HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant XXIII

Vers 150-199

  Vers 150-199

[23,150] σχετλίη, οὐδἔτλη πόσιος οὗ κουριδίοιο
εἴρυσθαι μέγα δῶμα διαμπερές, ἧος ἵκοιτο."
ὣς ἄρα τις εἴπεσκε, τὰ δοὐκ ἴσαν ὡς ἐτέτυκτο.
αὐτὰρ Ὀδυσσῆα μεγαλήτορα ἐνὶ οἴκῳ
Εὐρυνόμη ταμίη λοῦσεν καὶ χρῖσεν ἐλαίῳ,
155 ἀμφὶ δέ μιν φᾶρος καλὸν βάλεν ἠδὲ χιτῶνα·
αὐτὰρ κὰκ κεφαλῆς κάλλος πολὺ χεῦεν Ἀθήνη
μείζονά τεἰσιδέειν καὶ πάσσονα· κὰδ δὲ κάρητος
οὔλας ἧκε κόμας, ὑακινθίνῳ ἄνθει ὁμοίας.
ὡς δὅτε τις χρυσὸν περιχεύεται ἀργύρῳ ἀνὴρ
160 ἴδρις, ὃν Ἥφαιστος δέδαεν καὶ Παλλὰς Ἀθήνη
τέχνην παντοίην, χαρίεντα δὲ ἔργα τελείει·
ὣς μὲν τῷ περίχευε χάριν κεφαλῇ τε καὶ ὤμοις.
ἐκ δἀσαμίνθου βῆ δέμας ἀθανάτοισιν ὁμοῖος·
ἂψ δαὖτις κατἄρἕζετἐπὶ θρόνου ἔνθεν ἀνέστη,
165 ἀντίον ἧς ἀλόχου, καί μιν πρὸς μῦθον ἔειπε·
"δαιμονίη, περί σοί γε γυναικῶν θηλυτεράων
κῆρ ἀτέραμνον ἔθηκαν Ὀλύμπια δώματἔχοντες·
οὐ μέν κἄλλη γὧδε γυνὴ τετληότι θυμῷ
ἀνδρὸς ἀφεσταίη, ὅς οἱ κακὰ πολλὰ μογήσας
170 ἔλθοι ἐεικοστῷ ἔτεϊ ἐς πατρίδα γαῖαν.
ἀλλἄγε μοι, μαῖα, στόρεσον λέχος, ὄφρα καὶ αὐτὸς
λέξομαι· γὰρ τῇ γε σιδήρεον ἐν φρεσὶ ἦτορ."
τὸν δαὖτε προσέειπε περίφρων Πηνελόπεια·
"δαιμόνι᾽, οὔτἄρ τι μεγαλίζομαι οὔτἀθερίζω
175 οὔτε λίην ἄγαμαι, μάλα δεὖ οἶδοἷος ἔησθα
ἐξ Ἰθάκης ἐπὶ νηὸς ἰὼν δολιχηρέτμοιο.
ἀλλἄγε οἱ στόρεσον πυκινὸν λέχος, Εὐρύκλεια,
ἐκτὸς ἐϋσταθέος θαλάμου, τόν αὐτὸς ἐποίει·
ἔνθα οἱ ἐκθεῖσαι πυκινὸν λέχος ἐμβάλετεὐνήν,
180 κώεα καὶ χλαίνας καὶ ῥήγεα σιγαλόεντα."
ὣς ἄρἔφη πόσιος πειρωμένη· αὐτὰρ Ὀδυσσεὺς
ὀχθήσας ἄλοχον προσεφώνεε κεδνὰ ἰδυῖαν·
" γύναι, μάλα τοῦτο ἔπος θυμαλγὲς ἔειπες·
τίς δέ μοι ἄλλοσε θῆκε λέχος; χαλεπὸν δέ κεν εἴη
185 καὶ μάλἐπισταμένῳ, ὅτε μὴ θεὸς αὐτὸς ἐπελθὼν
ῥηϊδίως ἐθέλων θείη ἄλλῃ ἐνὶ χώρῃ.
ἀνδρῶν δοὔ κέν τις ζωὸς βροτός, οὐδὲ μάλἡβῶν,
ῥεῖα μετοχλίσσειεν, ἐπεὶ μέγα σῆμα τέτυκται
ἐν λέχει ἀσκητῷ· τὸ δἐγὼ κάμον οὐδέ τις ἄλλος.
190 θάμνος ἔφυ τανύφυλλος ἐλαίης ἕρκεος ἐντός,
ἀκμηνὸς θαλέθων· πάχετος δἦν ἠΰτε κίων.
τῷ δἐγὼ ἀμφιβαλὼν θάλαμον δέμον, ὄφρἐτέλεσσα,
πυκνῇσιν λιθάδεσσι, καὶ εὖ καθύπερθεν ἔρεψα,
κολλητὰς δἐπέθηκα θύρας, πυκινῶς ἀραρυίας.
195 καὶ τότἔπειτἀπέκοψα κόμην τανυφύλλου ἐλαίης,
κορμὸν δἐκ ῥίζης προταμὼν ἀμφέξεσα χαλκῷ
εὖ καὶ ἐπισταμένως, καὶ ἐπὶ στάθμην ἴθυνα,
ἑρμῖνἀσκήσας, τέτρηνα δὲ πάντα τερέτρῳ.
ἐκ δὲ τοῦ ἀρχόμενος λέχος ἔξεον, ὄφρἐτέλεσσα,
[23,150] qui n'a pas su, fidèle à son noble mari, rester jusqu'au bout en la grande demeure et attendre son retour! » Ils parlaient ainsi, sans rien connaître de ce qui s'était passé. Cependant, en sa maison, Ulysse au grand coeur était lavé par l'intendante Eurynomé. Elle le frotta d'huile, lui passa un beau manteau et une belle tunique : Athéné, d'autre part, versa sur sa tête une beauté charmante, le faisant paraître et plus grand et plus fort; de son front la déesse déroula des cheveux en boucles semblables à la fleur d'hyacinthe. Répandant l'or autour de l'argent, un ouvrier savant, instruit par Héphaistos et Pallas Athéné de toutes les ressources de l'art, produit des merveilles de grâce; ainsi Athéné répandit la grâce sur la tète et les épaules d'Ulysse. Quand il sortit de la salle de bain, son corps semblait celui d'un immortel. Il revint et de nouveau alla s'asseoir en face de Pénélope, sur le fauteuil d'où il s'était levé : puis il lui dit : «Étrange épouse, entre toutes les faibles femmes c'est toi qui des dieux habitants de l'Olympe reçus le coeur le plus dur : nulle autre femme, assurément, n'aurait l'âme assez fermée pour se tenir ainsi loin d'un mari qui, après tant d'épreuves pénibles, après une absence de vingt années, reviendrait en la terre patrie ! Eh bien, allons, bonne mère, dresse un lit pour moi afin que, comme toujours, je dorme seul : car, pour elle, c'est un coeur de fer qu'elle a en sa poitrine. » La sage Pénélope repartit : « Homme étrange! Non, je n'ai ni orgueil, ni mépris, ni surprise troublante : je sais fort bien quel tu étais quand tu partis loin d'Ithaque sur un navire aux longues rames. Eh bien, allons, Euryclée, dresse pour lui un lit bien ajusté, hors de la chambre aux murs solides, que lui-même a construite : quand vous aurez porté dehors le lit bien ajusté, garnissez-le en y mettant toisons, couvertures et étoffes brillantes. » Elle parlait ainsi pour éprouver son mari : mais Ulysse eut un sursaut et dit à sa fidèle compagne : « Femme, tu viens de prononcer là un mot qui m'a blessé au coeur. Qui donc a déplacé mon lit? C'eût été chose difficile, même pour l'homme le plus habile sans un dieu qui vînt à son aide ; un dieu sans doute qui le voudrait le déplacerait sans peine : mais il n'en est pas ainsi des hommes; nul mortel au monde, fût-il dans la force de la jeunesse, ne pourrait aisément le bouger. Il a, dans sa structure, quelque chose de très particulier, ce lit curieusement fait; c'est moi qui l'ai construit, non un autre. Dans l'enceinte de la cour avait poussé le rejeton d'un olivier aux longues feuilles : il était dru et verdoyant, gros comme une colonne. Tout autour je traçai notre chambre et la bâtis en blocs étroitement serrés; je la couvris d'un bon toit et mis des portes de bois plein, fortement ajustées. Ensuite, je coupai la frondaison de l'olivier aux longues feuilles; taillant le tronc depuis la racine, je m'appliquai à le bien équarrir, l'alignai au cordeau et le façonnai en pied de lit : puis, avec une tarière je le perçai tout autour. Sur ce support, je rabotai toutes les pièces du lit


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Dernière mise à jour : 7/12/2005