HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant IV

τοι



Texte grec :

[4,400] ἦμος δ᾽ ἠέλιος μέσον οὐρανὸν ἀμφιβεβήκῃ,
τῆμος ἄρ᾽ ἐξ ἁλὸς εἶσι γέρων ἅλιος νημερτὴς
πνοιῇ ὕπο Ζεφύροιο μελαίνῃ φρικὶ καλυφθείς,
ἐκ δ᾽ ἐλθὼν κοιμᾶται ὑπὸ σπέσσι γλαφυροῖσιν·
ἀμφὶ δέ μιν φῶκαι νέποδες καλῆς ἁλοσύδνης
405 ἁθρόαι εὕδουσιν, πολιῆς ἁλὸς ἐξαναδῦσαι,
πικρὸν ἀποπνείουσαι ἁλὸς πολυβενθέος ὀδμήν.
ἔνθα σ᾽ ἐγὼν ἀγαγοῦσα ἅμ᾽ ἠοῖ φαινομένηφιν
εὐνάσω ἑξείης· σὺ δ᾽ ἐὺ κρίνασθαι ἑταίρους
τρεῖς, οἵ τοι παρὰ νηυσὶν ἐυσσέλμοισιν ἄριστοι.
410 πάντα δέ τοι ἐρέω ὀλοφώια τοῖο γέροντος.
φώκας μέν τοι πρῶτον ἀριθμήσει καὶ ἔπεισιν·
αὐτὰρ ἐπὴν πάσας πεμπάσσεται ἠδὲ ἴδηται,
λέξεται ἐν μέσσῃσι νομεὺς ὣς πώεσι μήλων.
τὸν μὲν ἐπὴν δὴ πρῶτα κατευνηθέντα ἴδησθε,
415 καὶ τότ᾽ ἔπειθ᾽ ὑμῖν μελέτω κάρτος τε βίη τε,
αὖθι δ᾽ ἔχειν μεμαῶτα καὶ ἐσσύμενόν περ ἀλύξαι.
πάντα δὲ γιγνόμενος πειρήσεται, ὅσσ᾽ ἐπὶ γαῖαν
ἑρπετὰ γίγνονται, καὶ ὕδωρ καὶ θεσπιδαὲς πῦρ·
ὑμεῖς δ᾽ ἀστεμφέως ἐχέμεν μᾶλλόν τε πιέζειν.
420 ἀλλ᾽ ὅτε κεν δή σ᾽ αὐτὸς ἀνείρηται ἐπέεσσι,
τοῖος ἐὼν οἷόν κε κατευνηθέντα ἴδησθε,
καὶ τότε δὴ σχέσθαι τε βίης λῦσαί τε γέροντα,
ἥρως, εἴρεσθαι δέ, θεῶν ὅς τίς σε χαλέπτει,
νόστον θ᾽, ὡς ἐπὶ πόντον ἐλεύσεαι ἰχθυόεντα.᾽
425 "ὣς εἰποῦσ᾽ ὑπὸ πόντον ἐδύσετο κυμαίνοντα.
αὐτὰρ ἐγὼν ἐπὶ νῆας, ὅθ᾽ ἕστασαν ἐν ψαμάθοισιν,
ἤια· πολλὰ δέ μοι κραδίη πόρφυρε κιόντι.
αὐτὰρ ἐπεί ῥ᾽ ἐπὶ νῆα κατήλυθον ἠδὲ θάλασσαν,
δόρπον θ᾽ ὁπλισάμεσθ᾽, ἐπί τ᾽ ἤλυθεν ἀμβροσίη νύξ·
430 δὴ τότε κοιμήθημεν ἐπὶ ῥηγμῖνι θαλάσσης.
ἦμος δ᾽ ἠριγένεια φάνη ῥοδοδάκτυλος Ἠώς,
καὶ τότε δὴ παρὰ θῖνα θαλάσσης εὐρυπόροιο
ἤια πολλὰ θεοὺς γουνούμενος· αὐτὰρ ἑταίρους
τρεῖς ἄγον, οἷσι μάλιστα πεποίθεα πᾶσαν ἐπ᾽ ἰθύν.
435 "τόφρα δ᾽ ἄρ᾽ ἥ γ᾽ ὑποδῦσα θαλάσσης εὐρέα κόλπον
τέσσαρα φωκάων ἐκ πόντου δέρματ᾽ ἔνεικε·
πάντα δ᾽ ἔσαν νεόδαρτα· δόλον δ᾽ ἐπεμήδετο πατρί.
εὐνὰς δ᾽ ἐν ψαμάθοισι διαγλάψασ᾽ ἁλίῃσιν
ἧστο μένουσ᾽· ἡμεῖς δὲ μάλα σχεδὸν ἤλθομεν αὐτῆς·
440 ἑξείης δ᾽ εὔνησε, βάλεν δ᾽ ἐπὶ δέρμα ἑκάστῳ.
ἔνθα κεν αἰνότατος λόχος ἔπλετο· τεῖρε γὰρ αἰνῶς
φωκάων ἁλιοτρεφέων ὀλοώτατος ὀδμή·
τίς γάρ κ᾽ εἰναλίῳ παρὰ κήτεϊ κοιμηθείη;
ἀλλ᾽ αὐτὴ ἐσάωσε καὶ ἐφράσατο μέγ᾽ ὄνειαρ·
445 ἀμβροσίην ὑπὸ ῥῖνα ἑκάστῳ θῆκε φέρουσα
ἡδὺ μάλα πνείουσαν, ὄλεσσε δὲ κήτεος ὀδμήν.
πᾶσαν δ᾽ ἠοίην μένομεν τετληότι θυμῷ·
φῶκαι δ᾽ ἐξ ἁλὸς ἦλθον ἀολλέες. αἱ μὲν ἔπειτα
ἑξῆς εὐνάζοντο παρὰ ῥηγμῖνι θαλάσσης·

Traduction française :

[4,400] Quand le soleil est parvenu au milieu de la voûte céleste, ce vieillard, l'interprète de la vérité, conduit par le Zéphyr, au souffle duquel frémit légèrement la surface noircie des flots, sort de la mer, et sommeille au bord de grottes fraîches et obscures. Autour de lui dort la race de la belle Halosydne tout le peuple des phoques, venu du sein écumeux des ondes, et répandant au loin la pénétrante odeur de la profonde mer. Là, dès l'aurore, conduit par moi, tu prendras la place que tu occuperas parmi leurs rangs. Toi, choisis pour ton entreprise trois de tes compagnons les plus intrépides ; je vais te dévoiler tous les artifices du vieillard. Après avoir compté par cinq et fait l'examen de ses phoques, il se couche au milieu d'eux, comme un berger au milieu de son troupeau. Dès qu'il sommeillera, armez-vous de force et de courage ; tombant sur lui avec impétuosité, que vos bras réunis l'enchaînent et ne lui permettent point de vous échapper, malgré la violence de ses efforts et de ses combats. Il n'est point de forme où l'enchanteur ne se métamorphose ; il se change dans tous les monstres des forêts ; il s'écoule en eau fugitive; flamme, il jette un éclat terrible. Vous, n'en soyez point épouvantés, redoublez de force, et que vos bras l'enlacent de liens toujours plus étroits. Mais lorsqu'enfin reprenant à tes yeux sa première forme, il t'interrogera sur ton dessein, noble héros, ne recours plus à la violence, et, dégageant le vieillard de ses liens, demande-lui quel dieu te persécute, et quelle route tu dois suivre sur les mers pour revoir ta patrie. En achevant ces paroles, elle s'élance dans les vagues blanchissantes. Pendant que je marche vers mes vaisseaux rangés sur les sables de la côte, mon coeur occupé de soins s'émeut comme les flots d'Amphitrite. J'arrive, nous prenons le repas ; la nuit paisible descend des cieux, et nous reposons sur le rivage. Dès que paraît l'Aurore aux doigts de rose, je m'avance le long des bords de l'empire étendu de la mer, adressant de ferventes prières aux dieux, et suivi de trois compagnons dont j'avais souvent éprouvé la force et l'audace. Déjà Idothée, sortie du sein des eaux, avait apporté la dépouille de quatre phoques qu'elle venait d'immoler, et, préparant des pièges à son père, avait creusé pour nous des couches dans les sables du rivage. Dès notre arrivée, elle nous place et nous couvre de ces dépouilles. Embuscade insupportable! l'horrible vapeur de ces animaux nourris au fond des mers nous suffoquait : qui pourrait reposer à côté d'un phoque ? Mais la déesse prévint notre perte ; un peu d'ambroisie qu'elle approcha de nos narines nous ranima par son parfum céleste, et anéantit l'effet de ce poison. Nous restons avec intrépidité dans cette embuscade, jusqu'à ce que le soleil ait accompli la moitié de sa course. Enfin les animaux marins sortent en foule des eauxs, et se couchent avec ordre le long du rivage.





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Dernière mise à jour : 12/07/2005