HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XX

Vers 400-449

  Vers 400-449

[20,400] ἔνδον ἅπας πεπάλακτο· δάμασσε δέ μιν μεμαῶτα.
Ἱπποδάμαντα δἔπειτα καθἵππων ἀΐξαντα
πρόσθεν ἕθεν φεύγοντα μετάφρενον οὔτασε δουρί.
αὐτὰρ θυμὸν ἄϊσθε καὶ ἤρυγεν, ὡς ὅτε ταῦρος
ἤρυγεν ἑλκόμενος Ἑλικώνιον ἀμφὶ ἄνακτα
405 κούρων ἑλκόντων· γάνυται δέ τε τοῖς ἐνοσίχθων·
ὣς ἄρα τόν γἐρυγόντα λίπὀστέα θυμὸς ἀγήνωρ·
αὐτὰρ βῆ σὺν δουρὶ μετἀντίθεον Πολύδωρον
Πριαμίδην. τὸν δοὔ τι πατὴρ εἴασκε μάχεσθαι,
οὕνεκά οἱ μετὰ παισὶ νεώτατος ἔσκε γόνοιο,
410 καί οἱ φίλτατος ἔσκε, πόδεσσι δὲ πάντας ἐνίκα
δὴ τότε νηπιέῃσι ποδῶν ἀρετὴν ἀναφαίνων
θῦνε διὰ προμάχων, εἷος φίλον ὤλεσε θυμόν.
τὸν βάλε μέσσον ἄκοντι ποδάρκης δῖος Ἀχιλλεὺς
νῶτα παραΐσσοντος, ὅθι ζωστῆρος ὀχῆες
415 χρύσειοι σύνεχον καὶ διπλόος ἤντετο θώρηξ·
ἀντικρὺ δὲ διέσχε παρὀμφαλὸν ἔγχεος αἰχμή,
γνὺξ δἔριποἰμώξας, νεφέλη δέ μιν ἀμφεκάλυψε
κυανέη, προτὶ οἷ δἔλαβἔντερα χερσὶ λιασθείς.
Ἕκτωρ δὡς ἐνόησε κασίγνητον Πολύδωρον
420 ἔντερα χερσὶν ἔχοντα λιαζόμενον ποτὶ γαίη
κάρ ῥά οἱ ὀφθαλμῶν κέχυτἀχλύς· οὐδἄρἔτἔτλη
δηρὸν ἑκὰς στρωφᾶσθ᾽, ἀλλἀντίος ἦλθἈχιλῆϊ
ὀξὺ δόρυ κραδάων φλογὶ εἴκελος· αὐτὰρ Ἀχιλλεὺς
ὡς εἶδ᾽, ὣς ἀνεπᾶλτο, καὶ εὐχόμενος ἔπος ηὔδα·
425 ἐγγὺς ἀνὴρ ὃς ἐμόν γε μάλιστἐσεμάσσατο θυμόν,
ὅς μοι ἑταῖρον ἔπεφνε τετιμένον· οὐδἂν ἔτι δὴν
ἀλλήλους πτώσσοιμεν ἀνὰ πτολέμοιο γεφύρας.
, καὶ ὑπόδρα ἰδὼν προσεφώνεεν Ἕκτορα δῖον·
ἆσσον ἴθὥς κεν θᾶσσον ὀλέθρου πείραθἵκηαι.
430 τὸν δοὐ ταρβήσας προσέφη κορυθαίολος Ἕκτωρ·
Πηλεΐδη μὴ δὴ ἐπέεσσί με νηπύτιον ὣς
ἔλπεο δειδίξεσθαι, ἐπεὶ σάφα οἶδα καὶ αὐτὸς
ἠμὲν κερτομίας ἠδαἴσυλα μυθήσασθαι.
οἶδα δὅτι σὺ μὲν ἐσθλός, ἐγὼ δὲ σέθεν πολὺ χείρων.
435 ἀλλἤτοι μὲν ταῦτα θεῶν ἐν γούνασι κεῖται,
αἴ κέ σε χειρότερός περ ἐὼν ἀπὸ θυμὸν ἕλωμαι
δουρὶ βαλών, ἐπεὶ καὶ ἐμὸν βέλος ὀξὺ πάροιθεν.
ῥα, καὶ ἀμπεπαλὼν προΐει δόρυ, καὶ τό γἈθήνη
πνοιῇ Ἀχιλλῆος πάλιν ἔτραπε κυδαλίμοιο
440 ἦκα μάλα ψύξασα· τὸ δἂψ ἵκεθἝκτορα δῖον,
αὐτοῦ δὲ προπάροιθε ποδῶν πέσεν. αὐτὰρ Ἀχιλλεὺς
ἐμμεμαὼς ἐπόρουσε κατακτάμεναι μενεαίνων,
σμερδαλέα ἰάχων· τὸν δἐξήρπαξεν Ἀπόλλων
ῥεῖα μάλὥς τε θεός, ἐκάλυψε δἄρἠέρι πολλῇ.
445 τρὶς μὲν ἔπειτἐπόρουσε ποδάρκης δῖος Ἀχιλλεὺς
ἔγχεϊ χαλκείῳ, τρὶς δἠέρα τύψε βαθεῖαν.
ἀλλὅτε δὴ τὸ τέταρτον ἐπέσσυτο δαίμονι ἶσος,
δεινὰ δὁμοκλήσας ἔπεα πτερόεντα προσηύδα·
ἐξ αὖ νῦν ἔφυγες θάνατον κύον· τέ τοι ἄγχι
[20,400] à l'intérieur, se répandit toute. Et Achille le dompta,
l'impatient. Ensuite, Hippodamas sautant de son char et fuyant
devant lui, Achille le blessa au dos de sa lance. Hippodamas
exhala son âme, et mugit, comme un taureau
mugit, que traînent autour du roi d'Hélicé les jeunes
gens qui le traînent; et Celui qui ébranle la terre s'en
réjouit. Comme Hippodamas mugissait ainsi, son âme
virile abandonna ses os.
Puis Achille marcha avec sa lance vers Polydore,
rival des dieux, fils de Priam. Son père, d'habitude, ne
le laissait pas combattre, parce qu'il était le dernier-né
de ses enfants et le plus chéri; et il battait tous les autres
à la course. Alors, par enfantillage, montrant les qualités
de ses pieds, il s'élança parmi les premiers combattants,
jusqu'à ce qu'il perdît la vie. C'est lui que frappa d'un
javelot le rapide et divin Achille, au milieu du dos,
(comme il bondissait près de lui), là où du ceinturon les
agrafes d'or se joignaient, et où se rencontraient les
deux parties de la cuirasse. Traversant tout, la pointe
de la pique passa près du nombril. Polydore tomba sur
les genoux, en gémissant. Un nuage l'enveloppa, sombre;
et contre son corps il retint ses entrailles, de ses mains,
en s'abattant.
Quand Hector aperçut son frère Polydore retenant ses
entrailles de ses mains, et s'abattant à terre, sur ses yeux
se répandit un brouillard; il ne supporta pas plus longtemps
de se détourner du combat; il marcha face à Achille,
en brandissant une lance aiguë, pareil à la flamme; et
Achille, sitôt qu'il le vit, aussitôt bondit, et s'écria triomphant :
"Voici l'homme qui a le plus bouleversé mon coeur,
qui a tué mon compagnon honoré ! Puissions-nous ne
plus nous cacher l'un à l'autre, sur les chemins de la guerre! »
Il dit, et avec un regard en dessous s'adressa au divin
Hector : « Approche, pour arriver plus vite à ta perte et à
ton terme !
Sans s'effrayer, Hector au casque scintillant répondit :
« Fils de Pélée, ne va pas, par des paroles, comme si
j'étais un enfant, espérer me faire peur. Je sais bien,
moi aussi, prononcer des mots blessants et des injures.
Je te sais excellent combattant, et moi bien inférieur à
toi. Mais il repose sur les genoux des dieux de décider si,
quoique inférieur, je t'arracherai la vie d'un coup de
ma lance; car mon trait aussi est aigu à la pointe ! »
Il dit, et, l'ayant brandi, lança son javelot; mais
Athénè, d'un souffle, le détourna du glorieux Achille,
d'une très légère haleine; le javelot revint vers le divin
Hector, et tomba à ses pieds. Alors Achille, impatient,
s'élança, ardent à le tuer, en criant terriblement. Mais
Apollon déroba Hector, aisément, en dieu qu'il était, et
le voila d'un brouillard épais. Trois fois encore il s'élança,
le rapide et divin Achille, avec sa lance de bronze; trois
fois il frappa le brouillard profond. Et quand, pour la
quatrième fois, il se rua, comme un démon, terrible, il
interpella Hector de ces mots ailés :
"Maintenant encore tu échappes à la mort, chien.


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Dernière mise à jour : 2/06/2006