HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XX

δὲ



Texte grec :

[20,450] ἦλθε κακόν· νῦν αὖτέ σ᾽ ἐρύσατο Φοῖβος Ἀπόλλων,
ᾧ μέλλεις εὔχεσθαι ἰὼν ἐς δοῦπον ἀκόντων.
ἦ θήν σ᾽ ἐξανύω γε καὶ ὕστερον ἀντιβολήσας,
εἴ πού τις καὶ ἔμοιγε θεῶν ἐπιτάρροθός ἐστι.
νῦν αὖ τοὺς ἄλλους ἐπιείσομαι, ὅν κε κιχείω.
455 ὣς εἰπὼν Δρύοπ᾽ οὖτα κατ᾽ αὐχένα μέσσον ἄκοντι·
ἤριπε δὲ προπάροιθε ποδῶν· ὃ δὲ τὸν μὲν ἔασε,
Δημοῦχον δὲ Φιλητορίδην ἠΰν τε μέγαν τε
κὰγ γόνυ δουρὶ βαλὼν ἠρύκακε. τὸν μὲν ἔπειτα
οὐτάζων ξίφεϊ μεγάλῳ ἐξαίνυτο θυμόν·
460 αὐτὰρ ὃ Λαόγονον καὶ Δάρδανον υἷε Βίαντος
ἄμφω ἐφορμηθεὶς ἐξ ἵππων ὦσε χαμᾶζε,
τὸν μὲν δουρὶ βαλών, τὸν δὲ σχεδὸν ἄορι τύψας.
Τρῶα δ᾽ Ἀλαστορίδην, ὃ μὲν ἀντίος ἤλυθε γούνων,
εἴ πώς εὑ πεφίδοιτο λαβὼν καὶ ζωὸν ἀφείη
465 μηδὲ κατακτείνειεν ὁμηλικίην ἐλεήσας,
νήπιος, οὐδὲ τὸ ᾔδη ὃ οὐ πείσεσθαι ἔμελλεν·
οὐ γάρ τι γλυκύθυμος ἀνὴρ ἦν οὐδ᾽ ἀγανόφρων,
ἀλλὰ μάλ᾽ ἐμμεμαώς· ὃ μὲν ἥπτετο χείρεσι γούνων
ἱέμενος λίσσεσθ᾽, ὃ δὲ φασγάνῳ οὖτα καθ᾽ ἧπαρ·
470 ἐκ δέ οἱ ἧπαρ ὄλισθεν, ἀτὰρ μέλαν αἷμα κατ᾽ αὐτοῦ
κόλπον ἐνέπλησεν· τὸν δὲ σκότος ὄσσε κάλυψε
θυμοῦ δευόμενον· ὃ δὲ Μούλιον οὖτα παραστὰς
δουρὶ κατ᾽ οὖς· εἶθαρ δὲ δι᾽ οὔατος ἦλθ᾽ ἑτέροιο
αἰχμὴ χαλκείη· ὃ δ᾽ Ἀγήνορος υἱὸν Ἔχεκλον
475 μέσσην κὰκ κεφαλὴν ξίφει ἤλασε κωπήεντι,
πᾶν δ᾽ ὑπεθερμάνθη ξίφος αἵματι· τὸν δὲ κατ᾽ ὄσσε
ἔλλαβε πορφύρεος θάνατος καὶ μοῖρα κραταιή.
Δευκαλίωνα δ᾽ ἔπειθ᾽, ἵνα τε ξυνέχουσι τένοντες
ἀγκῶνος, τῇ τόν γε φίλης διὰ χειρὸς ἔπειρεν
480 αἰχμῇ χαλκείῃ· ὃ δέ μιν μένε χεῖρα βαρυνθεὶς
πρόσθ᾽ ὁρόων θάνατον· ὃ δὲ φασγάνῳ αὐχένα θείνας
τῆλ᾽ αὐτῇ πήληκι κάρη βάλε· μυελὸς αὖτε
σφονδυλίων ἔκπαλθ᾽, ὃ δ᾽ ἐπὶ χθονὶ κεῖτο τανυσθείς.
αὐτὰρ ὃ βῆ ῥ᾽ ἰέναι μετ᾽ ἀμύμονα Πείρεω υἱὸν
485 ῾Ρίγμον, ὃς ἐκ Θρῄκης ἐριβώλακος εἰληλούθει·
τὸν βάλε μέσσον ἄκοντι, πάγη δ᾽ ἐν νηδύϊ χαλκός,
ἤριπε δ᾽ ἐξ ὀχέων· ὃ δ᾽ Ἀρηΐθοον θεράποντα
ἂψ ἵππους στρέψαντα μετάφρενον ὀξέϊ δουρὶ
νύξ᾽, ἀπὸ δ᾽ ἅρματος ὦσε· κυκήθησαν δέ οἱ ἵπποι.
490 ὡς δ᾽ ἀναμαιμάει βαθέ᾽ ἄγκεα θεσπιδαὲς πῦρ
οὔρεος ἀζαλέοιο, βαθεῖα δὲ καίεται ὕλη,
πάντῃ τε κλονέων ἄνεμος φλόγα εἰλυφάζει,
ὣς ὅ γε πάντῃ θῦνε σὺν ἔγχεϊ δαίμονι ἶσος
κτεινομένους ἐφέπων· ῥέε δ᾽ αἵματι γαῖα μέλαινα.
495 ὡς δ᾽ ὅτε τις ζεύξῃ βόας ἄρσενας εὐρυμετώπους
τριβέμεναι κρῖ λευκὸν ἐϋκτιμένῃ ἐν ἀλωῇ,
ῥίμφά τε λέπτ᾽ ἐγένοντο βοῶν ὑπὸ πόσσ᾽ ἐριμύκων,
ὣς ὑπ᾽ Ἀχιλλῆος μεγαθύμου μώνυχες ἵπποι
στεῖβον ὁμοῦ νέκυάς τε καὶ ἀσπίδας· αἵματι δ᾽ ἄξων

Traduction française :

[20,450] Bien près de toi pourtant est venu le malheur ! Mais
Phébus Apollon t'a encore tiré d'affaire, lui que tu dois
prier, quand tu vas au bruit des javelots. Je viendrai,
certes, à bout de toi, dans une autre rencontre, si, moi
aussi, l'un des dieux m'aide. Pour le moment, j'attaquerai
d'autres Troyens, ceux que je rencontrerai. »
Ayant dit, il blessa Dryops, au milieu du cou, d'un
javelot. Dryops tomba aux pieds d'Achille, et Achille
le laissa, lui; mais Démouchos fils de Philétor, brave et
grand, d'un coup de lance au genou, il l'arrêta, puis, le
perçant de sa grande épée, lui ôta la vie. Ensuite, ce
furent Laogonos et Dardanos, fils de Bias, que tous deux,
dans son élan, il jeta de leur char à terre, atteignant
l'un de sa lance, frappant l'autre de près, avec son glaive.
Quant à Trôs, fils d'Alastor, il vint droit aux genoux
d'Achille, pour le cas où, l'ayant pris, il l'épargnerait et
le lâcherait vivant, au lieu de le tuer, par pitié pour leur
âge semblable. L'insensé ! Il ignorait qu'il ne devait pas
convaincre Achille ! Ce n'était pas un homme de coeur
doux, ni d'âme tendre, mais de furieuse passion. Trôs
touchait de ses mains ses genoux, voulant l'implorer;
mais Achille, de son glaive, le blessa au foie. Le foie fit
saillie au dehors; le sang noir qui en sortait remplit le
devant de la tunique; et les ténèbres voilèrent les yeux
de Trôs, tandis que la vie lui manquait.
Puis Achille blessa Moulios, en s'approchant, avec
sa lance, à l'oreille; et aussitôt, par l'autre oreille, sortit
la pointe de bronze. Puis contre le fils d'Agénor, Echéclos,
par le milieu de la tête il poussa son épée à poignée. Tout
entière l'épée tiédit de sang; sur les yeux d'Echéclos
s'abattirent la mort empourprée et le sort puissant. Et
Deucalion, là où se réunissent les tendons du coude, eut le
bras traversé par la pointe de bronze d'Achille, et l'attendit,
avec sa main alourdie, voyant la mort en face. Achille,
de son sabre le frappant au cou, jeta au loin la tête avec
le casque. La moelle jaillit des vertèbres, et sur la terre
il gisait étendu. Puis Achille marcha sur l'irréprochable
fils de Peiréos, Rhigmos, venus de la Thrace fertile.
Il le frappa au milieu du corps d'un javelot; le bronze
se planta dans le poumon; Rhigmos tomba de son char;
et son serviteur Areïthoos tournant les chevaux, Achille,
dans le dos, de sa lance aiguë, le frappa, et l'abattit du
char; et les chevaux s'agitèrent.
Comme monte, furieux, un feu aux flammes prodigieuses,
dans les vallons profonds d'une montagne desséchée :
les profondeurs de la forêt brûlent, et partout le vent
poursuit la flamme et la roule, ainsi, partout, Achille
se ruait avec sa pique, comme un démon, tuant ceux qu'il
poursuivait. Le sang coulait sur la terre noire.
Comme on joint les boeufs au large front pour écraser
l'orge blanche, sur une aire bien établie, et les grains
sont vite décortiqués sous les pieds des boeufs mugissants,
ainsi, poussés par le magnanime Achille, les chevaux
aux sabots massifs foulaient à la fois cadavres et boucliers.





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Dernière mise à jour : 29/05/2006