὲ Παῦλος, ἀλλ´ ὁ Χριστὸς, ὁ δι´ ἐκείνου
λαλῶν, καὶ ὁ ἐν τοῖς ἔμπροσθεν εἰπὼν, ὅτι Ἐν νόμῳ
δικαιούμενοι τῆς χάριτος ἐξέπεσον. Ταῦτα εἴπατε
πρὸς αὐτοὺς τὰ ῥήματα, καὶ τὰς ἀποφάσεις αὐτοῖς
ἀνάγνωτε, καὶ μετὰ πάσης σπουδῆς αὐτοὺς διασώσαντες,
καὶ τῆς τοῦ διαβόλου φάρυγγος ἐξαρπάσαντες,
ἀγάγετε τῇ ἡμέρᾳ τῆς νηστείας ἡμῖν, ἵνα καὶ
τὴν λείπουσαν ὑμῖν ὑπόσχεσιν ἀποδόντες, ὁμοθυμαδὸν
ἐν ἑνὶ στόματι μετὰ τῶν ἀδελφῶν τῶν ἡμετέρων
δοξάσωμεν τὸν Θεὸν καὶ Πατέρα τοῦ Κυρίου ἡμῶν
Ἰησοῦ Χριστοῦ, ὅτι αὐτῷ ἡ δόξα εἰς τοὺς αἰῶνας.
Ἀμήν.
| [2,3] ..... Votre frère, laissez votre présent-devant l'autel, et allez vous réconcilier d'abord
avec votre frère, et puis venez offrir votre présent. (Matth. V, 23, 24) Le Sauveur ne dit pas :
abrégez le sacrifice, et puis, allez; mais, laissez-le incomplet, et allez vous réconcilier avec
votre frère. Autre exemple des égards que Dieu a pour les hommes : le mari qui a une femme
infidèle, païenne, n'est pas obligé de la renvoyer. Saint Paul le déclare : Si quelqu'un a une
femme infidèle, et qu'elle consente à habiter avec lui, qu'il ne la renvoie pas (I Cor. VII, 12),
s'agit-il d'une prostituée et d'une adultère, il n'est pas défendu au mari de la chasser : Celui, dit
l'Evangile, qui renvoie sa femme, excepté pour cause de fornication, lui fait commettre
l'adultère. (Matth. V, 32) En sorte que pour cause de fornication il est permis à un mari de
renvoyer sa femme. Voyez l'amour et la sollicitude de Dieu pour les hommes. Si la femme est
païenne, dit-il, ne la chassez pas; mais, si c'est une prostituée, je ne vous défends pas de le
faire. Si elle commet l'impiété contre moi, dit-il, ne la chassez pas; mais si elle vous outrage,
personne ne vous défend de la chasser. Quoi donc ! Dieu nous fait un tel honneur, et nous ne
le jugeons pas digne de semblables égards; nous le laissons outrager par nos femmes, et cela,
quand nous savons que le plus grand châtiment nous est réservé pour cette négligence ! C'est
afin que vous veilliez à son salut que Dieu vous a fait le chef de la femme; c'est aussi pour
cela que saint Paul a donné ce commandement: Si les femmes veulent apprendre quelque
chose, qu'elles interrogent leurs maris à la maison (I Cor. XIV, 35), et les maris faisant les
fonctions de maîtres et de tuteurs les exciteront à la piété. Mais vous, quand l'heure de
l'assemblée appelle les fidèles à l'église, vous ne savez même pas secouer la paresse d'une
femme qui veut rester à la maison. Quand c'est au contraire le diable qui les convoque par les
trompettes des Juifs, vous ne songez pas à réprimer l'empressement qu'elles mettent à
répondre à l'appel; vous souffrez qu'elles encourent le reproche d'impiété, et qu'elles soient
entraînées au dérèglement. Car la synagogue est un mauvais lieu où afflue tout ce qu'il y a de
plus dépravé: c'est un rendez-vous pour les prostituées, et pour les efféminés; le théâtre, enfin,
y vomit tout son personnel.
Mais que parlé-je des prostitutions qui sont admises dans la synagogue? Ne craignez-vous pas que votre femme n'en revienne possédée par le démon? N'avez-vous pas entendu,
dans le précédent entretien, la parole par laquelle il nous était clairement démontré que les
démons habitent, et les âmes mêmes des Juifs, et les lieux dans lesquels ils se rassemblent?
Comment donc, dites-moi, osez-vous, après avoir formé des chœurs avec les démons, revenir
dans l'assemblée des apôtres ? Comment ne frémissez-vous pas, après que vous êtes allé vous
réunir et communiquer avec ceux qui ont versé le sang de Jésus-Christ, de revenir, de
communier à la sainte Table, et de participer au précieux sang? Vous ne frémissez pas, vous
ne tremblez pas, lorsque vous commettez ces iniquités ? Quoi ! vous ne respectez pas même la
Table sainte? J'ai discouru avec vous sur les dangers du judaïsme, vous en discourrez avec nos
judaïsants, et eux avec leurs femmes : Edifiez-vous l'un l'autre. (I Thess. V, 11) Si celui qui
souffre de ces maladies est un catéchumène, qu'il soit éloigné du vestibule de l'église; et si
c'est un fidèle et un initié, qu'on le chasse de la sainte Table. Il n'est pas besoin, en effet, d'user
d'exhortation et de conseil à l'égard de tous les péchés; il y en a que l'on corrige
communément par une prompte et courte séparation. Et de même que les blessures peu graves
cèdent à des remèdes doux, tandis que pour celles qui sont gangrenées, incurables, et qui
rongent le corps, il faut la pointe du fer et le feu ; ainsi parmi les péchés, il en est qui ont
besoin d'une longue exhortation, et, les autres, d'une réprimande sévère. C'est pourquoi Paul
ordonne de ne pas toujours exhorter, mais de reprendre quelquefois avec vigueur, quand il dit
: Pour cette cause, reprends-les durement. (Tite, I,13) Reprenons-les donc durement
aujourd'hui, afin que, dans la honte de leur passé, ils s'accusent eux-mêmes et qu'ils évitent ce
jeûne inique si dangereux pour le salut de leurs âmes. Pour ces raisons, m'abstenant, moi
aussi, d'exhorter désormais, j'atteste et je proclame que: Si quelqu'un n'aime pas le Seigneur
Jésus-Christ, qu'il soit anathème! (I Cor. XVI, 22) Et quel signe plus certain peut-il y avoir
que l'on n'aime pas le Seigneur que de partager les fêtes de ceux qui l'ont mis à mort?
Ce n'est pas moi qui les ai anathématisés, c'est Paul, ou plutôt, ce n'est pas Paul, mais Jésus-Christ qui parle par lui, et qui a dit précédemment: Ceux qui cherchent la justification dans la
Loi sont déchus de la Grâce. (Gal. V, 4) Dites-leur ces paroles, et lisez-leur ces sentences; et
quand vous les aurez sauvés par toute espèce de soins, et arrachés de la gorge, du diable,
amenez-les-nous le jour du jeûne, afin que, acquittant le reste de notre promesse,
unanimement et d'une seule voix avec nos frères, nous glorifiions Dieu et le Père de Notre-
Seigneur Jésus-Christ, parce qu'à lui est la gloire dans les siècles. Ainsi soit-il.
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