HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant XVII

πατρώϊοι



Texte grec :

[17,50] εὔχεο πᾶσι θεοῖσι τεληέσσας ἑκατόμβας
ῥέξειν, αἴ κέ ποθι Ζεὺς ἄντιτα ἔργα τελέσσῃ.
αὐτὰρ ἐγὼν ἀγορὴν ἐσελεύσομαι, ὄφρα καλέσσω
ξεῖνον, ὅτις μοι κεῖθεν ἅμ᾽ ἕσπετο δεῦρο κιόντι.
τὸν μὲν ἐγὼ προὔπεμψα σὺν ἀντιθέοις ἑτάροισι,
55 Πείραιον δέ μιν ἠνώγεα προτὶ οἶκον ἄγοντα
ἐνδυκέως φιλέειν καὶ τιέμεν, εἰς ὅ κεν ἔλθω."
ὣς ἄρ᾽ ἐφώνησεν, τῇ δ᾽ ἄπτερος ἔπλετο μῦθος.
ἡ δ᾽ ὑδρηναμένη, καθαρὰ χροῒ εἵμαθ᾽ ἑλοῦσα,
εὔχετο πᾶσι θεοῖσι τεληέσσας ἑκατόμβας
60 ῥέξειν, αἴ κέ ποθι Ζεὺς ἄντιτα ἔργα τελέσσῃ.
Τηλέμαχος δ᾽ ἄρ᾽ ἔπειτα διὲκ μεγάροιο βεβήκει
ἔγχος ἔχων· ἅμα τῷ γε δύω κύνες ἀργοὶ ἕποντο.
θεσπεσίην δ᾽ ἄρα τῷ γε χάριν κατέχευεν Ἀθήνη·
τὸν δ᾽ ἄρα πάντες λαοὶ ἐπερχόμενον θηεῦντο.
65 ἀμφὶ δέ μιν μνηστῆρες ἀγήνορες ἠγερέθοντο
ἔσθλ᾽ ἀγορεύοντες, κακὰ δὲ φρεσὶ βυσσοδόμευον.
αὐτὰρ ὁ τῶν μὲν ἔπειτα ἀλεύατο πουλὺν ὅμιλον,
ἀλλ᾽ ἵνα Μέντωρ ἧστο καὶ Ἄντιφος ἠδ᾽ Ἁλιθέρσης,
οἵ τε οἱ ἐξ ἀρχῆς πατρώϊοι ἦσαν ἑταῖροι,
70 ἔνθα καθέζετ᾽ ἰών· τοὶ δ᾽ ἐξερέεινον ἕκαστα.
τοῖσι δὲ Πείραιος δουρικλυτὸς ἐγγύθεν ἦλθεν
ξεῖνον ἄγων ἀγορήνδε διὰ πτόλιν· οὐδ᾽ ἄρ᾽ ἔτι δὴν
Τηλέμαχος ξείνοιο ἑκὰς τράπετ᾽, ἀλλὰ παρέστη.
τὸν καὶ Πείραιος πρότερος πρὸς μῦθον ἔειπε·
75 "Τηλέμαχ᾽, αἶψ᾽ ὄτρυνον ἐμὸν ποτὶ δῶμα γυναῖκας,
ὥς τοι δῶρ᾽ ἀποπέμψω, ἅ τοι Μενέλαος ἔδωκε."
τὸν δ᾽ αὖ Τηλέμαχος πεπνυμένος ἀντίον ηὔδα·
"Πείραι᾽, οὐ γάρ τ᾽ ἴδμεν ὅπως ἔσται τάδε ἔργα.
εἴ κεν ἐμὲ μνηστῆρες ἀγήνορες ἐν μεγάροισι
80 λάθρη κτείναντες πατρώϊα πάντα δάσωνται,
αὐτὸν ἔχοντά σε βούλομ᾽ ἐπαυρέμεν, ἤ τινα τῶνδε·
εἰ δέ κ᾽ ἐγὼ τούτοισι φόνον καὶ κῆρα φυτεύσω,
δὴ τότε μοι χαίροντι φέρειν πρὸς δώματα χαίρων."
ὣς εἰπὼν ξεῖνον ταλαπείριον ἦγεν ἐς οἶκον.
85 αὐτὰρ ἐπεί ῥ᾽ ἵκοντο δόμους εὖ ναιετάοντας,
χλαίνας μὲν κατέθεντο κατὰ κλισμούς τε θρόνους τε,
ἐς δ᾽ ἀσαμίνθους βάντες ἐϋξέστας λούσαντο.
τοὺς δ᾽ ἐπεὶ οὖν δμῳαὶ λοῦσαν καὶ χρῖσαν ἐλαίῳ,
ἀμφὶ δ᾽ ἄρα χλαίνας οὔλας βάλον ἠδὲ χιτῶνας,
90 ἔκ ῥ᾽ ἀσαμίνθων βάντες ἐπὶ κλισμοῖσι καθῖζον.
χέρνιβα δ᾽ ἀμφίπολος προχόῳ ἐπέχευε φέρουσα
καλῇ χρυσείῃ, ὑπὲρ ἀργυρέοιο λέβητος,
νίψασθαι· παρὰ δὲ ξεστὴν ἐτάνυσσε τράπεζαν.
σῖτον δ᾽ αἰδοίη ταμίη παρέθηκε φέρουσα,
95 εἴδατα πόλλ᾽ ἐπιθεῖσα, χαριζομένη παρεόντων.
μήτηρ δ᾽ ἀντίον ἷζε παρὰ σταθμὸν μεγάροιο
κλισμῷ κεκλιμένη, λέπτ᾽ ἠλάκατα στρωφῶσα.
οἱ δ᾽ ἐπ᾽ ὀνείαθ᾽ ἑτοῖμα προκείμενα χεῖρας ἴαλλον,
αὐτὰρ ἐπεὶ πόσιος καὶ ἐδητύος ἐξ ἔρον ἕντο,

Traduction française :

[17,50] Promets à tous les dieux de leur offrir des hécatombes parfaites, si Zeus inflige à nos ennemis la peine de leur crime. Moi, je vais aller à l'agora inviter un hôte, qui ne m'a pas quitté de Pylos jusqu'ici. Je l'ai envoyé en avant, avec des compagnons semblables à des dieux. J'ai demandé à Piraeos de le conduire à sa maison, de le bien recevoir, traiter en ami et honorer jusqu'à mon arrivée. Ainsi dit-il; et ses paroles ne furent point perdues pour Pénélope, qui se baigna le visage, revêtit son corps de vêtements propres, promit à tous les dieux de leur offrir des hécatombes parfaites, si Zeus infligeait aux ennemis la peine de leur crime. Alors Télémaque traversa la grand'salle, la javeline à la main; deux chiens rapides le suivaient. Athéné avait versé sur lui une grâce divine; tous les yeux le contemplaient à son passage. Autour de lui les prétendants superbes s'assemblaient pour le complimenter des lèvres; mais dans le secret de leur coeur ils ne songeaient qu'aux moyens de le perdre. Lui évita cette foule nombreuse et alla s'asseoir où siégeaient Mentor, Antiphos et Halithersès, qui, depuis les premiers jours, avaient été les compagnons de son père. On lui demanda les détails de son voyage. Piraeos, le fameux lancier, s'approcha. Il avait par la ville amené son hôte à l'agora. Télémaque ne resta pas longtemps à l'écart de l'étranger, mais vint près de lui. Piraeos, le prévenant, lui adressa ces paroles : « Télémaque, envoie sans retard des femmes chez moi, qu'elles te rapportent les présents que te fit Ménélas. » Le sage Télémaque lui répondit : « Piraeos, nous ne savons pas comment tourneront les choses. Si les prétendants superbes me tuent traîtreusement au manoir et se partagent ensuite tout mon patrimoine, je préfère que ce soit toi qui jouisses de ces présents, plutôt que l'un d'eux. Si je réussis à leur porter le coup fatal de la mort, alors ce sera un plaisir pour toi de venir me remettre ce dépôt, et pour moi de le recevoir. » Après ces mots, il conduisit au manoir l'étranger tant éprouvé. Quand ils furent arrivés à la spacieuse demeure, ils déposèrent leurs manteaux sur les chaises et les fauteuils, puis, dans les baignoires bien polies, ils allèrent prendre un bain. Quand des femmes les eurent lavés et frottés d'huile, ils se vêtirent de manteaux épais, de tuniques, puis ils passèrent dans la grand'salle où ils prirent place. Une servante apporta pour les mains l'eau qu'elle versait d'une belle aiguière d'or au-dessus d'un plateau d'argent, et devant eux déploya une table bien polie. Une grave intendante leur servit le pain, et offrit en outre beaucoup de mets, pris sur ses réserves. La mère de Télémaque vint s'asseoir en face de lui près du battant de la porte; inclinée sur son travail, elle enroulait au fuseau les fils légers. Télémaque et son hôte portèrent les mains vers les mets servis tout prêts devant eux. Quand ils eurent chassé leur désir du boire et du manger,





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Dernière mise à jour : 1/12/2005