Texte grec :
[140] Ἀλλὰ γὰρ οὐκ ἐκ τούτων δίκαιόν ἐστι σκοπεῖν τὴν βασιλέως δύναμιν, ἐξ
ὧν μεθ' ἑκατέρων γέγονεν, ἀλλ' ἐξ ὧν αὐτὸς ὑπὲρ αὑτοῦ πεπολέμηκεν. Καὶ
πρῶτον μὲν ἀποστάσης Αἰγύπτου τί διαπέπρακται πρὸς τοὺς ἔχοντας αὐτήν; Οὐκ
ἐκεῖνος μὲν ἐπὶ τὸν πόλεμον τοῦτον κατέπεμψεν τοὺς εὐδοκιμωτάτους Περσῶν,
Ἀβροκόμαν καὶ Τιθραύστην καὶ Φαρνάβαζον, οὗτοι δὲ τρί' ἔτη μείναντες καὶ
πλείω κακὰ παθόντες ἢ ποιήσαντες, τελευτῶντες οὕτως ἀπηλλάγησαν ὥστε τοὺς
ἀφεστῶτας μηκέτι τὴν ἐλευθερίαν ἀγαπᾶν, ἀλλ' ἤδη καὶ τῶν ὁμόρων ζητεῖν
ἐπάρχειν; |
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Traduction française :
[140] Ce ne sont donc pas les exploits du monarque uni avec un des deux
peuples, mais les guerres quil a soutenues par lui-même et pour ses
propres intérêts, qui nous doivent faire juger de ses forces; et quand
lÉgypte se souleva, quels furent les succès contre les auteurs de la
révolte qui sétaient saisis de lempire? Nenvoya-t-il pas contre eux ses
plus fameux capitaines, Acrocomas, Tithrauste, Pharnabaze? Après trois ans
de guerre, où ils furent plus souvent vaincus que vainqueurs, ils se
retirèrent enfin avec ignominie, et laissèrent les Égyptiens, non
seulement recouvrer leur liberté, mais encore entreprendre sur celle de
leurs voisins. |
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