Texte grec :
[10] Τότε γοῦν ἐκ ταύτης τῆς ὀργῆς Κλεώνυμος ταύτας ποιεῖται τὰς διαθήκας,
οὐχ ἡμῖν ἐγκαλῶν, ὡς ὕστερον ἔλεγεν, ὁρῶν δὲ ἡμᾶς ἐπιτροπευομένους ὑπὸ
Δεινίου, καὶ δεδιὼς μὴ τελευτήσειεν αὐτὸς ἔτι παῖδας ἡμᾶς καταλιπὼν καὶ
τῆς οὐσίας ἡμετέρας οὔσης γένοιτο κύριος Δεινίας· ἡγεῖτο γὰρ δεινὸν εἶναι
τὸν ἔχθιστον τῶν οἰκείων ἐπίτροπον καὶ κύριον τῶν αὑτοῦ καταλιπεῖν, καὶ
ποιεῖν αὑτῷ τὰ νομιζόμενα τοῦτον, ἕως ἡμεῖς ἡβήσαιμεν, ᾧ ζῶν διάφορος ἦν·
|
|
Traduction française :
[10] Au reste, Cléonyme, relevé de maladie, disait lui-même qu'il avait
fait le testament en question, non pour sujet de plainte contre nous, mais
par ressentiment contre Dinias. Comme celui-ci était notre tuteur, il
craignait que si lui, Cléonyme, venait à mourir avant que nous fussions
sortis de l'enfance, Dinias ne devînt maître de la succession qui devait
nous revenir. Or, il ne pouvait soutenir l'idée qu'un frère avec lequel il
était si mal devint tuteur et administrateur de ses biens, et que, vu
notre minorité, celui qui avait été son ennemi pendant sa vie lui rendit
les derniers devoirs après sa mort.
|
|