HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant XVI

Vers 450-481

  Vers 450-481

[16,450] κλαῖεν ἔπειτὈδυσῆα, φίλον πόσιν, ὄφρα οἱ ὕπνον
ἡδὺν ἐπὶ βλεφάροισι βάλε γλαυκῶπις Ἀθήνη.
ἑσπέριος δὈδυσῆϊ καὶ υἱέϊ δῖος ὑφορβὸς
ἤλυθεν· οἱ δἄρα δόρπον ἐπισταδὸν ὡπλίζοντο,
σῦν ἱερεύσαντες ἐνιαύσιον. αὐτὰρ Ἀθήνη,
455 ἄγχι παρισταμένη, Λαερτιάδην Ὀδυσῆα
ῥάβδῳ πεπληγυῖα πάλιν ποίησε γέροντα,
λυγρὰ δὲ εἵματα ἕσσε περὶ χροΐ, μή συβώτης
γνοίη ἐσάντα ἰδὼν καὶ ἐχέφρονι Πηνελοπείῃ
ἔλθοι ἀπαγγέλλων μηδὲ φρεσὶν εἰρύσσαιτο.
460 τὸν καὶ Τηλέμαχος πρότερος πρὸς μῦθον ἔειπεν·
"ἦλθες, δῖΕὔμαιε. τί δὴ κλέος ἔστἀνὰ ἄστυ;
ἤδη μνηστῆρες ἀγήνορες ἔνδον ἔασιν
ἐκ λόχου, ἔτι μαὖτεἰρύαται οἴκαδἰόντα;"
τὸν δἀπαμειβόμενος προσέφης, Εὔμαιε συβῶτα·
465 "οὐκ ἔμελέν μοι ταῦτα μεταλλῆσαι καὶ ἐρέσθαι
ἄστυ καταβλώσκοντα· τάχιστά με θυμὸς ἀνώγει
ἀγγελίην εἰπόντα πάλιν δεῦρἀπονέεσθαι.
ὡμήρησε δέ μοι παρἑταίρων ἄγγελος ὠκύς,
κῆρυξ, ὃς δὴ πρῶτος ἔπος σῇ μητρὶ ἔειπεν.
470 ἄλλο δέ τοι τό γε οἶδα· τὸ γὰρ ἴδον ὀφθαλμοῖσιν.
ἤδη ὑπὲρ πόλιος, ὅθι θἝρμαιος λόφος ἐστίν,
ἦα κιών, ὅτε νῆα θοὴν ἰδόμην κατιοῦσαν
ἐς λιμένἡμέτερον· πολλοὶ δἔσαν ἄνδρες ἐν αὐτῇ,
βεβρίθει δὲ σάκεσσι καὶ ἔγχεσιν ἀμφιγύοισι·
475 καὶ σφέας ὠΐσθην τοὺς ἔμμεναι, οὐδέ τι οἶδα."
ὣς φάτο, μείδησεν δἱερὴ ἲς Τηλεμάχοιο
ἐς πατέρὀφθαλμοῖσιν ἰδών, ἀλέεινε δὑφορβόν.
οἱ δἐπεὶ οὖν παύσαντο πόνου τετύκοντό τε δαῖτα,
δαίνυντ᾽, οὐδέ τι θυμὸς ἐδεύετο δαιτὸς ἐΐσης.
480 αὐτὰρ ἐπεὶ πόσιος καὶ ἐδητύος ἐξ ἔρον ἕντο,
481 κοίτου τε μνήσαντο καὶ ὕπνου δῶρον ἕλοντο.
[16,450] elle pleurait sans cesse Ulysse, son cher mari, lorsque enfin Athéné aux yeux brillants versa le doux sommeil sur ses paupières. Le soir venu, l'excellent porcher rentra auprès d'Ulysse et de son fils, qui se hâtaient de préparer le repas, et avaient immolé un porc d'un an. Mais déjà Athéné, s'approchant d'Ulysse, fils de Laerte, l'a touché de sa baguette et de nouveau en a fait un vieillard; elle lui a jeté sur le corps de misérables haillons; elle ne voulait point que, le voyant en face, le porcher reconnût son maître et qu'incapable de tenir son secret, il allât tout dire à la fidèle Pénélope. Télémaque, le premier, lui adressa ces paroles : « Te voilà de retour, excellent Eumée. Que dit-on par la ville? Les prétendants arrogants sont-ils maintenant au logis et rentrés de leur embuscade, ou bien me guettent-ils pour se jeter sur moi, quand je passerai? » Tu lui dis en réponse, porcher Eumée : « Je n'ai point songé, en traversant la ville, à m'informer de cela : je n'avais qu'un désir, mon message accompli, c'était de revenir ici au plus vite. J'ai cependant rencontré un messager rapide envoyé par tes compagnons, un héraut, qui, le premier, dit la nouvelle à ta mère. Mais voici autre chose, que je sais; cela, je l'ai vu de mes yeux. J'étais déjà au-dessus de la ville, là où est la colline d'Hermès, quand j'aperçus un vaisseau rapide, qui entrait dans notre port; que d'hommes à bord ! Il était chargé de boucliers et de javelines à deux pointes; l'idée me vint que c'étaient eux; mais je ne puis rien affirmer. Il dit; le fort et vigoureux Télémaque sourit, jeta sur son père un regard d'intelligence, évitant que le porcher ne le vît. Quand ils eurent tout apprêté, et servi le repas, ils mangèrent, et nul ne put se plaindre d'être moins bien partagé que les autres. Le désir du boire et du manger apaisé, ils songèrent au repos et goûtèrent la douceur du sommeil.


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Dernière mise à jour : 24/11/2005