HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XX

δι



Texte grec :

[20,350] ἔσσεται, ὃς καὶ νῦν φύγεν ἄσμενος ἐκ θανάτοιο.
ἀλλ᾽ ἄγε δὴ Δαναοῖσι φιλοπτολέμοισι κελεύσας
τῶν ἄλλων Τρώων πειρήσομαι ἀντίος ἐλθών.
ἦ, καὶ ἐπὶ στίχας ἆλτο, κέλευε δὲ φωτὶ ἑκάστῳ·
μηκέτι νῦν Τρώων ἑκὰς ἕστατε δῖοι Ἀχαιοί,
355 ἀλλ᾽ ἄγ᾽ ἀνὴρ ἄντ᾽ ἀνδρὸς ἴτω, μεμάτω δὲ μάχεσθαι.
ἀργαλέον δέ μοί ἐστι καὶ ἰφθίμῳ περ ἐόντι
τοσσούσδ᾽ ἀνθρώπους ἐφέπειν καὶ πᾶσι μάχεσθαι·
οὐδέ κ᾽ Ἄρης, ὅς περ θεὸς ἄμβροτος, οὐδέ κ᾽ Ἀθήνη
τοσσῆσδ᾽ ὑσμίνης ἐφέποι στόμα καὶ πονέοιτο·
360 ἀλλ᾽ ὅσσον μὲν ἐγὼ δύναμαι χερσίν τε ποσίν τε
καὶ σθένει, οὔ μ᾽ ἔτι φημὶ μεθησέμεν οὐδ᾽ ἠβαιόν,
ἀλλὰ μάλα στιχὸς εἶμι διαμπερές, οὐδέ τιν᾽ οἴω
Τρώων χαιρήσειν, ὅς τις σχεδὸν ἔγχεος ἔλθῃ.
ὣς φάτ᾽ ἐποτρύνων· Τρώεσσι δὲ φαίδιμος Ἕκτωρ
365 κέκλεθ᾽ ὁμοκλήσας, φάτο δ᾽ ἴμεναι ἄντ᾽ Ἀχιλῆος·
Τρῶες ὑπέρθυμοι μὴ δείδιτε Πηλεΐωνα.
καί κεν ἐγὼ ἐπέεσσι καὶ ἀθανάτοισι μαχοίμην,
ἔγχεϊ δ᾽ ἀργαλέον, ἐπεὶ ἦ πολὺ φέρτεροί εἰσιν.
οὐδ᾽ Ἀχιλεὺς πάντεσσι τέλος μύθοις ἐπιθήσει,
370 ἀλλὰ τὸ μὲν τελέει, τὸ δὲ καὶ μεσσηγὺ κολούει.
τοῦ δ᾽ ἐγὼ ἀντίος εἶμι καὶ εἰ πυρὶ χεῖρας ἔοικεν,
εἰ πυρὶ χεῖρας ἔοικε, μένος δ᾽ αἴθωνι σιδήρῳ.
ὣς φάτ᾽ ἐποτρύνων, οἳ δ᾽ ἀντίοι ἔγχε᾽ ἄειραν
Τρῶες· τῶν δ᾽ ἄμυδις μίχθη μένος, ὦρτο δ᾽ ἀϋτή.
375 καὶ τότ᾽ ἄρ᾽ Ἕκτορα εἶπε παραστὰς Φοῖβος Ἀπόλλων·
Ἕκτορ μηκέτι πάμπαν Ἀχιλλῆϊ προμάχιζε,
ἀλλὰ κατὰ πληθύν τε καὶ ἐκ φλοίσβοιο δέδεξο,
μή πώς σ᾽ ἠὲ βάλῃ ἠὲ σχεδὸν ἄορι τύψῃ.
ὣς ἔφαθ᾽, Ἕκτωρ δ᾽ αὖτις ἐδύσετο οὐλαμὸν ἀνδρῶν
380 ταρβήσας, ὅτ᾽ ἄκουσε θεοῦ ὄπα φωνήσαντος.
ἐν δ᾽ Ἀχιλεὺς Τρώεσσι θόρε φρεσὶν εἱμένος ἀλκὴν
σμερδαλέα ἰάχων, πρῶτον δ᾽ ἕλεν Ἰφιτίωνα
ἐσθλὸν Ὀτρυντεΐδην πολέων ἡγήτορα λαῶν,
ὃν νύμφη τέκε νηῒς Ὀτρυντῆϊ πτολιπόρθῳ
385 Τμώλῳ ὕπο νιφόεντι Ὕδης ἐν πίονι δήμῳ·
τὸν δ᾽ ἰθὺς μεμαῶτα βάλ᾽ ἔγχεϊ δῖος Ἀχιλλεὺς
μέσσην κὰκ κεφαλήν· ἣ δ᾽ ἄνδιχα πᾶσα κεάσθη,
δούπησεν δὲ πεσών, ὃ δ᾽ ἐπεύξατο δῖος Ἀχιλλεύς·
κεῖσαι Ὀτρυντεΐδη πάντων ἐκπαγλότατ᾽ ἀνδρῶν·
390 ἐνθάδε τοι θάνατος, γενεὴ δέ τοί ἐστ᾽ ἐπὶ λίμνῃ
Γυγαίῃ, ὅθι τοι τέμενος πατρώϊόν ἐστιν
Ὕλλῳ ἐπ᾽ ἰχθυόεντι καὶ Ἕρμῳ δινήεντι.
ὣς ἔφατ᾽ εὐχόμενος, τὸν δὲ σκότος ὄσσε κάλυψε.
τὸν μὲν Ἀχαιῶν ἵπποι ἐπισσώτροις δατέοντο
395 πρώτῃ ἐν ὑσμίνῃ· ὃ δ᾽ ἐπ᾽ αὐτῷ Δημολέοντα
ἐσθλὸν ἀλεξητῆρα μάχης Ἀντήνορος υἱὸν
νύξε κατὰ κρόταφον, κυνέης διὰ χαλκοπαρῄου.
οὐδ᾽ ἄρα χαλκείη κόρυς ἔσχεθεν, ἀλλὰ δι᾽ αὐτῆς
αἰχμὴ ἱεμένη ῥῆξ᾽ ὀστέον, ἐγκέφαλος δὲ

Traduction française :

[20,350] lui qui, maintenant, fut heureux d'échapper à la
mort. Mais allons! J'exhorterai les Danaens amis de la guerre;
puis j'éprouverai les autres Troyens, en marchant contre eux. »
Il dit, bondit vers les rangs, et exhorta chacun :
«Ne vous tenez plus maintenant loin des Troyens,
divins Achéens ! Allons, que chaque guerrier marche
contre un guerrier, impatient de combattre ! Il m'est
difficile, si fort que je sois, de poursuivre tant d'hommes,
et de les combattre tous : Arès même, quoique dieu et
surhumain, Athénè même, ne feraient pas avancer la
gueule d'une si grande mêlée, ou n'en supporteraient
la peine. Du moins, autant que me le permettent mes
mains, mes pieds, ma force, je ne relâcherai pas, je le
dis, mon action, même de peu; j'irai d'un bout à l'autre
de la ligne, et je ne crois pas qu'aucun Troyen se réjouisse
de s'être approché de ma pique. »
Ainsi il les excitait; et, aux Troyens, l'illustre Hector faisait
appel en criant, et disait qu'il marchait contre Achille :
«Troyens fougueux, ne craignez pas le fils de Pélée !
Moi aussi, par des paroles, je combattrais même les
immortels; par la lance, c'est difficile, car ils sont bien
supérieurs. Achille non plus ne mènera pas à terme tout
ce qu'il dit : il terminera une chose, et tronquera l'autre
de moitié. Je vais marcher face à lui, même si ses mains
semblent de feu, et son ardeur, de fer incandescent. »
Ainsi il les excita; et face à l'ennemi, ils levèrent leurs
piques, les Troyens; leur ardeur à tous ne fit plus qu'une,
et leur cri monta. Alors, s'approchant d'Hector, Phébus
Apollon lui dit :
«Hector, ne combats plus du tout Achille en avant des rangs;
attends-le dans la foule et hors du tumulte, de peur
qu'il ne t'atteigne de loin, ou, de près, ne te frappe de l'épée. »
Il dit; Hector se replongea dans la foule des hommes
effrayé d'entendre la voix du dieu qui lui parlait. Achille
parmi les Troyens s'élança, l'âme vêtue de vaillance,
criant terriblement; et d'abord il maîtrisa Iphition,
noble fils d'Otryntée, chef de troupes nombreuses, qu'une
nymphe, une naïade donna à Otryntée, destructeur de
villes, au pied du Tmolos neigeux, dans la grasse contrée
d'Hyda. Il venait droit, impatient; le divin Achille le
frappa, de sa pique, au milieu de la tête. Elle fut toute
fendue en deux. Avec bruit il tomba, et le divin Achille triompha :
Gis donc, fils d'Otryntée, le plus effrayant de tous
les hommes. Ici tu meurs, et tu naquis au bord du marais
de Gygée, où est le domaine de tes pères, sur l'Hyllos
poissonneux et l'Hermos tourbillonnant. »
Ainsi il parla triomphant; l'autre, les ténèbres voilèrent
ses yeux, et lui, les chevaux des Achéens le déchirèrent
sous les jantes des roues, au premier rang de la
mêlée. Quant à Achille, ce fut, après lui, de Démoléon,
noble défenseur au combat, fils d'Anténor, qu'il perça
la tempe, à travers le casque aux joues de bronze. Le
casque de bronze ne résista pas; à travers lui la pointe,
s'élançant, brisa l'os, et la cervelle,





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Dernière mise à jour : 29/05/2006