HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant XIX

ἐπισταμένως



Texte grec :

[19,400] παῖδα νέον γεγαῶτα κιχήσατο θυγατέρος ἧς·
τόν ῥά οἱ Εὐρύκλεια φίλοις ἐπὶ γούνασι θῆκε
παυομένῳ δόρποιο, ἔπος τ᾽ ἔφατ᾽ ἔκ τ᾽ ὀνόμαζεν·
"Αὐτόλυκ᾽, αὐτὸς νῦν ὄνομ᾽ εὕρεο ὅττι κε θῆαι
παιδὸς παιδὶ φίλῳ· πολυάρητος δέ τοί ἐστιν."
405 τὴν δ᾽ αὖτ᾽ Αὐτόλυκος ἀπαμείβετο φώνησέν τε·
"γαμβρὸς ἐμὸς θυγάτηρ τε, τίθεσθ᾽ ὄνομ᾽ ὅττι κεν εἴπω·
πολλοῖσιν γὰρ ἐγώ γε ὀδυσσάμενος τόδ᾽ ἱκάνω,
ἀνδράσιν ἠδὲ γυναιξὶν ἀνὰ χθόνα πουλυβότειραν·
τῷ δ᾽ Ὀδυσεὺς ὄνομ᾽ ἔστω ἐπώνυμον· αὐτὰρ ἐγώ γε,
410 ὁππότ᾽ ἂν ἡβήσας μητρώϊον ἐς μέγα δῶμα
ἔλθῃ Παρνησόνδ᾽, ὅθι πού μοι κτήματ᾽ ἔασι,
τῶν οἱ ἐγὼ δώσω καί μιν χαίροντ᾽ ἀποπέμψω."
τῶν ἕνεκ᾽ ἦλθ᾽ Ὀδυσεύς, ἵνα οἱ πόροι ἀγλαὰ δῶρα.
τὸν μὲν ἄρ᾽ Αὐτόλυκός τε καὶ υἱέες Αὐτολύκοιο
415 χερσίν τ᾽ ἠσπάζοντο ἔπεσσί τε μειλιχίοισι·
μήτηρ δ᾽ Ἀμφιθέη μητρὸς περιφῦσ᾽ Ὀδυσῆϊ
κύσσ᾽ ἄρα μιν κεφαλήν τε καὶ ἄμφω φάεα καλά.
Αὐτόλυκος δ᾽ υἱοῖσιν ἐκέκλετο κυδαλίμοισι
δεῖπνον ἐφοπλίσσαι· τοὶ δ᾽ ὀτρύνοντος ἄκουσαν,
420 αὐτίκα δ᾽ εἰσάγαγον βοῦν ἄρσενα πενταέτηρον·
τὸν δέρον ἀμφί θ᾽ ἕπον, καί μιν διέχευαν ἅπαντα,
μίστυλλόν τ᾽ ἄρ᾽ ἐπισταμένως πεῖράν τ᾽ ὀβελοῖσιν,
ὤπτησάν τε περιφραδέως, δάσσαντό τε μοίρας.
ὣς τότε μὲν πρόπαν ἦμαρ ἐς ἠέλιον καταδύντα
425 δαίνυντ᾽, οὐδέ τι θυμὸς ἐδεύετο δαιτὸς ἐΐσης·
ἦμος δ᾽ ἠέλιος κατέδυ καὶ ἐπὶ κνέφας ἦλθεν,
δὴ τότε κοιμήσαντο καὶ ὕπνου δῶρον ἕλοντο.
ἦμος δ᾽ ἠριγένεια φάνη ῥοδοδάκτυλος Ἠώς,
βάν ῥ᾽ ἴμεν ἐς θήρην, ἠμὲν κύνες ἠδὲ καὶ αὐτοὶ
430 υἱέες Αὐτολύκου· μετὰ τοῖσι δὲ δῖος Ὀδυσσεὺς
ἤϊεν· αἰπὺ δ᾽ ὄρος προσέβαν καταειμένον ὕλῃ
Παρνησοῦ, τάχα δ᾽ ἵκανον πτύχας ἠνεμοέσσας.
Ἠέλιος μὲν ἔπειτα νέον προσέβαλλεν ἀρούρας
ἐξ ἀκαλαρρείταο βαθυρρόου Ὠκεανοῖο,
435 οἱ δ᾽ ἐς βῆσσαν ἵκανον ἐπακτῆρες· πρὸ δ᾽ ἄρ᾽ αὐτῶν
ἴχνι᾽ ἐρευνῶντες κύνες ἤϊσαν, αὐτὰρ ὄπισθεν
υἱέες Αὐτολύκου· μετὰ τοῖσι δὲ δῖος Ὀδυσσεὺς
ἤϊεν ἄγχι κυνῶν, κραδάων δολιχόσκιον ἔγχος.
ἔνθα δ᾽ ἄρ᾽ ἐν λόχμῃ πυκινῇ κατέκειτο μέγας σῦς·
440 τὴν μὲν ἄρ᾽ οὔτ᾽ ἀνέμων διάει μένος ὑγρὸν ἀέντων,
οὔτε μιν Ἠέλιος φαέθων ἀκτῖσιν ἔβαλλεν,
οὔτ᾽ ὄμβρος περάασκε διαμπερές· ὣς ἄρα πυκνὴ
ἦεν, ἀτὰρ φύλλων ἐνέην χύσις ἤλιθα πολλή.
τὸν δ᾽ ἀνδρῶν τε κυνῶν τε περὶ κτύπος ἦλθε ποδοῖϊν,
445 ὡς ἐπάγοντες ἐπῇσαν· ὁ δ᾽ ἀντίος ἐκ ξυλόχοιο
φρίξας εὖ λοφιήν, πῦρ δ᾽ ὀφθαλμοῖσι δεδορκώς,
στῆ ῥ᾽ αὐτῶν σχεδόθεν· ὁ δ᾽ ἄρα πρώτιστος Ὀδυσσεὺς
ἔσσυτ᾽ ἀνασχόμενος δολιχὸν δόρυ χειρὶ παχείῃ,
οὐτάμεναι μεμαώς· ὁ δέ μιν φθάμενος ἔλασεν σῦς

Traduction française :

[19,400] y trouva un nouveau-né, fils de sa fille. Euryclée lui posa l'enfant sur les genoux, comme il achevait son repas du soir, et, lui adressant vivement la parole, dit : «Autolycos, maintenant, trouve toi-même un nom qu'il te plairait de donner à l'enfant de ta fille, ton petit-fils : tu as bien souhaité sa venue !" Autolycos repartit : « Mon gendre et toi, ma fille, donnez-lui le nom que je vais vous dire : j'arrive ici, plein de colère contre nombre d'hommes et de femmes rencontrés sur la terre, la grande nourricière, gens vraiment odieux : que l'enfant donc ait pour nom Odysseus. Quand il sera grand et qu'il viendra au Parnèse, dans la vaste demeure de sa mère où sont mes biens, moi, je lui en donnerai une part et le renverrai joyeux de mes largesses. » Ulysse donc s'en fut en ces lieux, pour recevoir des présents magnifiques. Autolycos et les fils d'Autolycos l'accueillirent avec empressement, le serrant dans leurs bras, lui disant d'aimables paroles : Amphithée, la mère de sa mère, tenant Ulysse enlacé baisait sa tête et ses deux beaux yeux. Autolycos dit à ses nobles fils de préparer le repas : ils suivirent ses ordres. Aussitôt ils amenèrent un boeuf de cinq ans, qu'ils écorchèrent : puis l'ayant apprêté, ils le dépecèrent en entier, le découpèrent avec habileté, percèrent les morceaux avec des broches, les rôtirent avec soin et firent ensuite les parts. Pendant tout le jour jusqu'au soleil couchant, ils festinèrent ainsi : chacun eut une part égale à celle des autres et nul n'eut à se plaindre. Quand le soleil se fut couché et que l'obscurité vint, ils allèrent au lit et jouirent du sommeil, ce don si doux. Lorsque parut la matinale Aurore aux doigts de rose, les fils d'Autolycos se mirent en chasse avec leurs chiens : parmi eux marchait le divin Ulysse. Ils atteignirent la montagne escarpée du Parnèse aux flancs vêtus de bois, et bientôt pénétrèrent dans les replis où souffle le vent. A ce moment le soleil frappait les campagnes de ses rayons nouveaux, quittant les profondeurs tranquilles où coule Océanos. Les chasseurs arrivèrent dans une vallée : devant eux les chiens allaient cherchant la piste; derrière étaient les fils d'Autolycos, et parmi eux, près des chiens, s'avançait le divin Ulysse, brandissant une lance à l'ombre longue. Or là, dans un fourré épais était couché un gros sanglier. Ce fourré, les vents impétueux ne le pénétraient pas de leur souffle chargé d'eau; le soleil radieux ne le frappait point de ses rayons; la pluie d'orage ne le traversait pas de ses eaux, tant le bois était touffu, et l'amas des feuilles y était très grand. La bête entendit le bruit de pas des chasseurs et des chiens, qui s'élançaient. Elle sort du fourré, devant eux, les soies hérissées, les yeux lançant la flamme, et à quelques pas elle se tient immobile : Ulysse le premier fond sur elle, tenant levé de sa main robuste le long bois de sa lance; il court pour la tuer : mais elle, le devançant, le frappe au-dessus du genou : de sa défense qu'elle enfonce en attaquant obliquement,





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Dernière mise à jour : 22/12/2005