Texte grec :
[42] Ἔτι δὲ τὴν χώραν οὐκ αὐτάρκη κεκτημένων ἑκάστων, ἀλλὰ τὰ μὲν
ἐλλείπουσαν, τὰ δὲ πλείω τῶν ἱκανῶν φέρουσαν, καὶ πολλῆς ἀπορίας οὔσης τὰ
μὲν ὅποι χρὴ διαθέσθαι, τὰ δ' ὁπόθεν εἰσαγαγέσθαι, καὶ ταύταις ταῖς
συμφοραῖς ἐπήμυνεν· ἐμπόριον γὰρ ἐν μέσῳ τῆς Ἑλλάδος τὸν Πειραιᾶ
κατεσκευάσατο, τοσαύτην ἔχονθ' ὑπερβολὴν ὥσθ' ἃ παρὰ τῶν ἄλλων ἓν παρ'
ἑκάστων χαλεπόν ἐστιν λαβεῖν, ταῦθ' ἅπαντα παρ' αὑτῆς ῥᾴδιον εἶναι
πορίσασθαι.
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Traduction française :
[42] Mais voici un nouveau bienfait: chaque pays, trop fertile en
certaines productions, et stérile pour dautres, ne pouvait se suffire à
lui-même. Les peuples ne savaient comment porter chez létranger leur
superflu, et rapporter chez eux le superflu des villes étrangères. Nous
avons encore pourvu à cet inconvénient. Au centre de la nation, on voit
sétablir un entrepôt commun: le Pirée fut pour la Grèce un marché
universel, où les fruits des pays divers, même les plus rares partout
ailleurs, se trouvent réunis avec abondance.
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