Texte grec :
[99] Καίτοι μελλούσης στρατείας ἐπὶ τοὺς βαρβάρους ἔσεσθαι τίνας χρὴ τὴν
ἡγεμονίαν ἔχειν; Οὐ τοὺς ἐν τῷ προτέρῳ πολέμῳ μάλιστ' εὐδοκιμήσαντας καὶ
πολλάκις μὲν ἰδίᾳ προκινδυνεύσαντας, ἐν δὲ τοῖς κοινοῖς τῶν ἀγώνων
ἀριστείων ἀξιωθέντας; Οὐ τοὺς τὴν αὑτῶν ἐκλιπόντας ὑπὲρ τῆς τῶν ἄλλων
σωτηρίας καὶ τό τε παλαιὸν οἰκιστὰς τῶν πλείστων πόλεων γενομένους καὶ
πάλιν αὐτὰς ἐκ τῶν μεγίστων συμφορῶν διασώσαντας; Πῶς δ' οὐκ ἂν δεινὰ
πάθοιμεν, εἰ τῶν κακῶν πλεῖστον μέρος μετασχόντες, ἐν ταῖς τιμαῖς ἔλαττον
ἔχειν ἀξιωθεῖμεν καὶ τότε προταχθέντες ὑπὲρ ἁπάντων νῦν ἑτέροις ἀκολουθεῖν
ἀναγκασθεῖμεν;
|
|
Traduction française :
[99] Maintenant, je le demande, lorsquon se dispose à marcher contre les
Barbares, qui doit-on choisir pour commander? Nest-ce pas ceux qui, dans
toutes les guerres, se sont le plus signalés, qui plus dune fois
sexposèrent seuls pour les peuples de la Grèce, qui, dans les combats où
ils concoururent avec eux, méritèrent le prix de la valeur? Nest-ce pas
ceux qui, pour le salut des autres, ont abandonné leur patrie? Nest-ce
pas ceux qui, dans les premiers temps, fondèrent le plus grand nombre de
villes, et qui dans la suite les sauvèrent des plus grands désastres? Ne
serait-ce pas une injustice criante, quaprès avoir en la plus grande part
aux périls, nous eussions la moindre aux honneurs, et quon nous vit
combattre aujourdhui à la suite des Grecs, nous qui, pour lintérêt de
tous, accourions toujours à leur tête?
|
|