Texte grec :
[45] Πολλὴν δ' ἂν τοῖς θεοῖς χάριν σχοίην, εἰ μὴ διαμάρτοιμι τῆς δόξης ἧς
ἔχων περὶ σοῦ τυγχάνω. Τῶν μὲν γὰρ ἄλλων τοὺς πλείστους εὑρήσομεν, ὥσπερ
τῶν σιτίων τοῖς ἡδίστοις μᾶλλον ἢ τοῖς ὑγιεινοτάτοις χαίροντας, οὕτω καὶ
τῶν φίλων τοῖς συνεξαμαρτάνουσι πλησιάζοντας ἀλλ' οὐ τοῖς νουθετοῦσιν. Σὲ
δὲ νομίζω τοὐναντίον τούτων ἐγνωκέναι, τεκμηρίῳ χρώμενος τῇ περὶ τὴν ἄλλην
παιδείαν φιλοπονίᾳ· τὸν γὰρ αὑτῷ τὰ βέλτιστα πράττειν ἐπιτάττοντα, τοῦτον
εἰκὸς καὶ τῶν ἄλλων τοὺς ἐπὶ τὴν ἀρετὴν παρακαλοῦντας ἀποδέχεσθαι.
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Traduction française :
[45] Quelles actions de grâces je rendrais à la Divinité, si je ne m’étais
point trompé dans l’opinion que j’ai de toi! Car, de même que nous voyons
la plupart des hommes préférer des mets agréables à d’autres qui leur
seraient plus salutaires, nous les voyons aussi préférer pour amis ceux
qui partagent leurs faiblesses, à ceux qui les en reprennent. Quant à toi,
je crois que tu penses autrement qu’eux; j’en ai la preuve dans le zèle
que tu mets à perfectionner ton éducation. Celui qui s’est imposé la loi
de ne faire que ce qu’il y a de mieux, doit nécessairement préférer à tous
les autres ceux qui l’exhortent à la pratique de la vertu.
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