HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XX

δὲ



Texte grec :

[20,0] Ἰλιὰς Υ
1 ὣς οἳ μὲν παρὰ νηυσὶ κορωνίσι θωρήσσοντο
ἀμφὶ σὲ Πηλέος υἱὲ μάχης ἀκόρητον Ἀχαιοί,
Τρῶες δ᾽ αὖθ᾽ ἑτέρωθεν ἐπὶ θρωσμῷ πεδίοιο·
Ζεὺς δὲ Θέμιστα κέλευσε θεοὺς ἀγορὴν δὲ καλέσσαι
5 κρατὸς ἀπ᾽ Οὐλύμποιο πολυπτύχου· ἣ δ᾽ ἄρα πάντῃ
φοιτήσασα κέλευσε Διὸς πρὸς δῶμα νέεσθαι.
οὔτέ τις οὖν ποταμῶν ἀπέην νόσφ᾽ Ὠκεανοῖο,
οὔτ᾽ ἄρα νυμφάων αἵ τ᾽ ἄλσεα καλὰ νέμονται
καὶ πηγὰς ποταμῶν καὶ πίσεα ποιήεντα.
10 ἐλθόντες δ᾽ ἐς δῶμα Διὸς νεφεληγερέταο
ξεστῇς αἰθούσῃσιν ἐνίζανον, ἃς Διὶ πατρὶ
Ἥφαιστος ποίησεν ἰδυίῃσι πραπίδεσσιν.
ὣς οἳ μὲν Διὸς ἔνδον ἀγηγέρατ᾽· οὐδ᾽ ἐνοσίχθων
νηκούστησε θεᾶς, ἀλλ᾽ ἐξ ἁλὸς ἦλθε μετ᾽ αὐτούς,
15 ἷζε δ᾽ ἄρ᾽ ἐν μέσσοισι, Διὸς δ᾽ ἐξείρετο βουλήν·
τίπτ᾽ αὖτ᾽ ἀργικέραυνε θεοὺς ἀγορὴν δὲ κάλεσσας;
ἦ τι περὶ Τρώων καὶ Ἀχαιῶν μερμηρίζεις;
τῶν γὰρ νῦν ἄγχιστα μάχη πόλεμός τε δέδηε.
τὸν δ᾽ ἀπαμειβόμενος προσέφη νεφεληγερέτα Ζεύς·
20 ἔγνως ἐννοσίγαιε ἐμὴν ἐν στήθεσι βουλὴν
ὧν ἕνεκα ξυνάγειρα· μέλουσί μοι ὀλλύμενοί περ.
ἀλλ᾽ ἤτοι μὲν ἐγὼ μενέω πτυχὶ Οὐλύμποιο
ἥμενος, ἔνθ᾽ ὁρόων φρένα τέρψομαι· οἳ δὲ δὴ ἄλλοι
ἔρχεσθ᾽ ὄφρ᾽ ἂν ἵκησθε μετὰ Τρῶας καὶ Ἀχαιούς,
25 ἀμφοτέροισι δ᾽ ἀρήγεθ᾽ ὅπῃ νόος ἐστὶν ἑκάστου.
εἰ γὰρ Ἀχιλλεὺς οἶος ἐπὶ Τρώεσσι μαχεῖται
οὐδὲ μίνυνθ᾽ ἕξουσι ποδώκεα Πηλεΐωνα.
καὶ δέ τί μιν καὶ πρόσθεν ὑποτρομέεσκον ὁρῶντες·
νῦν δ᾽ ὅτε δὴ καὶ θυμὸν ἑταίρου χώεται αἰνῶς
30 δείδω μὴ καὶ τεῖχος ὑπέρμορον ἐξαλαπάξῃ.
ὣς ἔφατο Κρονίδης, πόλεμον δ᾽ ἀλίαστον ἔγειρε.
βὰν δ᾽ ἴμεναι πόλεμον δὲ θεοὶ δίχα θυμὸν ἔχοντες·
Ἥρη μὲν μετ᾽ ἀγῶνα νεῶν καὶ Παλλὰς Ἀθήνη
δὲ Ποσειδάων γαιήοχος ἠδ᾽ ἐριούνης
35 Ἑρμείας, ὃς ἐπὶ φρεσὶ πευκαλίμῃσι κέκασται·
Ἥφαιστος δ᾽ ἅμα τοῖσι κίε σθένεϊ βλεμεαίνων
χωλεύων, ὑπὸ δὲ κνῆμαι ῥώοντο ἀραιαί.
ἐς δὲ Τρῶας Ἄρης κορυθαίολος, αὐτὰρ ἅμ᾽ αὐτῷ
Φοῖβος ἀκερσεκόμης ἠδ᾽ Ἄρτεμις ἰοχέαιρα
40 Λητώ τε Ξάνθός τε φιλομειδής τ᾽ Ἀφροδίτη.
εἷος μέν ῥ᾽ ἀπάνευθε θεοὶ θνητῶν ἔσαν ἀνδρῶν,
τεῖος Ἀχαιοὶ μὲν μέγα κύδανον, οὕνεκ᾽ Ἀχιλλεὺς
ἐξεφάνη, δηρὸν δὲ μάχης ἐπέπαυτ᾽ ἀλεγεινῆς·
Τρῶας δὲ τρόμος αἰνὸς ὑπήλυθε γυῖα ἕκαστον
45 δειδιότας, ὅθ᾽ ὁρῶντο ποδώκεα Πηλεΐωνα
τεύχεσι λαμπόμενον βροτολοιγῷ ἶσον Ἄρηϊ.
αὐτὰρ ἐπεὶ μεθ᾽ ὅμιλον Ὀλύμπιοι ἤλυθον ἀνδρῶν,
ὦρτο δ᾽ Ἔρις κρατερὴ λαοσσόος, αὖε δ᾽ Ἀθήνη
στᾶσ᾽ ὁτὲ μὲν παρὰ τάφρον ὀρυκτὴν τείχεος ἐκτός,

Traduction française :

[20,0] CHANT XX - La bataille des dieux.
Ainsi, près des vaisseaux recourbés, s'armaient -
autour de toi, fils de Pélée, insatiable de combats, - les
Achéens. Les Troyens en faisaient autant sur la hauteur
de la plaine. Zeus ordonna à Thémis d'appeler à l'assemblée
les dieux, du haut de l'Olympe aux nombreux replis.
Elle, partout s'empressant, leur ordonna de se rendre à
la demeure de Zeus. Pas un des fleuves ne manqua, sauf
l'Océan, pas une des nymphes qui habitent les beaux bois,
les sources des fleuves et les prés herbus. Arrivés dans la
demeure de Zeus assembleur de nuages, ils s'assirent
sous les portiques polis que, pour Zeus le Père,
Héphaïstos avait faits, avec un art savant.
Ainsi chez Zeus ils étaient rassemblés; et Celui qui
ébranle la terre ne fut pas sourd non plus à l'appel de
la déesse. De la mer il vint vers eux, s'assit au milieu,
et s'informa du dessein de Zeus :
"Pourquoi encore, Foudroyant, appelles-tu les dieux à
l'assemblée? Des Troyens et des Achéens as-tu quelque
inquiétude? Car, entre eux, peu s'en faut, maintenant,
que la bataille et la guerre flamboient."
Zeus assembleur de nuages répondit :
« Tu as compris, Ébranle-terre, le dessein né dans
ma poitrine, et pour qui je vous ai rassemblés. J'ai
souci de ces hommes, quoiqu'ils se perdent. Cependant,
je vais, moi, rester dans un repli de l'Olympe, assis, et
leur vue charmera mon âme; vous autres, allez, rendez-vous
près des Troyens ou des Achéens; aidez les uns ou
les autres, chacun selon votre idée. Car si Achille, seul,
combat les Troyens, pas un instant ils ne tiendront
devant le fils rapide de Pélée. Déjà, auparavant, ils
tremblaient à sa vue ! Aujourd'hui que son coeur, à cause
de son compagnon, est irrité furieusement, je crains
qu'il ne renverse même leurs murs, débordant le destin. »
Ainsi parla le fils de Cronos, et il éveilla un combat
sans répit. Les dieux marchèrent au combat, et leurs
coeurs penchaient en deux sens : Héra alla vers le cercle
des vaisseaux, ainsi que Pallas Athénè, Poseidon, soutien
de la terre, et le salutaire Hermès, qui excelle par sa prudence.
Héphaïstos allait avec eux, éclatant de force,
boitant, et sous lui s'empressaient ses jambes grêles.
Vers les Troyens allèrent Arès au casque scintillant, et,
avec lui, Phébus aux cheveux non coupés et Artémis
qui verse les flèches, Latone, Xanthos, et Aphrodite amie
des sourires.
Tant que les dieux étaient loin des mortels, les Achéens
étaient bien fiers, parce qu'Achille avait reparu, lui qui,
pendant longtemps, avait cessé d'aller au combat douloureux;
et, chez les Troyens, un frisson terrible se glissa
dans les membres de chacun, effrayés quand ils virent
le rapide fils de Pélée, brillant de ses armes, égal d'Arès,
fléau des humains. Mais, quand les Olympiens furent
arrivés dans la foule des hommes, surgit la rude Discorde,
qui pousse les troupes. Alors cria Athénè, debout tantôt
au bord du fossé, hors de la muraille,





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Dernière mise à jour : 29/05/2006