HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, Odyssée, Chant IV

ὧδε



Texte grec :

[4,750] ἀλλ᾽ ὑδρηναμένη, καθαρὰ χροῒ εἵμαθ᾽ ἑλοῦσα,
εἰς ὑπερῷ᾽ ἀναβᾶσα σὺν ἀμφιπόλοισι γυναιξὶν
εὔχε᾽ Ἀθηναίῃ κούρῃ Διὸς αἰγιόχοιο·
ἡ γάρ κέν μιν ἔπειτα καὶ ἐκ θανάτοιο σαώσαι.
μηδὲ γέροντα κάκου κεκακωμένον· οὐ γὰρ ὀίω
755 πάγχυ θεοῖς μακάρεσσι γονὴν Ἀρκεισιάδαο
ἔχθεσθ᾽, ἀλλ᾽ ἔτι πού τις ἐπέσσεται ὅς κεν ἔχῃσι
δώματά θ᾽ ὑψερεφέα καὶ ἀπόπροθι πίονας ἀγρούς."
ὣς φάτο, τῆς δ᾽ εὔνησε γόον, σχέθε δ᾽ ὄσσε γόοιο.
ἡ δ᾽ ὑδρηναμένη, καθαρὰ χροῒ εἵμαθ᾽ ἑλοῦσα
760 εἰς ὑπερῷ᾽ ἀνέβαινε σὺν ἀμφιπόλοισι γυναιξίν,
ἐν δ᾽ ἔθετ᾽ οὐλοχύτας κανέῳ, ἠρᾶτο δ᾽ Ἀθήνῃ·
"κλῦθί μευ, αἰγιόχοιο Διὸς τέκος, Ἀτρυτώνη,
εἴ ποτέ τοι πολύμητις ἐνὶ μεγάροισιν Ὀδυσσεὺς
ἢ βοὸς ἢ ὄϊος κατὰ πίονα μηρί᾽ ἔκηε,
765 τῶν νῦν μοι μνῆσαι, καί μοι φίλον υἷα σάωσον,
μνηστῆρας δ᾽ ἀπάλαλκε κακῶς ὑπερηνορέοντας."
ὣς εἰποῦσ᾽ ὀλόλυξε, θεὰ δέ οἱ ἔκλυεν ἀρῆς.
μνηστῆρες δ᾽ ὁμάδησαν ἀνὰ μέγαρα σκιόεντα·
ὧδε δέ τις εἴπεσκε νέων ὑπερηνορεόντων·
770 "ἦ μάλα δὴ γάμον ἄμμι πολυμνήστη βασίλεια
ἀρτύει, οὐδέ τι οἶδεν ὅ οἱ φόνος υἷι τέτυκται."
"ὣς ἄρα τις εἴπεσκε, τὰ δ᾽ οὐκ ἴσαν ὡς ἐτέτυκτο.
τοῖσιν δ᾽ Ἀντίνοος ἀγορήσατο καὶ μετέειπε·
"δαιμόνιοι, μύθους μὲν ὑπερφιάλους ἀλέασθε
775 πάντας ὁμῶς, μή πού τις ἀπαγγείλῃσι καὶ εἴσω.
ἀλλ᾽ ἄγε σιγῇ τοῖον ἀναστάντες τελέωμεν
μῦθον, ὃ δὴ καὶ πᾶσιν ἐνὶ φρεσὶν ἤραρεν ἡμῖν."
ὣς εἰπὼν ἐκρίνατ᾽ ἐείκοσι φῶτας ἀρίστους,
βὰν δ᾽ ἰέναι ἐπὶ νῆα θοὴν καὶ θῖνα θαλάσσης.
780 νῆα μὲν οὖν πάμπρωτον ἁλὸς βένθοσδε ἔρυσσαν,
ἐν δ᾽ ἱστόν τ᾽ ἐτίθεντο καὶ ἱστία νηὶ μελαίνῃ,
ἠρτύναντο δ᾽ ἐρετμὰ τροποῖς ἐν δερματίνοισιν,
πάντα κατὰ μοῖραν, ἀνά θ᾽ ἱστία λευκὰ πέτασσαν·
τεύχεα δέ σφ᾽ ἤνεικαν ὑπέρθυμοι θεράποντες.
785 ὑψοῦ δ᾽ ἐν νοτίῳ τήν γ᾽ ὥρμισαν, ἐκ δ᾽ ἔβαν αὐτοί·
ἔνθα δὲ δόρπον ἕλοντο, μένον δ᾽ ἐπὶ ἕσπερον ἐλθεῖν.
ἡ δ᾽ ὑπερωίῳ αὖθι περίφρων Πηνελόπεια
κεῖτ᾽ ἄρ᾽ ἄσιτος, ἄπαστος ἐδητύος ἠδὲ ποτῆτος,
ὁρμαίνουσ᾽ ἤ οἱ θάνατον φύγοι υἱὸς ἀμύμων,
790 ἦ ὅ γ᾽ ὑπὸ μνηστῆρσιν ὑπερφιάλοισι δαμείη.
ὅσσα δὲ μερμήριξε λέων ἀνδρῶν ἐν ὁμίλῳ
δείσας, ὁππότε μιν δόλιον περὶ κύκλον ἄγωσι,
τόσσα μιν ὁρμαίνουσαν ἐπήλυθε νήδυμος ὕπνος·
εὗδε δ᾽ ἀνακλινθεῖσα, λύθεν δέ οἱ ἅψεα πάντα.
795 ἔνθ᾽ αὖτ᾽ ἄλλ᾽ ἐνόησε θεά, γλαυκῶπις Ἀθήνη·
εἴδωλον ποίησε, δέμας δ᾽ ἤικτο γυναικί,
Ἰφθίμῃ, κούρῃ μεγαλήτορος Ἰκαρίοιο,
τὴν Εὔμηλος ὄπυιε Φερῇς ἔνι οἰκία ναίων.
πέμπε δέ μιν πρὸς δώματ᾽ Ὀδυσσῆος θείοιο,

Traduction française :

[4,750] Arrêtes-en donc le cours : entre dans le bain ; que des vêtements purifiés te décorent; monte avec tes femmes dans l'endroit le plus élevé du palais; là, invoque Athéna, cette fille du dieu de la foudre. Elle te rendra ton fils, fût-il entouré des ombres du trépas. Mais n'achève pas d'accabler un vieillard enseveli dans la douleur. Non, je ne croirai jamais que la race d'Arcésius soit odieuse aux immortels : il lui survit quelque part encore un rejeton pour régner un jour dans ses palais élevés et sur ses champs étendus et fertiles". Elle dit : la douleur de Pénélope se calme, et ses larmes cessent de couler. Elle entre dans le bain; des vêtements purs et éclatants la décorent : suivie de ses femmes, elle se rend au haut du palais, présente à la déesse dans une corbeille l'orge sacrée, et s'écrie : "Exauce mes voeux, ô fille invincible de celui qui lance le tonnerre. Si jamais, dans ce palais, le sage Ulysse fit monter vers toi la fumée des offrandes les plus choisies de taureaux et de brebis, daigne aujourd'hui t'en rappeler le souvenir; rends-moi mon fils, l'objet de ma tendresse ; détourne loin de cet enfant les traits des hommes barbares qui aspirent à ma main, et qui me font pâlir pour ses jours." Cette prière est accompagnée de gémissements et de cris : la déesse lui prête une oreille favorable. Mais les chefs font retentir de leurs voix bruyantes le palais où descendaient les ombres de la nuit. Sans doute, disaient plusieurs de ces jeunes téméraires, la reine, objet de tant de voeux, va choisir parmi nous un époux ; un sacrifice précède l'appareil de son hyménée; elle est loin de soupçonner que son fils touche au tombeau. Telle était la pensée de ces hommes présomptueux : hélas ! qu'ils connaissaient peu la situation de la triste Pénélope ! Mais Antinoüs, s'adressant à la troupe : "Imprudents, leur dit-il, ne pouvez-vous contenir votre langue effrénée ? et ne craignez-vous pas que ce palais renferme un délateur ? Levons-nous, exécutons sans bruit le dessein que nous avons approuvé d'une commune voix". Il dit, et choisit parmi eux vingt des plus déterminés. Ils courent au rivage, lancent un vaisseau à la vaste mer, élèvent le mât, suspendent à des courroies les avirons rangés avec ordre et prêts à sillonner les ondes, ouvrent aux vents les voiles éclatantes. Compagnons des attentats de ces chefs, des esclaves leur apportent des armes ; tous entrent dans le navire, et le conduisant vers la haute mer à l'ouverture du port, ils prennent leur repas, attendant que la nuit épaississe les ombres. Mais la vertueuse Pénélope, retirée au fond de son appartement, et penchée sur sa couche, est sans nourriture ; elle n'a porté à ses lèvres ni aliment ni breuvage, et se demande si son fils généreux aura le bonheur d'échapper à la mort, ou s'il tombera sous la rage de ses nombreux ennemis. Telle au milieu de la tumultueuse enceinte de rusés chasseurs, une lionne se trouble et frémit, porte de tous côtés ses regards, sans apercevoir aucune issue ; telle s'agite et frémit Pénélope jusqu'au moment où vient l'environner le paisible sommeil; elle se laisse tomber sur sa couche; les fibres de son corps se détendent ; elle goûte enfin plus de calme et s'endort. Alors un nouveau soin naît dans l'âme de Athéna. Elle crée un fantôme ; il a tous les traits d'Iphtimé, fille d'Icare, femme d'Eumèlus, roi de Phères. Athéna l'envoie dans le palais d'Ulysse





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Dernière mise à jour : 12/07/2005