HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant VIII

τε



Texte grec :

[8,200] χαὶρων, οὕνεχ᾽ ἑταῖρον ἐνηέα λεῦσσ᾽ ἐν ἀγῶνι.
καὶ τότε κουφότερον μετεφώνεε Φαιήκεσσιν·
"τοῦτον νῦν ἀφίκεσθε, νέοι. τάχα δ᾽ ὕστερον ἄλλον
ἥσειν ἢ τοσσοῦτον ὀίομαι ἢ ἔτι μᾶσσον.
τῶν δ᾽ ἄλλων ὅτινα κραδίη θυμός τε κελεύει,
205 δεῦρ᾽ ἄγε πειρηθήτω, ἐπεί μ᾽ ἐχολώσατε λίην,
ἢ πὺξ ἠὲ πάλῃ ἢ καὶ ποσίν, οὔ τι μεγαίρω,
πάντων Φαιήκων, πλήν γ᾽ αὐτοῦ Λαοδάμαντος.
ξεῖνος γάρ μοι ὅδ᾽ ἐστί· τίς ἂν φιλέοντι μάχοιτο;
ἄφρων δὴ κεῖνός γε καὶ οὐτιδανὸς πέλει ἀνήρ,
210 ὅς τις ξεινοδόκῳ ἔριδα προφέρηται ἀέθλων
δήμῳ ἐν ἀλλοδαπῷ· ἕο δ᾽ αὐτοῦ πάντα κολούει.
τῶν δ᾽ ἄλλων οὔ πέρ τιν᾽ ἀναίνομαι οὐδ᾽ ἀθερίζω,
ἀλλ᾽ ἐθέλω ἴδμεν καὶ πειρηθήμεναι ἄντην.
πάντα γὰρ οὐ κακός εἰμι, μετ᾽ ἀνδράσιν ὅσσοι ἄεθλοι·
215 εὖ μὲν τόξον οἶδα ἐύξοον ἀμφαφάασθαι·
πρῶτός κ᾽ ἄνδρα βάλοιμι ὀιστεύσας ἐν ὁμίλῳ
ἀνδρῶν δυσμενέων, εἰ καὶ μάλα πολλοὶ ἑταῖροι
ἄγχι παρασταῖεν καὶ τοξαζοίατο φωτῶν.
οἶος δή με Φιλοκτήτης ἀπεκαίνυτο τόξῳ
220 δήμῳ ἔνι Τρώων, ὅτε τοξαζοίμεθ᾽ Ἀχαιοί.
τῶν δ᾽ ἄλλων ἐμέ φημι πολὺ προφερέστερον εἶναι,
ὅσσοι νῦν βροτοί εἰσιν ἐπὶ χθονὶ σῖτον ἔδοντες.
ἀνδράσι δὲ προτέροισιν ἐριζέμεν οὐκ ἐθελήσω,
οὔθ᾽ Ἡρακλῆι οὔτ᾽ Εὐρύτῳ Οιχαλιῆι,
225 οἵ ῥα καὶ ἀθανάτοισιν ἐρίζεσκον περὶ τόξων.
τῷ ῥα καὶ αἶψ᾽ ἔθανεν μέγας Εὔρυτος, οὐδ᾽ ἐπὶ γῆρας
ἵκετ᾽ ἐνὶ μεγάροισι· χολωσάμενος γὰρ Ἀπόλλων
ἔκτανεν, οὕνεκά μιν προκαλίζετο τοξάζεσθαι.
δουρὶ δ᾽ ἀκοντίζω ὅσον οὐκ ἄλλος τις ὀιστῷ.
230 οἴοισιν δείδοικα ποσὶν μή τίς με παρέλθῃ
Φαιήκων· λίην γὰρ ἀεικελίως ἐδαμάσθην
κύμασιν ἐν πολλοῖς, ἐπεὶ οὐ κομιδὴ κατὰ νῆα
ἦεν ἐπηετανός· τῷ μοι φίλα γυῖα λέλυνται."
ὣς ἔφαθ᾽, οἱ δ᾽ ἄρα πάντες ἀκὴν ἐγένοντο σιωπῇ.
235 Ἀλκίνοος δέ μιν οἶος ἀμειβόμενος προσέειπεν·
"ξεῖν᾽, ἐπεὶ οὐκ ἀχάριστα μεθ᾽ ἡμῖν ταῦτ᾽ ἀγορεύεις,
ἀλλ᾽ ἐθέλεις ἀρετὴν σὴν φαινέμεν, ἥ τοι ὀπηδεῖ,
χωόμενος ὅτι σ᾽ οὗτος ἀνὴρ ἐν ἀγῶνι παραστὰς
νείκεσεν, ὡς ἂν σὴν ἀρετὴν βροτὸς οὔ τις ὄνοιτο,
240 ὅς τις ἐπίσταιτο ᾗσι φρεσὶν ἄρτια βάζειν·
ἀλλ᾽ ἄγε νῦν ἐμέθεν ξυνίει ἔπος, ὄφρα καὶ ἄλλῳ
εἴπῃς ἡρώων, ὅτε κεν σοῖς ἐν μεγάροισι
δαινύῃ παρὰ σῇ τ᾽ ἀλόχῳ καὶ σοῖσι τέκεσσιν,
ἡμετέρης ἀρετῆς μεμνημένος, οἷα καὶ ἡμῖν
245 Ζεὺς ἐπὶ ἔργα τίθησι διαμπερὲς ἐξ ἔτι πατρῶν.
οὐ γὰρ πυγμάχοι εἰμὲν ἀμύμονες οὐδὲ παλαισταί,
ἀλλὰ ποσὶ κραιπνῶς θέομεν καὶ νηυσὶν ἄριστοι,
αἰεὶ δ᾽ ἡμῖν δαίς τε φίλη κίθαρις τε χοροί τε
εἵματά τ᾽ ἐξημοιβὰ λοετρά τε θερμὰ καὶ εὐναί.

Traduction française :

[8,200] se réjouit; il avait plaisir à se voir dans l'assemblée un compagnon favorable; dès lors c'est d'un coeur plus léger qu'il prit la parole parmi les Phéaciens : « Maintenant, arrivez à ce point, jeunes gens; bientôt j'enverrai un autre disque, aussi loin, je pense, ou encore au delà. Aux autres jeux maintenant, si le coeur et l'ambition y poussent quelqu'un, qu'il vienne s'essayer; car vous m'avez par trop irrité; au pugilat, à la lutte, à la course à pied, je ne refuse rien, et avec tous les Phéaciens, à l'exception du seul Laodamas; car celui-là est mon hôte, et qui voudrait combattre un ami? Il faudrait être un insensé, un homme de rien, pour défier aux jeux l'hôte qui vous accueille, en pays étranger; ce serait se retrancher toutes ses chances. Mais des autres, je ne refuse, je ne dédaigne aucun; je veux faire connaissance avec tout champion, l'éprouver en face. Dans tous les jeux en faveur parmi les hommes, je ne suis point mauvais. C'est l'arc bien poli que je sais manier. Je suis le premier à toucher un homme de ma flèche au milieu d'une foule d'ennemis, même quand de nombreux compagnons se tiennent à mes côtés et tirent contre les hommes. Seul Philoctète me surpassait à l'arc, au pays des Troyens, quand nous Achéens, nous lancions des flèches. Mais j'affirme être de beaucoup supérieur à tous les autres mortels qui sont sur terre, y mangeant le pain. Il y a des héros qui me surpassent et que je me refuserais à défier, Héraclès et Eurytos d'OEchalie, qui rivalisaient à l'arc même avec les Immortels. C'est ce qui causa la mort si prompte du grand Eurytos et pour quoi la vieillesse ne l'atteignit pas dans son manoir : Apollon le tua dans son courroux, parce qu'il osait le provoquer au tir de l'arc. Pour la lance, je l'envoie plus loin que tout autre sa flèche. Il n'y a que la course à pied où je craigne d'être dépassé par quelques Phéaciens; j'ai eu trop à souffrir de tous les coups de mer qui m'ont dompté; car sur mon vaisseau, il n'y avait pas tous les jours de quoi manger; aussi mes membres sont-ils brisés. » Il dit, et tous demeurèrent cois et silencieux. Seul, Alcinoos lui dit en réponse : « Mon hôte, nous ne saurions nous fâcher des paroles que tu prononces parmi nous; tu veux montrer la valeur qui demeure en toi, irrité que cet homme soit venu dans notre assemblée déprécier ton mérite comme ne le ferait pas quelqu'un qui saurait dire des paroles sensées. Eh bien ! comprends à présent mes paroles, pour que tu puisses dire à un autre héros, lorsque dans ta grand'salle tu offriras un repas près de ta femme et de tes enfants, et qu'il te souviendra de notre vertu, quelles sortes de prouesses Zeus nous a faits aussi capables d'accomplir, depuis le temps de nos pères jusqu'à ce jour. Nous ne sommes pas irréprochables pour le pugilat ni la lutte; mais nous sommes de rapides coureurs et d'excellents marins; toujours nous avons aimé le festin, la cithare, et les choeurs, les vêtements que l'on change sans cesse, les bains chauds, et le lit.





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Dernière mise à jour : 6/10/2005