HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XXIV

οὐδ



Texte grec :

[24,400] τῶν μέτα παλλόμενος κλήρῳ λάχον ἐνθάδ᾽ ἕπεσθαι.
νῦν δ᾽ ἦλθον πεδίον δ᾽ ἀπὸ νηῶν· ἠῶθεν γὰρ
θήσονται περὶ ἄστυ μάχην ἑλίκωπες Ἀχαιοί.
ἀσχαλόωσι γὰρ οἵδε καθήμενοι, οὐδὲ δύνανται
ἴσχειν ἐσσυμένους πολέμου βασιλῆες Ἀχαιῶν.
405 τὸν δ᾽ ἠμείβετ᾽ ἔπειτα γέρων Πρίαμος θεοειδής·
εἰ μὲν δὴ θεράπων Πηληϊάδεω Ἀχιλῆος
εἴς, ἄγε δή μοι πᾶσαν ἀληθείην κατάλεξον,
ἢ ἔτι πὰρ νήεσσιν ἐμὸς πάϊς, ἦέ μιν ἤδη
ᾗσι κυσὶν μελεϊστὶ ταμὼν προύθηκεν Ἀχιλλεύς.
410 τὸν δ᾽ αὖτε προσέειπε διάκτορος ἀργεϊφόντης·
ὦ γέρον οὔ πω τόν γε κύνες φάγον οὐδ᾽ οἰωνοί,
ἀλλ᾽ ἔτι κεῖνος κεῖται Ἀχιλλῆος παρὰ νηῒ
αὔτως ἐν κλισίῃσι· δυωδεκάτη δέ οἱ ἠὼς
κειμένῳ, οὐδέ τί οἱ χρὼς σήπεται, οὐδέ μιν εὐλαὶ
415 ἔσθουσ᾽, αἵ ῥά τε φῶτας ἀρηϊφάτους κατέδουσιν.
ἦ μέν μιν περὶ σῆμα ἑοῦ ἑτάροιο φίλοιο
ἕλκει ἀκηδέστως ἠὼς ὅτε δῖα φανήῃ,
οὐδέ μιν αἰσχύνει· θηοῖό κεν αὐτὸς ἐπελθὼν
οἷον ἐερσήεις κεῖται, περὶ δ᾽ αἷμα νένιπται,
420 οὐδέ ποθι μιαρός· σὺν δ᾽ ἕλκεα πάντα μέμυκεν
ὅσσ᾽ ἐτύπη· πολέες γὰρ ἐν αὐτῷ χαλκὸν ἔλασσαν.
ὥς τοι κήδονται μάκαρες θεοὶ υἷος ἑῆος
καὶ νέκυός περ ἐόντος, ἐπεί σφι φίλος περὶ κῆρι.
ὣς φάτο, γήθησεν δ᾽ ὃ γέρων, καὶ ἀμείβετο μύθῳ·
425 ὦ τέκος, ἦ ῥ᾽ ἀγαθὸν καὶ ἐναίσιμα δῶρα διδοῦναι
ἀθανάτοις, ἐπεὶ οὔ ποτ᾽ ἐμὸς πάϊς, εἴ ποτ᾽ ἔην γε,
λήθετ᾽ ἐνὶ μεγάροισι θεῶν οἳ Ὄλυμπον ἔχουσι·
τώ οἱ ἀπεμνήσαντο καὶ ἐν θανάτοιό περ αἴσῃ.
ἀλλ᾽ ἄγε δὴ τόδε δέξαι ἐμεῦ πάρα καλὸν ἄλεισον,
430 αὐτόν τε ῥῦσαι, πέμψον δέ με σύν γε θεοῖσιν,
ὄφρά κεν ἐς κλισίην Πηληϊάδεω ἀφίκωμαι.
τὸν δ᾽ αὖτε προσέειπε διάκτορος ἀργεϊφόντης·
πειρᾷ ἐμεῖο γεραιὲ νεωτέρου, οὐδέ με πείσεις,
ὅς με κέλῃ σέο δῶρα παρὲξ Ἀχιλῆα δέχεσθαι.
435 τὸν μὲν ἐγὼ δείδοικα καὶ αἰδέομαι περὶ κῆρι
συλεύειν, μή μοί τι κακὸν μετόπισθε γένηται.
σοὶ δ᾽ ἂν ἐγὼ πομπὸς καί κε κλυτὸν Ἄργος ἱκοίμην,
ἐνδυκέως ἐν νηῒ θοῇ ἢ πεζὸς ὁμαρτέων·
οὐκ ἄν τίς τοι πομπὸν ὀνοσσάμενος μαχέσαιτο.
440 ἦ καὶ ἀναΐξας ἐριούνιος ἅρμα καὶ ἵππους
καρπαλίμως μάστιγα καὶ ἡνία λάζετο χερσίν,
ἐν δ᾽ ἔπνευσ᾽ ἵπποισι καὶ ἡμιόνοις μένος ἠΰ.
ἀλλ᾽ ὅτε δὴ πύργους τε νεῶν καὶ τάφρον ἵκοντο,
οἳ δὲ νέον περὶ δόρπα φυλακτῆρες πονέοντο,
445 τοῖσι δ᾽ ἐφ᾽ ὕπνον ἔχευε διάκτορος ἀργεϊφόντης
πᾶσιν, ἄφαρ δ᾽ ὤϊξε πύλας καὶ ἀπῶσεν ὀχῆας,
ἐς δ᾽ ἄγαγε Πρίαμόν τε καὶ ἀγλαὰ δῶρ᾽ ἐπ᾽ ἀπήνης.
ἀλλ᾽ ὅτε δὴ κλισίην Πηληϊάδεω ἀφίκοντο
ὑψηλήν, τὴν Μυρμιδόνες ποίησαν ἄνακτι

Traduction française :

[24,400] En tirant au sort entre nous, j'obtins de suivre ici l'armée.
Maintenant j'allais des vaisseaux dans la plaine; car,
dès l'aurore, les Achéens aux yeux oblongs engageront
le combat autour de la ville. Ils s'irritent de leur inaction,
et il est impossible aux rois des Achéens de contenir
leur élan guerrier. »
Le vieux Priam, semblable à un dieu, répondit :
"Si tu es un serviteur du fils de Pélée, Achille, allons, dis-moi
toute la vérité : est-il encore près des vaisseaux, mon
enfant, ou déjà à ses chiens, dépecé, Achille l'a-t-il jeté?"
Le Conducteur au brillant aspect répondit :
"Vieillard, jusqu'ici, ni les chiens ne l'ont dévoré, ni
les oiseaux. Il gît encore près du vaisseau d'Achille, tel
qu'il était, au milieu des baraques. C'est la douzième
aurore qu'il gît, et sa chair ne se corrompt pas, et les vers
ne la mangent pas, eux qui dévorent les hommes tués
par Arès. Sans doute, autour du monument de son cher
compagnon, Achille le traîne cruellement, quand paraît
l'Aurore divine, mais sans le défigurer. Tu t'étonnerais
toi-même, en t'approchant, de la fraîcheur de ce gisant.
Sur lui le sang a été lavé; plus de souillures; toutes ses
blessures sont fermées, toutes celles dont il fut frappé :
car beaucoup poussèrent le bronze dans son corps. Ainsi
les dieux bienheureux ont soin de ton brave fils, même
mort, parce qu'il était très cher à leur coeur ! »
II dit; le vieillard se réjouit, et répondit :
« O mon enfant, certes il est bon de donner des offrandes,
et régulières, aux immortels. Jamais mon fils - s'il
fut jamais ! - n'oublia, dans le palais, les dieux qui occupent
l'Olympe. Aussi s'en sont-ils souvenus, même dans
sa mort fatale. Mais allons, reçois de moi ce beau vase,
et tire-moi de danger, et conduis-moi, avec l'aide des
dieux, jusqu'à ce que j'arrive à la baraque du fils de Pélée. »
Le Guide au brillant aspect répondit :
« Tu m'éprouves, vieillard, (parce que je suis jeune, mais
tu ne me persuaderas pas), en m'invitant à recevoir de
toi des présents, en dehors d'Achille ! Lui, je crains et
redoute, en mon coeur, de le dépouiller, de peur qu'il ne
m'arrive malheur par la suite; mais pour toi, j'irais,
comme conducteur, même à la célèbre Argos, t'accompagnant
avec vigilance sur un vaisseau fin, ou à pied; et
nul, méprisant ton Conducteur, ne t'attaquerait. »
Il dit; et bondissant, le Très Bienfaisant, sur le char et
les chevaux, vivement il prit en mains le fouet et les
rênes, et inspira aux chevaux et aux mules une ardeur excellente.
Quand ils arrivèrent au rempart des navires et au fossé,
les gardes venaient de se mettre à préparer le dîner.
Sur eux le Guide au brillant aspect versa le sommeil,
sur tous; il ouvrit les portes, poussa les barres, et introduisit
Priam et les présents brillants, sur leur chariot.
Mais quand ils arrivèrent à la baraque du fils de Pélée,
haute, que les Myrmidons avaient faite pour leur prince,





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Dernière mise à jour : 27/06/2006