HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Jean Chrysostome, Discours contre les juifs (I)

νηστεύειν



Texte grec :

[1,8] θʹ. Ἐνῆν μὲν οὖν καὶ τούτων πλείω εἰπεῖν, ἀλλ´ ὥστε μὴ τῶν εἰρημένων τὴν μνήμην λυμήνασθαι, ἐνταῦθα καταλύσω τὸν λόγον, τὰ τοῦ Μωσέως ῥήματα εἰπών· Διαμαρτύρομαι ὑμῖν τὸν οὐρανὸν καὶ τὴν γῆν, ὅτι ἐάν τις ἢ τῶν παρόντων ὑμῶν, ἢ τῶν ἀπόντων, πρὸς τὴν θεωρίαν ἀπέλθῃ τῶν σαλπίγγων, ἢ εἰς τὴν συναγωγὴν ἀπαντήσῃ, ἢ εἰς τὰ Ματρώνης ἀνέλθῃ, ἢ νηστείᾳ κοινωνήσῃ, ἢ σαββάτων μετάσχῃ, ἢ ἄλλο τι μικρὸν ἢ μέγα Ἰουδαϊκὸν ἔθος ἐπιτελέσῃ, καθαρὸς ἐγὼ ἀπὸ τοῦ αἵματος ὑμῶν πάντων. Οὗτοι οἱ λόγοι παραστήσονται ἐν τῇ ἡμέρᾳ τοῦ Κυρίου ἡμῶν Ἰησοῦ Χριστοῦ καὶ ἐμοὶ καὶ ὑμῖν, κἂν μὲν πεισθῆτε, πολλὴν ὑμῖν παρέξουσι τὴν παῤῥησίαν· ἂν δὲ παρακούσητε, (p. 856) ἤ τινας τῶν τὰ τοιαῦτα τολμώντων ἀποκρύψητε, ὥσπερ κατήγοροι σφοδροὶ ἀντικαταστήσονται ὑμῖν. Οὐ γὰρ ὑπεστειλάμην τοῦ μὴ ἀναγγεῖλαι ὑμῖν πᾶσαν τὴν βουλὴν τοῦ Θεοῦ, ἀλλὰ καὶ κατέβαλον τὸ ἀργύριον ἐπὶ τοὺς τραπεζίτας. Ὑμῶν ἐστι λοιπὸν πλεονάσαι τὸ καταβληθὲν, καὶ τῇ τῆς ἀκροάσεως ὠφελείᾳ πρὸς τὴν σωτηρίαν τῶν ὑμετέρων ἀδελφῶν ἀποχρήσασθαι. Ἀλλὰ φορτικὸν καὶ ἐπαχθὲς καταγγέλλειν τοὺς τὰ τοιαῦτα ἁμαρτάνοντας; Φορτικὸν μὲν οὖν καὶ ἐπαχθὲς σιγᾷν. Καὶ γὰρ ὑμῖν τοῖς ἀποκρύπτουσι, κἀκείνοις τοῖς λανθάνουσιν ἐπάγει τὸν ὄλεθρον αὕτη ἡ σιγὴ, τὸν Θεὸν ὑμῖν ἐκπολεμοῦσα. Πόσῳ δὲ βέλτιον τοῖς συνδούλοις ἀπεχθάνεσθαι ἐπὶ σωτηρίᾳ, ἢ τὸν Δεσπότην παροξύνειν καθ´ ἑαυτῶν, Οὗτος μὲν γὰρ κἂν ἀγανακτήσῃ νῦν, οὐδέν σε βλάψαι δυνήσεται, μᾶλλον δὲ καὶ χάριν εἴσεταί σοι μετὰ ταῦτα τῆς ἰατρείας· ὁ δὲ Θεὸς, ἂν τῷ συνδούλῳ σου τὴν ἐπιβλαβῆ χαριζόμενος χάριν, σιγήσῃς καὶ ἀποκρύψῃς, τὴν ἐσχάτην ἀπαιτήσει σε δίκην. Ὥστε σιγῶν μὲν, καὶ τὸν Θεὸν ἐκπολεμώσεις σεαυτῷ, καὶ τὸν ἀδελφὸν βλάψεις· καταγγέλλων δὲ καὶ φανερὸν ποιῶν, κἀκεῖνον ἕξεις ἵλεων, καὶ τοῦτον κερδανεῖς, καὶ φίλον κτήσῃ μανικὸν, τῇ πείρᾳ τὴν εὐεργεσίαν μαθόντα. Μὴ τοίνυν νομίζετε χαρίζεσθαι τοῖς ὑμετέροις ἀδελφοῖς, εἴ τι τῶν ἀτόπων ὁρῶντες μετιόντας, μὴ μετὰ πάσης ἐλέγχοιτε τῆς σφοδρότητος. Ἱμάτιον ἐὰν ἀπολέσῃς, μὴ τὸν κεκλοφότα μόνον, οὐχὶ καὶ τὸν συνειδότα τῷ κλέπτῃ καὶ μὴ καταγγέλλοντα, ὁμοίως νομίζεις ἐχθρόν; Ἡ μήτηρ ἡμῶν ἡ κοινὴ οὐχ ἱμάτιον, ἀλλ´ ἀδελφὸν ἀπώλεσεν· ἔκλεψεν αὐτὸν ὁ διάβολος, καὶ κατέχει νῦν ἐν τῷ ἰουδαϊσμῷ· οἶδας τὸν κεκλοφότα, οἶδας τὸν κλαπέντα· ὁρᾷς ἐμὲ, καθάπερ λύχνον, ἅπτοντα τῆς διδασκαλίας τὸν λόγον, καὶ πανταχοῦ ζητοῦντα καὶ κοπτόμενον· καὶ σὺ ἕστηκας σιγῶν, καὶ οὐ καταγγέλλεις; καὶ ποίαν ἕξεις συγγνώμην; πῶς δὲ οὐκ ἐν τοῖς ἐσχάτοις σε τῶν ἐχθρῶν ἡ Ἐκκλησία λογιεῖται, καὶ πολέμιον ἡγήσεται καὶ λυμεῶνα; Ἀλλὰ μὴ γένοιτο μηδένα τῶν ταύτης ἀκουόντων τῆς συμβουλῆς, τοιαύτην ἁμαρτίαν ποτὲ ἁμαρτεῖν, ὥστε προδοῦναι ἀδελφὸν, ὑπὲρ οὗ Χριστὸς ἀπέθανεν. Ὁ Χριστὸς τὸ αἷμα ἐξέχεεν δι´ αὐτόν· σὺ δὲ οὐδὲ λόγον προέσθαι δι´ αὐτὸν ὑπομένεις; Μὴ, παρακαλῶ, ἀλλ´ εὐθέως ἐντεῦθεν ἀναχωρήσαντες, ἐπὶ τὴν θήραν ταύτην ἐπείχθητε, καὶ ἕκαστος ὑμῶν ἕνα μοι κομισάτω τῶν τὰ τοιαῦτα νοσούντων· μᾶλλον δὲ μὴ γένοιτο τοσούτους εἶναι τοὺς νοσοῦντας· δύο καὶ τρεῖς ἐξ ὑμῶν, ἢ καὶ δέκα καὶ εἴκοσι, ἕνα μοι κομισάτωσαν, ἵνα κατὰ τὴν ἡμέραν ἐκείνην ἰδὼν τὴν ἄγραν εἴσω τῶν δικτύων γενομένην, δαψιλεστέραν ὑμῖν παραθῶ τὴν τράπεζαν. Ἂν γὰρ ἴδω τὴν σήμερον συμβουλὴν εἰς ἔργον ἐκβεβηκυῖαν, μετὰ πλείονος ἅψομαι τῆς προθυμίας τῆς πρὸς ἐκείνους ἰατρείας, καὶ πλέον ἔσται τὸ κέρδος καὶ ὑμῖν κἀκείνοις. Μὴ τοίνυν ὀλιγωρήσητε, ἀλλὰ καὶ γυναῖκες γυναῖκας, καὶ ἄνδρες ἄνδρας, καὶ δοῦλοι δούλους, καὶ ἐλεύθεροι ἐλευθέρους, καὶ παῖδες παῖδας, καὶ πάντες ἁπλῶς μετὰ ἀκριβείας ἁπάσης τοὺς τὰ τοιαῦτα νοσοῦντας θηρεύσαντες, οὕτως εἰς τὴν ἐπιοῦσαν ἀπαντήσατε σύναξιν, ἵνα καὶ τοῦ παρ´ ἡμῶν ἐπαίνου τύχητε, καὶ πρὸ τῶν ἡμετέρων ἐγκωμίων τὸν παρὰ τοῦ Θεοῦ μισθὸν ἐπισπάσησθε τὸν πολὺν καὶ ἄφατον, καὶ τοὺς πόνους τῶν κατορθούντων ὑπερβαίνοντα πολλῶ τῷ μέτρῳ· οὗ γένοιτο πάντας ἡμᾶς ἐπιτυχεῖν χάριτι καὶ φιλανθρωπίᾳ τοῦ Κυρίου ἡμῶν Ἰησοῦ Χριστοῦ, δι´ οὗ καὶ μεθ´ οὗ τῷ Πατρὶ δόξα, ἅμα τῷ ἁγίῳ Πνεύματι, νῦν καὶ ἀεὶ, καὶ εἰς τοὺς αἰῶνας τῶν αἰώνων. Ἀμήν.

Traduction française :

[1,8] 8. Je pourrais m'étendre encore sur ce sujet, mais pour ne pas surcharger votre mémoire, je le terminerai ici, en vous adressant ces paroles de Moïse : Je prends à témoin contre vous le ciel et la terre. (Deut. XXX, 19) Que si quelqu'un de vous, présent ou absent, s'en va voir les trompettes des Juifs, ou se présente à la synagogue, ou monte au temple de la Matrone, ou participe au jeûne, ou prend part au sabbat, ou observe quelqu'autre rite judaïque, petit ou grand, qu'il sache que je suis innocent de sa perte, et que son sang ne retombera pas sur moi. Ces enseignements nous seront rappelés à vous et à moi au jour de Jésus-Christ Notre-Seigneur, et, si vous obéissez, ils seront pour vous un grand motif de confiance, en ce jour terrible, mais, si vous n'écoutez pas ou si vous cachez quelques-uns des coupables, ils se dresseront contre vous comme d'ardents accusateurs; car, je n'ai point évité de vous annoncer toute la volonté de Dieu (Act. XX, 27), mais j'ai versé l'argent aux banquiers. C'est à vous désormais d'augmenter ce qui a été déposé, et d'user, pour le salut de vos frères, du profit que vous avez fait en écoutant.— Mais il est fâcheux et honteux de dénoncer ceux qui commettent ces sortes de fautes ? — Il est certes fâcheux et honteux aussi de se taire. Car, ce silence cause la perte, et de vous qui le gardez et de ceux en faveur de qui il est gardé : il vous rend ennemi de Dieu. Combien est-il préférable de s'attirer la haine des hommes, nos compagnons d'esclavage, pour leur salut, que d'irriter Dieu, notre Maître, contre nous ! La colère de l'homme ne peut vous nuire; elle se changera même tôt ou tard en reconnaissance pour le service que vous aurez rendu ; tandis que, si vous vous taisez sur les désordres de votre frère, pour l'obliger à son détriment, Dieu vous fera subir le dernier châtiment. De sorte que votre silence vous attirera l'inimitié de Dieu, en même temps qu'il sera nuisible à votre frère, tandis qu'en le dénonçant et en le déclarant, vous vous rendrez Dieu propice, et vous gagnerez à la vérité cet homme dont vous vous ferez un ami qui comprendra votre bienfait avec le temps. Ne pensez donc pas que vous obligez vos frères, si, quand vous les voyez se livrer à quelque chose d'inconvenant, vous ne les réprimandez pas avec la plus grande véhémence. Si vous perdez votre manteau, ce n'est pas seulement celui qui l'a dérobé, mais aussi celui qui connaît le voleur et ne le dénonce pas, que vous tenez pour votre ennemi. Notre mère commune a perdu, non seulement un manteau, mais un fils; le diable l'a enlevé et le retient maintenant dans le judaïsme ; vous connaissez le voleur, vous connaissez celui qui a été enlevé ; vous me voyez allumer comme un flambeau la parole de l'enseignement, et, tout éploré, chercher partout, et vous vous tenez silencieux ? Et vous ne dénoncez pas? Quel pardon pouvez-vous espérer? Comment l'Eglise ne vous comptera-t-elle pas parmi ses plus grands ennemis, et ne vous regardera-t-elle pas comme un adversaire et un fléau ? Mais, à Dieu ne plaise qu'aucun de ceux qui entendent ce conseil commette jamais cette faute de trahir un frère pour lequel Jésus-Christ est mort! Jésus-Christ a versé son sang pour lui ; et vous, vous n'auriez pas le coeur de proférer pour lui une parole? Il n'en sera pas ainsi, non, je vous en conjure; mais aussitôt sortis d'ici, livrez-vous avec ardeur à cette chasse aux âmes, et que chacun de vous m'amène un malade. Mais plutôt, à Dieu ne plaise qu'il y ait autant de malades que j'ai ici d'auditeurs. Mettez-vous à deux ou trois, à dix ou vingt pour m'en amener un, afin que ce jour-là, voyant dans le filet la pêche qui a été faite, je vous serve un repas plus abondant. Car, si je vois le conseil que je vous donne aujourd'hui mis en pratique, je me livrerai avec plus d'ardeur à la guérison de ces hommes, et il y aura un plus grand profit et pour vous et pour eux. Ne le négligez donc pas, ce conseil; mais, que les femmes poursuivent les femmes, et les hommes, les hommes, et les esclaves, les esclaves, et ceux qui sont libres, ceux qui sont libres, et les enfants, les enfants; que tous, en un mot, vous livrant, avec le plus grand soin, à la chasse de ceux qui ont ces maladies, vous vous présentiez à la prochaine réunion de telle sorte que nous vous accordions des louanges, et que, avant nos éloges, vous obteniez de Dieu une récompense grande, ineffable, et surpassant de beaucoup les travaux de la vertu; plaise à Dieu que nous y arrivions tous par la grâce et l'amour pour les hommes de Notre-Seigneur Jésus-Christ, par qui et avec qui soit gloire au Père et tout ensemble au Saint-Esprit, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.





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Dernière mise à jour : 16/04/2009