HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XX

Vers 1-49

  Vers 1-49

[20,0] Ἰλιὰς Υ
1 ὣς οἳ μὲν παρὰ νηυσὶ κορωνίσι θωρήσσοντο
ἀμφὶ σὲ Πηλέος υἱὲ μάχης ἀκόρητον Ἀχαιοί,
Τρῶες δαὖθἑτέρωθεν ἐπὶ θρωσμῷ πεδίοιο·
Ζεὺς δὲ Θέμιστα κέλευσε θεοὺς ἀγορὴν δὲ καλέσσαι
5 κρατὸς ἀπΟὐλύμποιο πολυπτύχου· δἄρα πάντῃ
φοιτήσασα κέλευσε Διὸς πρὸς δῶμα νέεσθαι.
οὔτέ τις οὖν ποταμῶν ἀπέην νόσφὨκεανοῖο,
οὔτἄρα νυμφάων αἵ τἄλσεα καλὰ νέμονται
καὶ πηγὰς ποταμῶν καὶ πίσεα ποιήεντα.
10 ἐλθόντες δἐς δῶμα Διὸς νεφεληγερέταο
ξεστῇς αἰθούσῃσιν ἐνίζανον, ἃς Διὶ πατρὶ
Ἥφαιστος ποίησεν ἰδυίῃσι πραπίδεσσιν.
ὣς οἳ μὲν Διὸς ἔνδον ἀγηγέρατ᾽· οὐδἐνοσίχθων
νηκούστησε θεᾶς, ἀλλἐξ ἁλὸς ἦλθε μεταὐτούς,
15 ἷζε δἄρἐν μέσσοισι, Διὸς δἐξείρετο βουλήν·
τίπταὖτἀργικέραυνε θεοὺς ἀγορὴν δὲ κάλεσσας;
τι περὶ Τρώων καὶ Ἀχαιῶν μερμηρίζεις;
τῶν γὰρ νῦν ἄγχιστα μάχη πόλεμός τε δέδηε.
τὸν δἀπαμειβόμενος προσέφη νεφεληγερέτα Ζεύς·
20 ἔγνως ἐννοσίγαιε ἐμὴν ἐν στήθεσι βουλὴν
ὧν ἕνεκα ξυνάγειρα· μέλουσί μοι ὀλλύμενοί περ.
ἀλλἤτοι μὲν ἐγὼ μενέω πτυχὶ Οὐλύμποιο
ἥμενος, ἔνθὁρόων φρένα τέρψομαι· οἳ δὲ δὴ ἄλλοι
ἔρχεσθὄφρἂν ἵκησθε μετὰ Τρῶας καὶ Ἀχαιούς,
25 ἀμφοτέροισι δἀρήγεθὅπῃ νόος ἐστὶν ἑκάστου.
εἰ γὰρ Ἀχιλλεὺς οἶος ἐπὶ Τρώεσσι μαχεῖται
οὐδὲ μίνυνθἕξουσι ποδώκεα Πηλεΐωνα.
καὶ δέ τί μιν καὶ πρόσθεν ὑποτρομέεσκον ὁρῶντες·
νῦν δὅτε δὴ καὶ θυμὸν ἑταίρου χώεται αἰνῶς
30 δείδω μὴ καὶ τεῖχος ὑπέρμορον ἐξαλαπάξῃ.
ὣς ἔφατο Κρονίδης, πόλεμον δἀλίαστον ἔγειρε.
βὰν δἴμεναι πόλεμον δὲ θεοὶ δίχα θυμὸν ἔχοντες·
Ἥρη μὲν μετἀγῶνα νεῶν καὶ Παλλὰς Ἀθήνη
ἠδὲ Ποσειδάων γαιήοχος ἠδἐριούνης
35 Ἑρμείας, ὃς ἐπὶ φρεσὶ πευκαλίμῃσι κέκασται·
Ἥφαιστος δἅμα τοῖσι κίε σθένεϊ βλεμεαίνων
χωλεύων, ὑπὸ δὲ κνῆμαι ῥώοντο ἀραιαί.
ἐς δὲ Τρῶας Ἄρης κορυθαίολος, αὐτὰρ ἅμαὐτῷ
Φοῖβος ἀκερσεκόμης ἠδἌρτεμις ἰοχέαιρα
40 Λητώ τε Ξάνθός τε φιλομειδής τἈφροδίτη.
εἷος μέν ἀπάνευθε θεοὶ θνητῶν ἔσαν ἀνδρῶν,
τεῖος Ἀχαιοὶ μὲν μέγα κύδανον, οὕνεκἈχιλλεὺς
ἐξεφάνη, δηρὸν δὲ μάχης ἐπέπαυτἀλεγεινῆς·
Τρῶας δὲ τρόμος αἰνὸς ὑπήλυθε γυῖα ἕκαστον
45 δειδιότας, ὅθὁρῶντο ποδώκεα Πηλεΐωνα
τεύχεσι λαμπόμενον βροτολοιγῷ ἶσον Ἄρηϊ.
αὐτὰρ ἐπεὶ μεθὅμιλον Ὀλύμπιοι ἤλυθον ἀνδρῶν,
ὦρτο δἜρις κρατερὴ λαοσσόος, αὖε δἈθήνη
στᾶσὁτὲ μὲν παρὰ τάφρον ὀρυκτὴν τείχεος ἐκτός,
[20,0] CHANT XX - La bataille des dieux.
Ainsi, près des vaisseaux recourbés, s'armaient —
autour de toi, fils de Pélée, insatiable de combats, — les
Achéens. Les Troyens en faisaient autant sur la hauteur
de la plaine. Zeus ordonna à Thémis d'appeler à l'assemblée
les dieux, du haut de l'Olympe aux nombreux replis.
Elle, partout s'empressant, leur ordonna de se rendre à
la demeure de Zeus. Pas un des fleuves ne manqua, sauf
l'Océan, pas une des nymphes qui habitent les beaux bois,
les sources des fleuves et les prés herbus. Arrivés dans la
demeure de Zeus assembleur de nuages, ils s'assirent
sous les portiques polis que, pour Zeus le Père,
Héphaïstos avait faits, avec un art savant.
Ainsi chez Zeus ils étaient rassemblés; et Celui qui
ébranle la terre ne fut pas sourd non plus à l'appel de
la déesse. De la mer il vint vers eux, s'assit au milieu,
et s'informa du dessein de Zeus :
"Pourquoi encore, Foudroyant, appelles-tu les dieux à
l'assemblée? Des Troyens et des Achéens as-tu quelque
inquiétude? Car, entre eux, peu s'en faut, maintenant,
que la bataille et la guerre flamboient."
Zeus assembleur de nuages répondit :
« Tu as compris, Ébranle-terre, le dessein né dans
ma poitrine, et pour qui je vous ai rassemblés. J'ai
souci de ces hommes, quoiqu'ils se perdent. Cependant,
je vais, moi, rester dans un repli de l'Olympe, assis, et
leur vue charmera mon âme; vous autres, allez, rendez-vous
près des Troyens ou des Achéens; aidez les uns ou
les autres, chacun selon votre idée. Car si Achille, seul,
combat les Troyens, pas un instant ils ne tiendront
devant le fils rapide de Pélée. Déjà, auparavant, ils
tremblaient à sa vue ! Aujourd'hui que son coeur, à cause
de son compagnon, est irrité furieusement, je crains
qu'il ne renverse même leurs murs, débordant le destin. »
Ainsi parla le fils de Cronos, et il éveilla un combat
sans répit. Les dieux marchèrent au combat, et leurs
coeurs penchaient en deux sens : Héra alla vers le cercle
des vaisseaux, ainsi que Pallas Athénè, Poseidon, soutien
de la terre, et le salutaire Hermès, qui excelle par sa prudence.
Héphaïstos allait avec eux, éclatant de force,
boitant, et sous lui s'empressaient ses jambes grêles.
Vers les Troyens allèrent Arès au casque scintillant, et,
avec lui, Phébus aux cheveux non coupés et Artémis
qui verse les flèches, Latone, Xanthos, et Aphrodite amie
des sourires.
Tant que les dieux étaient loin des mortels, les Achéens
étaient bien fiers, parce qu'Achille avait reparu, lui qui,
pendant longtemps, avait cessé d'aller au combat douloureux;
et, chez les Troyens, un frisson terrible se glissa
dans les membres de chacun, effrayés quand ils virent
le rapide fils de Pélée, brillant de ses armes, égal d'Arès,
fléau des humains. Mais, quand les Olympiens furent
arrivés dans la foule des hommes, surgit la rude Discorde,
qui pousse les troupes. Alors cria Athénè, debout tantôt
au bord du fossé, hors de la muraille,


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Dernière mise à jour : 2/06/2006