Texte grec :
[1] Πολλὴ μὲν ἡ μεταβολή μοι γέγονεν, ὦ ἄνδρες, τελευτήσαντος Κλεωνύμου.
Ἐκεῖνος γὰρ ζῶν μὲν ἡμῖν κατέλιπε τὴν οὐσίαν, ἀποθανὼν δὲ κινδυνεύειν περὶ
αὐτῆς πεποίηκε. Καὶ τότε μὲν οὕτως ὑπ' αὐτοῦ σωφρόνως ἐπαιδευόμεθα, ὥστ'
οὐδ' ἀκροασόμενοι οὐδέποτ' ἤλθομεν ἐπὶ δικαστήριον, νῦν δὲ ἀγωνιούμενοι
περὶ πάντων ἥκομεν τῶν ὑπαρχόντων· οὐ γὰρ τῶν Κλεωνύμου μόνον
ἀμφισβητοῦσιν ἀλλὰ καὶ τῶν πατρῴων, ὀφείλειν ἐπὶ τούτοις ἡμᾶς ἐκείνῳ
φάσκοντες ἀργύριον.
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Traduction française :
[1] Que les choses, ô Athéniens! ont changé de face pour nous, depuis la
mort de Cléonyme ! Il nous a laissé sa succession lorsqu'il vivait
encore; et, depuis qu'il n'est plus, nous courrons risque de la perdre. Il
nous avait élevés avec une si grande réserve, que nous n'avons jamais paru
au tribunal, même pour entendre plaider, et nous y plaidons aujourd'hui
pour toute notre fortune; car on ne nous conteste pas seulement les biens
de Cléonyme, mais encore notre patrimoine, sur lequel on prétend que nous
étions redevables au défunt.
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