HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XXIV

δὲ



Texte grec :

[24,200] ὣς φάτο, κώκυσεν δὲ γυνὴ καὶ ἀμείβετο μύθῳ·
ὤ μοι πῇ δή τοι φρένες οἴχονθ᾽, ᾗς τὸ πάρος περ
ἔκλε᾽ ἐπ᾽ ἀνθρώπους ξείνους ἠδ᾽ οἷσιν ἀνάσσεις;
πῶς ἐθέλεις ἐπὶ νῆας Ἀχαιῶν ἐλθέμεν οἶος
ἀνδρὸς ἐς ὀφθαλμοὺς ὅς τοι πολέας τε καὶ ἐσθλοὺς
205 υἱέας ἐξενάριξε· σιδήρειόν νύ τοι ἦτορ.
εἰ γάρ σ᾽ αἱρήσει καὶ ἐσόψεται ὀφθαλμοῖσιν
ὠμηστὴς καὶ ἄπιστος ἀνὴρ ὅ γε οὔ σ᾽ ἐλεήσει,
οὐδέ τί σ᾽ αἰδέσεται. νῦν δὲ κλαίωμεν ἄνευθεν
ἥμενοι ἐν μεγάρῳ· τῷ δ᾽ ὥς ποθι Μοῖρα κραταιὴ
210 γιγνομένῳ ἐπένησε λίνῳ, ὅτε μιν τέκον αὐτή,
ἀργίποδας κύνας ἆσαι ἑῶν ἀπάνευθε τοκήων
ἀνδρὶ πάρα κρατερῷ, τοῦ ἐγὼ μέσον ἧπαρ ἔχοιμι
ἐσθέμεναι προσφῦσα· τότ᾽ ἄντιτα ἔργα γένοιτο
παιδὸς ἐμοῦ, ἐπεὶ οὔ ἑ κακιζόμενόν γε κατέκτα,
215 ἀλλὰ πρὸ Τρώων καὶ Τρωϊάδων βαθυκόλπων
ἑσταότ᾽ οὔτε φόβου μεμνημένον οὔτ᾽ ἀλεωρῆς.
τὴν δ᾽ αὖτε προσέειπε γέρων Πρίαμος θεοειδής·
μή μ᾽ ἐθέλοντ᾽ ἰέναι κατερύκανε, μὴ δέ μοι αὐτὴ
ὄρνις ἐνὶ μεγάροισι κακὸς πέλευ· οὐδέ με πείσεις.
220 εἰ μὲν γάρ τίς μ᾽ ἄλλος ἐπιχθονίων ἐκέλευεν,
ἢ οἳ μάντιές εἰσι θυοσκόοι ἢ ἱερῆες,
ψεῦδός κεν φαῖμεν καὶ νοσφιζοίμεθα μᾶλλον·
νῦν δ᾽, αὐτὸς γὰρ ἄκουσα θεοῦ καὶ ἐσέδρακον ἄντην,
εἶμι καὶ οὐχ ἅλιον ἔπος ἔσσεται. εἰ δέ μοι αἶσα
225 τεθνάμεναι παρὰ νηυσὶν Ἀχαιῶν χαλκοχιτώνων
βούλομαι· αὐτίκα γάρ με κατακτείνειεν Ἀχιλλεὺς
ἀγκὰς ἑλόντ᾽ ἐμὸν υἱόν, ἐπὴν γόου ἐξ ἔρον εἵην.
ἦ καὶ φωριαμῶν ἐπιθήματα κάλ᾽ ἀνέῳγεν·
ἔνθεν δώδεκα μὲν περικαλλέας ἔξελε πέπλους,
230 δώδεκα δ᾽ ἁπλοΐδας χλαίνας, τόσσους δὲ τάπητας,
τόσσα δὲ φάρεα λευκά, τόσους δ᾽ ἐπὶ τοῖσι χιτῶνας.
χρυσοῦ δὲ στήσας ἔφερεν δέκα πάντα τάλαντα,
ἐκ δὲ δύ᾽ αἴθωνας τρίποδας, πίσυρας δὲ λέβητας,
ἐκ δὲ δέπας περικαλλές, ὅ οἱ Θρῇκες πόρον ἄνδρες
235 ἐξεσίην ἐλθόντι μέγα κτέρας· οὐδέ νυ τοῦ περ
φείσατ᾽ ἐνὶ μεγάροις ὃ γέρων, περὶ δ᾽ ἤθελε θυμῷ
λύσασθαι φίλον υἱόν. ὃ δὲ Τρῶας μὲν ἅπαντας
αἰθούσης ἀπέεργεν ἔπεσσ᾽ αἰσχροῖσιν ἐνίσσων·
ἔρρετε λωβητῆρες ἐλεγχέες· οὔ νυ καὶ ὑμῖν
240 οἴκοι ἔνεστι γόος, ὅτι μ᾽ ἤλθετε κηδήσοντες;
ἦ ὀνόσασθ᾽ ὅτι μοι Κρονίδης Ζεὺς ἄλγε᾽ ἔδωκε
παῖδ᾽ ὀλέσαι τὸν ἄριστον; ἀτὰρ γνώσεσθε καὶ ὔμμες·
ῥηΐτεροι γὰρ μᾶλλον Ἀχαιοῖσιν δὴ ἔσεσθε
κείνου τεθνηῶτος ἐναιρέμεν. αὐτὰρ ἔγωγε
245 πρὶν ἀλαπαζομένην τε πόλιν κεραϊζομένην τε
ὀφθαλμοῖσιν ἰδεῖν βαίην δόμον Ἄϊδος εἴσω.
ἦ καὶ σκηπανίῳ δίεπ᾽ ἀνέρας· οἳ δ᾽ ἴσαν ἔξω
σπερχομένοιο γέροντος· ὃ δ᾽ υἱάσιν οἷσιν ὁμόκλα
νεικείων Ἕλενόν τε Πάριν τ᾽ Ἀγάθωνά τε δῖον

Traduction française :

[24,200] Il dit. Hécube, avec un cri de douleur, répondit : 20C
« Malheur à moi ! Où est passé le bon sens qui t'avait,
auparavant, fait renommer parmi les étrangers, et parmi
tes sujets? Comment veux-tu aller aux vaisseaux achéens,
tout seul, sous les yeux de l'homme qui t'a tué maint
fils excellent? Tu as donc un coeur de fer? S'il te prend,
s'il te voie sous ses yeux, cet homme cruel et perfide, il
n'aura pour toi ni pitié, ni respect ! Non, maintenant,
pleurons Hector loin de lui, assis dans notre salle; pour
lui, c'est cela que le sort puissant, comme il naissait,
a filé de son lin, quand je l'enfantai : rassasier les chiens
aux pieds agiles, loin de ses parents, chez un homme
puissant. Celui-là, puissé-je, tenant le milieu de son foie,
m'attacher à le dévorer ! Alors il paierait sa conduite
envers mon enfant. Car ce n'est pas quand il faisait le
mal qu'il l'a tué, mais quand, devant les Troyens et les
Troyennes au corsage profond, il se dressait, sans penser
à craindre ni à s'abriter. »
Le vieux Priam, semblable à un dieu, répondit :
« Quand je veux partir, ne me retiens pas, et ne sois
pas pour moi, dans ce palais, un oiseau de mauvais augure !
Tu ne me persuaderas pas. Car si c'était un autre, un
être terrestre, qui m'invitait à agir, devin interprète des
sacrifices ou prêtre, nous crierions au mensonge, et ne
nous écarterions que davantage de son avis. Mais maintenant,
j'ai moi-même entendu le dieu, je l'ai vu en face.
J'irai donc; sa parole ne sera pas vaine. Et si mon sort
est de mourir près des vaisseaux des Achéens vêtus de
bronze, je le veux bien. Qu'Achille me tue, dès que, ayant pris
mon fils dans mes bras, j'aurai pu exprimer mes plaintes! »
Il dit, et souleva les beaux couvercles des coffres. Il
en tira douze voiles très beaux, douze manteaux simples,
autant de tapis, autant de robes blanches, et, en outre,
autant de tuniques. Pour l'or, il en pesa et en emporta
dix talents. Il y prit encore deux trépieds flamboyants,
quatre chaudrons; il y prit une coupe magnifique, que
les Thraces lui avaient donnée, quand il alla chez eux
en ambassade, présent considérable. Cette coupe même,
le vieillard ne l'épargna pas, dans son palais; car il désirait
surtout, en son âme, se faire rendre son fils. Et tous les Troyens,
il les écartait du portique, en les attaquant de ces injures :
"Allez à la malheure, misérables, vilains ! N'avez-vous
pas aussi, dans vos maisons, des sujets de plaintes, que
vous veniez m'affliger? Ou n'est-ce pas assez que le fils
de Cronos, Zeus, m'ait donné la douleur de perdre mon
fils le meilleur? Pourtant, vous le reconnaîtrez vous-mêmes,
car vous serez plus faciles pour les Achéens, lui
mort, à massacrer. Pour moi, avant de voir cette ville
pillée et détruite, puissé-je aller dans la demeure d'Adès ! »
Il dit, et chassait ces hommes avec son sceptre. Ils
sortirent, jetés dehors par le vieillard. Alors il appela ses
fils, querellant Hélénos, Pâris, le divin Agathon,





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Dernière mise à jour : 27/06/2006