HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant VIII

οὖδας



Texte grec :

[8,350] "μή με, Ποσείδαον γαιήοχε, ταῦτα κέλευε·
δειλαί τοι δειλῶν γε καὶ ἐγγύαι ἐγγυάασθαι.
πῶς ἂν ἐγώ σε δέοιμι μετ᾽ ἀθανάτοισι θεοῖσιν,
εἴ κεν Ἄρης οἴχοιτο χρέος καὶ δεσμὸν ἀλύξας;"
τὸν δ᾽ αὖτε προσέειπε Ποσειδάων ἐνοσίχθων·
355 "Ἥφαιστ᾽, εἴ περ γάρ κεν Ἄρης χρεῖος ὑπαλύξας
οἴχηται φεύγων, αὐτός τοι ἐγὼ τάδε τίσω."
τὸν δ᾽ ἠμείβετ᾽ ἔπειτα περικλυτὸς ἀμφιγυήεις·
"οὐκ ἔστ᾽ οὐδὲ ἔοικε τεὸν ἔπος ἀρνήσασθαι."
ὣς εἰπὼν δεσμὸν ἀνίει μένος Ἡφαίστοιο.
360 τὼ δ᾽ ἐπεὶ ἐκ δεσμοῖο λύθεν, κρατεροῦ περ ἐόντος,
αὐτίκ᾽ ἀναΐξαντε ὁ μὲν Θρῄκηνδε βεβήκει,
ἡ δ᾽ ἄρα Κύπρον ἵκανε φιλομμειδὴς Ἀφροδίτη,
ἐς Πάφον· ἔνθα δέ οἱ τέμενος βωμός τε θυήεις.
ἔνθα δέ μιν Χάριτες λοῦσαν καὶ χρῖσαν ἐλαίῳ
365 ἀμβρότῳ, οἷα θεοὺς ἐπενήνοθεν αἰὲν ἐόντας,
ἀμφὶ δὲ εἵματα ἕσσαν ἐπήρατα, θαῦμα ἰδέσθαι.
ταῦτ᾽ ἄρ᾽ ἀοιδὸς ἄειδε περικλυτός· αὐτὰρ Ὀδυσσεὺς
τέρπετ᾽ ἐνὶ φρεσὶν ᾗσιν ἀκούων ἠδὲ καὶ ἄλλοι
Φαίηκες δολιχήρετμοι, ναυσίκλυτοι ἄνδρες.
370 Ἀλκίνοος δ᾽ Ἅλιον καὶ Λαοδάμαντα κέλευσεν
μουνὰξ ὀρχήσασθαι, ἐπεί σφισιν οὔ τις ἔριζεν.
οἱ δ᾽ ἐπεὶ οὖν σφαῖραν καλὴν μετὰ χερσὶν ἕλοντο,
πορφυρέην, τήν σφιν Πόλυβος ποίησε δαΐφρων,
τὴν ἕτερος ῥίπτασκε ποτὶ νέφεα σκιόεντα
375 ἰδνωθεὶς ὀπίσω, ὁ δ᾽ ἀπὸ χθονὸς ὑψόσ᾽ ἀερθεὶς
ῥηιδίως μεθέλεσκε, πάρος ποσὶν οὖδας ἱκέσθαι.
αὐτὰρ ἐπεὶ δὴ σφαίρῃ ἀν᾽ ἰθὺν πειρήσαντο,
ὠρχείσθην δὴ ἔπειτα ποτὶ χθονὶ πουλυβοτείρῃ
ταρφέ᾽ ἀμειβομένω· κοῦροι δ᾽ ἐπελήκεον ἄλλοι
380 ἑστεῶτες κατ᾽ ἀγῶνα, πολὺς δ᾽ ὑπὸ κόμπος ὀρώρει.
δὴ τότ᾽ ἄρ᾽ Ἀλκίνοον προσεφώνεε δῖος Ὀδυσσεύς·
"Ἀλκίνοε κρεῖον, πάντων ἀριδείκετε λαῶν,
ἠμὲν ἀπείλησας βητάρμονας εἶναι ἀρίστους,
ἠδ᾽ ἄρ᾽ ἑτοῖμα τέτυκτο· σέβας μ᾽ ἔχει εἰσορόωντα."
385 ὣς φάτο, γήθησεν δ᾽ ἱερὸν μένος Ἀλκινόοιο,
αἶψα δὲ Φαιήκεσσι φιληρέτμοισι μετηύδα·
"κέκλυτε, Φαιήκων ἡγήτορες ἠδὲ μέδοντες.
ὁ ξεῖνος μάλα μοι δοκέει πεπνυμένος εἶναι.
ἀλλ᾽ ἄγε οἱ δῶμεν ξεινήιον, ὡς ἐπιεικές.
390 δώδεκα γὰρ κατὰ δῆμον ἀριπρεπέες βασιλῆες
ἀρχοὶ κραίνουσι, τρισκαιδέκατος δ᾽ ἐγὼ αὐτός·
τῶν οἱ ἕκαστος φᾶρος ἐυπλυνὲς ἠδὲ χιτῶνα
καὶ χρυσοῖο τάλαντον ἐνείκατε τιμήεντος.
αἶψα δὲ πάντα φέρωμεν ἀολλέα, ὄφρ᾽ ἐνὶ χερσὶν
395 ξεῖνος ἔχων ἐπὶ δόρπον ἴῃ χαίρων ἐνὶ θυμῷ.
Εὐρύαλος δέ ἑ αὐτὸν ἀρεσσάσθω ἐπέεσσι
καὶ δώρῳ, ἐπεὶ οὔ τι ἔπος κατὰ μοῖραν ἔειπεν."
ὣς ἔφαθ᾽, οἱ δ᾽ ἄρα πάντες ἐπῄνεον ἠδ᾽ ἐκέλευον,
δῶρα δ᾽ ἄρ᾽ οἰσέμεναι πρόεσαν κήρυκα ἕκαστος.

Traduction française :

[8,350] « C'est trop me demander, Posidon porteur de la terre. Méchante caution la caution d'un méchant ! comment pourrais-je te mettre à toi-même des liens parmi les dieux immortels, si Arès s'échappait, quitte de sa dette et de mon réseau? » Posidon, l'ébranleur de la terre, lui repartit : « Héphaistos, si Arès élude sa dette et s'échappe, c'est moi qui te paierai ton dû. » Alors, le très illustre ambidextre lui répondit : « II n'est ni possible ni honnête de mettre en doute ta parole. » Ayant ainsi parlé, le fort Héphaistos relâchait le réseau. Quand les complices furent délivrés de ces liens si étroitement serrés, tous deux s'élancèrent sur-le-champ; l'un partit pour la Thrace; l'autre, Aphrodite à l'aimable sourire, allait à Chypre, vers Paphos; là se trouvent son sanctuaire et son autel chargé d'encens; et là les Grâces, après l'avoir baignée, l'oignirent d'une huile immortelle, comme celle qui brille sur les dieux toujours vivants. Puis elles la revêtirent de ses gracieux vêtements, merveilleux à voir ! Ainsi chantait l'illustre aède. Cependant Ulysse goûtait en son esprit plaisir à l'entendre, ainsi que les autres, les Phéaciens aux longues rames, fameux pour leurs vaisseaux. Alcinoos invita Halos et Laodamas à danser seuls; car personne ne pouvait rivaliser avec eux. Quand ils eurent pris en leurs mains le beau ballon de pourpre, que pour eux avait fait l'habile Polybe, l'un renversé en arrière le lançait vers les sombres nuages, l'autre, sautant loin du sol, le recevait aisément, avant de retomber les pieds à terre. Puis, quand ils eurent éprouvé leur adresse à lancer haut la balle, tous deux se mirent à danser, frappant des pieds chacun à son tour la terre bonne nourricière; les autres jeunes gens leur battaient la mesure, debout sur le terrain, et de tout cela s'élevait un grand bruit. Alors, l'illustre Ulysse dit à Alcinoos : « Puissant Alcinoos, le plus fameux de tout ce peuple, tu t'étais vanté que vos danseurs étaient les meilleurs; la preuve en est faite, et je suis ravi de les voir. » Il dit, et la joie emplit le fort et vaillant Alcinoos. Il parlait aussitôt parmi les Phéaciens amis de la rame : « Ecoutez-moi, guides et conseillers des Phéaciens. Notre hôte me semble être un homme de grand sens. Allons, donnons-lui un présent d'hospitalité, comme il sied. Il y a dans le pays douze rois fameux, qui agissent en souverains et je suis, moi, le treizième. Apportez chacun un manteau bien lavé, une tunique et un talent d'or précieux; apportons sans tarder ces présents et mettons-les ensemble, afin que notre hôte, les ayant en mains, aille souper, la joie au coeur. Et qu'Euryale lui fasse réparation par ses paroles et un présent, car il a tenu envers lui des propos malsonnants. » Ainsi parlait-il; tous l'approuvaient et donnaient des ordres. Ils envoyèrent chacun un héraut chercher les présents.





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Dernière mise à jour : 6/10/2005