Texte grec :
[149]
Κεφάλαιον δὲ τῶν εἰρημένων· ἐκεῖνοι γὰρ οὐκ ἐπὶ λείαν ἐλθόντες, οὐδὲ κώμην
καταλαβόντες, ἀλλ' ἐπ' αὐτὸν τὸν βασιλέα στρατεύσαντες, ἀσφαλέστερον
κατέβησαν τῶν περὶ φιλίας ὡς αὐτὸν πρεσβευόντων.
Ὥστε μοι δοκοῦσιν ἐν ἅπασι τοῖς τόποις σαφῶς ἐπιδεδεῖχθαι τὴν αὑτῶν
μαλακίαν· καὶ γὰρ ἐν τῇ παραλίᾳ τῆς Ἀσίας πολλὰς μάχας ἥττηνται, καὶ
διαβάντες εἰς τὴν Εὐρώπην δίκην ἔδοσαν, οἱ μὲν γὰρ αὐτῶν κακῶς ἀπώλονθ',
οἱ δ' αἰσχρῶς ἐσώθησαν, καὶ τελευτῶντες ὑπ' αὐτοῖς τοῖς βασιλείοις
καταγέλαστοι γεγόνασιν.
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Traduction française :
[149] En un mot, quoique ce ne fût point pour piller
des campagnes ou ravager une seule ville, quils eussent passé en Asie,
mais pour attaquer le despote même au cur de ses États, ils se retirèrent
plus sûrement que des ambassadeurs quon aurait envoyés vers ce prince,
pour demander son alliance.
Il est donc vrai que les Barbares ont donné partout des preuves de
lâcheté. Que de défaites nont-ils pas essuyées sur les côtes de lAsie!
Entrés dans lEurope, ils ont payé cher leur passage les uns ont péri
misérablement, les autres nont échappé que par une fuite honteuse; enfin
ils se sont couverts dopprobre jusque sous les murs du palais de leurs rois.
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