HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XX

δὲ



Texte grec :

[20,400] ἔνδον ἅπας πεπάλακτο· δάμασσε δέ μιν μεμαῶτα.
Ἱπποδάμαντα δ᾽ ἔπειτα καθ᾽ ἵππων ἀΐξαντα
πρόσθεν ἕθεν φεύγοντα μετάφρενον οὔτασε δουρί.
αὐτὰρ ὃ θυμὸν ἄϊσθε καὶ ἤρυγεν, ὡς ὅτε ταῦρος
ἤρυγεν ἑλκόμενος Ἑλικώνιον ἀμφὶ ἄνακτα
405 κούρων ἑλκόντων· γάνυται δέ τε τοῖς ἐνοσίχθων·
ὣς ἄρα τόν γ᾽ ἐρυγόντα λίπ᾽ ὀστέα θυμὸς ἀγήνωρ·
αὐτὰρ ὃ βῆ σὺν δουρὶ μετ᾽ ἀντίθεον Πολύδωρον
Πριαμίδην. τὸν δ᾽ οὔ τι πατὴρ εἴασκε μάχεσθαι,
οὕνεκά οἱ μετὰ παισὶ νεώτατος ἔσκε γόνοιο,
410 καί οἱ φίλτατος ἔσκε, πόδεσσι δὲ πάντας ἐνίκα
δὴ τότε νηπιέῃσι ποδῶν ἀρετὴν ἀναφαίνων
θῦνε διὰ προμάχων, εἷος φίλον ὤλεσε θυμόν.
τὸν βάλε μέσσον ἄκοντι ποδάρκης δῖος Ἀχιλλεὺς
νῶτα παραΐσσοντος, ὅθι ζωστῆρος ὀχῆες
415 χρύσειοι σύνεχον καὶ διπλόος ἤντετο θώρηξ·
ἀντικρὺ δὲ διέσχε παρ᾽ ὀμφαλὸν ἔγχεος αἰχμή,
γνὺξ δ᾽ ἔριπ᾽ οἰμώξας, νεφέλη δέ μιν ἀμφεκάλυψε
κυανέη, προτὶ οἷ δ᾽ ἔλαβ᾽ ἔντερα χερσὶ λιασθείς.
Ἕκτωρ δ᾽ ὡς ἐνόησε κασίγνητον Πολύδωρον
420 ἔντερα χερσὶν ἔχοντα λιαζόμενον ποτὶ γαίη
κάρ ῥά οἱ ὀφθαλμῶν κέχυτ᾽ ἀχλύς· οὐδ᾽ ἄρ᾽ ἔτ᾽ ἔτλη
δηρὸν ἑκὰς στρωφᾶσθ᾽, ἀλλ᾽ ἀντίος ἦλθ᾽ Ἀχιλῆϊ
ὀξὺ δόρυ κραδάων φλογὶ εἴκελος· αὐτὰρ Ἀχιλλεὺς
ὡς εἶδ᾽, ὣς ἀνεπᾶλτο, καὶ εὐχόμενος ἔπος ηὔδα·
425 ἐγγὺς ἀνὴρ ὃς ἐμόν γε μάλιστ᾽ ἐσεμάσσατο θυμόν,
ὅς μοι ἑταῖρον ἔπεφνε τετιμένον· οὐδ᾽ ἂν ἔτι δὴν
ἀλλήλους πτώσσοιμεν ἀνὰ πτολέμοιο γεφύρας.
ἦ, καὶ ὑπόδρα ἰδὼν προσεφώνεεν Ἕκτορα δῖον·
ἆσσον ἴθ᾽ ὥς κεν θᾶσσον ὀλέθρου πείραθ᾽ ἵκηαι.
430 τὸν δ᾽ οὐ ταρβήσας προσέφη κορυθαίολος Ἕκτωρ·
Πηλεΐδη μὴ δὴ ἐπέεσσί με νηπύτιον ὣς
ἔλπεο δειδίξεσθαι, ἐπεὶ σάφα οἶδα καὶ αὐτὸς
ἠμὲν κερτομίας ἠδ᾽ αἴσυλα μυθήσασθαι.
οἶδα δ᾽ ὅτι σὺ μὲν ἐσθλός, ἐγὼ δὲ σέθεν πολὺ χείρων.
435 ἀλλ᾽ ἤτοι μὲν ταῦτα θεῶν ἐν γούνασι κεῖται,
αἴ κέ σε χειρότερός περ ἐὼν ἀπὸ θυμὸν ἕλωμαι
δουρὶ βαλών, ἐπεὶ ἦ καὶ ἐμὸν βέλος ὀξὺ πάροιθεν.
ἦ ῥα, καὶ ἀμπεπαλὼν προΐει δόρυ, καὶ τό γ᾽ Ἀθήνη
πνοιῇ Ἀχιλλῆος πάλιν ἔτραπε κυδαλίμοιο
440 ἦκα μάλα ψύξασα· τὸ δ᾽ ἂψ ἵκεθ᾽ Ἕκτορα δῖον,
αὐτοῦ δὲ προπάροιθε ποδῶν πέσεν. αὐτὰρ Ἀχιλλεὺς
ἐμμεμαὼς ἐπόρουσε κατακτάμεναι μενεαίνων,
σμερδαλέα ἰάχων· τὸν δ᾽ ἐξήρπαξεν Ἀπόλλων
ῥεῖα μάλ᾽ ὥς τε θεός, ἐκάλυψε δ᾽ ἄρ᾽ ἠέρι πολλῇ.
445 τρὶς μὲν ἔπειτ᾽ ἐπόρουσε ποδάρκης δῖος Ἀχιλλεὺς
ἔγχεϊ χαλκείῳ, τρὶς δ᾽ ἠέρα τύψε βαθεῖαν.
ἀλλ᾽ ὅτε δὴ τὸ τέταρτον ἐπέσσυτο δαίμονι ἶσος,
δεινὰ δ᾽ ὁμοκλήσας ἔπεα πτερόεντα προσηύδα·
ἐξ αὖ νῦν ἔφυγες θάνατον κύον· ἦ τέ τοι ἄγχι

Traduction française :

[20,400] à l'intérieur, se répandit toute. Et Achille le dompta,
l'impatient. Ensuite, Hippodamas sautant de son char et fuyant
devant lui, Achille le blessa au dos de sa lance. Hippodamas
exhala son âme, et mugit, comme un taureau
mugit, que traînent autour du roi d'Hélicé les jeunes
gens qui le traînent; et Celui qui ébranle la terre s'en
réjouit. Comme Hippodamas mugissait ainsi, son âme
virile abandonna ses os.
Puis Achille marcha avec sa lance vers Polydore,
rival des dieux, fils de Priam. Son père, d'habitude, ne
le laissait pas combattre, parce qu'il était le dernier-né
de ses enfants et le plus chéri; et il battait tous les autres
à la course. Alors, par enfantillage, montrant les qualités
de ses pieds, il s'élança parmi les premiers combattants,
jusqu'à ce qu'il perdît la vie. C'est lui que frappa d'un
javelot le rapide et divin Achille, au milieu du dos,
(comme il bondissait près de lui), là où du ceinturon les
agrafes d'or se joignaient, et où se rencontraient les
deux parties de la cuirasse. Traversant tout, la pointe
de la pique passa près du nombril. Polydore tomba sur
les genoux, en gémissant. Un nuage l'enveloppa, sombre;
et contre son corps il retint ses entrailles, de ses mains,
en s'abattant.
Quand Hector aperçut son frère Polydore retenant ses
entrailles de ses mains, et s'abattant à terre, sur ses yeux
se répandit un brouillard; il ne supporta pas plus longtemps
de se détourner du combat; il marcha face à Achille,
en brandissant une lance aiguë, pareil à la flamme; et
Achille, sitôt qu'il le vit, aussitôt bondit, et s'écria triomphant :
"Voici l'homme qui a le plus bouleversé mon coeur,
qui a tué mon compagnon honoré ! Puissions-nous ne
plus nous cacher l'un à l'autre, sur les chemins de la guerre! »
Il dit, et avec un regard en dessous s'adressa au divin
Hector : « Approche, pour arriver plus vite à ta perte et à
ton terme !
Sans s'effrayer, Hector au casque scintillant répondit :
« Fils de Pélée, ne va pas, par des paroles, comme si
j'étais un enfant, espérer me faire peur. Je sais bien,
moi aussi, prononcer des mots blessants et des injures.
Je te sais excellent combattant, et moi bien inférieur à
toi. Mais il repose sur les genoux des dieux de décider si,
quoique inférieur, je t'arracherai la vie d'un coup de
ma lance; car mon trait aussi est aigu à la pointe ! »
Il dit, et, l'ayant brandi, lança son javelot; mais
Athénè, d'un souffle, le détourna du glorieux Achille,
d'une très légère haleine; le javelot revint vers le divin
Hector, et tomba à ses pieds. Alors Achille, impatient,
s'élança, ardent à le tuer, en criant terriblement. Mais
Apollon déroba Hector, aisément, en dieu qu'il était, et
le voila d'un brouillard épais. Trois fois encore il s'élança,
le rapide et divin Achille, avec sa lance de bronze; trois
fois il frappa le brouillard profond. Et quand, pour la
quatrième fois, il se rua, comme un démon, terrible, il
interpella Hector de ces mots ailés :
"Maintenant encore tu échappes à la mort, chien.





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Dernière mise à jour : 29/05/2006