HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XVII

αὐτὸν



Texte grec :

[17,300] κεῖσθαι· ὃ δ᾽ ἄγχ᾽ αὐτοῖο πέσε πρηνὴς ἐπὶ νεκρῷ
τῆλ᾽ ἀπὸ Λαρίσης ἐριβώλακος, οὐδὲ τοκεῦσι
θρέπτρα φίλοις ἀπέδωκε, μινυνθάδιος δέ οἱ αἰὼν
ἔπλεθ᾽ ὑπ᾽ Αἴαντος μεγαθύμου δουρὶ δαμέντι.
Ἕκτωρ δ᾽ αὖτ᾽ Αἴαντος ἀκόντισε δουρὶ φαεινῷ·
305 ἀλλ᾽ ὃ μὲν ἄντα ἰδὼν ἠλεύατο χάλκεον ἔγχος
τυτθόν· ὃ δὲ Σχεδίον μεγαθύμου Ἰφίτου υἱὸν
Φωκήων ὄχ᾽ ἄριστον, ὃς ἐν κλειτῷ Πανοπῆϊ
οἰκία ναιετάασκε πολέσσ᾽ ἄνδρεσσιν ἀνάσσων,
τὸν βάλ᾽ ὑπὸ κληῖδα μέσην· διὰ δ᾽ ἀμπερὲς ἄκρη
310 αἰχμὴ χαλκείη παρὰ νείατον ὦμον ἀνέσχε·
δούπησεν δὲ πεσών, ἀράβησε δὲ τεύχε᾽ ἐπ᾽ αὐτῷ.
Αἴας δ᾽ αὖ Φόρκυνα δαΐφρονα Φαίνοπος υἱὸν
Ἱπποθόῳ περιβάντα μέσην κατὰ γαστέρα τύψε·
ῥῆξε δὲ θώρηκος γύαλον, διὰ δ᾽ ἔντερα χαλκὸς
315 ἤφυσ᾽· ὃ δ᾽ ἐν κονίῃσι πεσὼν ἕλε γαῖαν ἀγοστῷ.
χώρησαν δ᾽ ὑπό τε πρόμαχοι καὶ φαίδιμος Ἕκτωρ·
Ἀργεῖοι δὲ μέγα ἴαχον, ἐρύσαντο δὲ νεκροὺς
Φόρκυν θ᾽ Ἱππόθοόν τε, λύοντο δὲ τεύχε᾽ ἀπ᾽ ὤμων.
ἔνθά κεν αὖτε Τρῶες ἀρηϊφίλων ὑπ᾽ Ἀχαιῶν
320 Ἴλιον εἰσανέβησαν ἀναλκείῃσι δαμέντες,
Ἀργεῖοι δέ κε κῦδος ἕλον καὶ ὑπὲρ Διὸς αἶσαν
κάρτεϊ καὶ σθένεϊ σφετέρῳ· ἀλλ᾽ αὐτὸς Ἀπόλλων
Αἰνείαν ὄτρυνε δέμας Περίφαντι ἐοικὼς
κήρυκι Ἠπυτίδῃ, ὅς οἱ παρὰ πατρὶ γέροντι
325 κηρύσσων γήρασκε φίλα φρεσὶ μήδεα εἰδώς·
τῷ μιν ἐεισάμενος προσέφη Διὸς υἱὸς Ἀπόλλων·
Αἰνεία πῶς ἂν καὶ ὑπὲρ θεὸν εἰρύσσαισθε
Ἴλιον αἰπεινήν; ὡς δὴ ἴδον ἀνέρας ἄλλους
κάρτεΐ τε σθένεΐ τε πεποιθότας ἠνορέῃ τε
330 πλήθεΐ τε σφετέρῳ καὶ ὑπερδέα δῆμον ἔχοντας·
ἡμῖν δὲ Ζεὺς μὲν πολὺ βούλεται ἢ Δαναοῖσι
νίκην· ἀλλ᾽ αὐτοὶ τρεῖτ᾽ ἄσπετον οὐδὲ μάχεσθε.
ὣς ἔφατ᾽, Αἰνείας δ᾽ ἑκατηβόλον Ἀπόλλωνα
ἔγνω ἐς ἄντα ἰδών, μέγα δ᾽ Ἕκτορα εἶπε βοήσας·
335 Ἕκτόρ τ᾽ ἠδ᾽ ἄλλοι Τρώων ἀγοὶ ἠδ᾽ ἐπικούρων
αἰδὼς μὲν νῦν ἥδε γ᾽ ἀρηϊφίλων ὑπ᾽ Ἀχαιῶν
Ἴλιον εἰσαναβῆναι ἀναλκείῃσι δαμέντας.
ἀλλ᾽ ἔτι γάρ τίς φησι θεῶν ἐμοὶ ἄγχι παραστὰς
Ζῆν᾽ ὕπατον μήστωρα μάχης ἐπιτάρροθον εἶναι·
340 τώ ῥ᾽ ἰθὺς Δαναῶν ἴομεν, μηδ᾽ οἵ γε ἕκηλοι
Πάτροκλον νηυσὶν πελασαίατο τεθνηῶτα.
ὣς φάτο, καί ῥα πολὺ προμάχων ἐξάλμενος ἔστη·
οἳ δ᾽ ἐλελίχθησαν καὶ ἐναντίοι ἔσταν Ἀχαιῶν.
ἔνθ᾽ αὖτ᾽ Αἰνείας Λειώκριτον οὔτασε δουρὶ
345 υἱὸν Ἀρίσβαντος Λυκομήδεος ἐσθλὸν ἑταῖρον.
τὸν δὲ πεσόντ᾽ ἐλέησεν ἀρηΐφιλος Λυκομήδης,
στῆ δὲ μάλ᾽ ἐγγὺς ἰών, καὶ ἀκόντισε δουρὶ φαεινῷ,
καὶ βάλεν Ἱππασίδην Ἀπισάονα ποιμένα λαῶν
ἧπαρ ὑπὸ πραπίδων, εἶθαρ δ᾽ ὑπὸ γούνατ᾽ ἔλυσεν,

Traduction française :

[17,300] et lui, tout près, tomba la face en avant sur le cadavre,
loin de la fertile Larissa. A ses parents il ne paya pas le prix
de son éducation, et brève fut sa vie, le magnanime
Ajax l'ayant dompté par sa lance.
Hector, à son tour, lança contre Ajax son javelot brillant.
Lui, le voyant en face, évita la pique de bronze, de
peu; mais Schédios, fils du magnanime Iphitos, de beaucoup
le meilleur des Phocéens, qui, dans la célèbre Panopée,
habitait et régnait sur bien des hommes, fut atteint
sous le milieu d'une clavicule. Traversant la chair, le bout
de la pointe de bronze ressortit au bas de l'épaule. Avec
bruit Schédios tomba, et sur lui ses armes retentirent.
Ajax, ce fut Phorcys, fils ardent de Phénops, tournant
autour du corps d'Hippothoos, qu'au milieu de l'estomac
il frappa. Il brisa le creux de la cuirasse, et dans les
entrailles le bronze plongea. L'autre, tombant dans la
poussière, racla la terre de la main. Alors reculèrent les
combattants avancés, même l'illustre Hector. Les Argiens
poussèrent de grands cris, tirèrent à eux les cadavres de
Phorcys et d'Hippothoos, et détachèrent les armes de
leurs épaules.
Alors, de nouveau, les Troyens, sous l'effort des Achéens
aimés d'Arès, seraient remontés dans Ilion, domptés faute
de vaillance, et les Argiens auraient remporté la gloire,
même contre l'arrêt de Zeus, par leur puissance et leur
vigueur. Mais, en personne, Apollon excita Énée, en prenant
le corps de Périphas, héraut fils d'Épytas, qui,
près du vieux père d'Énée, vieillissait comme héraut,
l'âme pleine de pensées sages. Sous ses traits, Apollon
fils de Zeus dit :
« Énée, comment, même malgré un dieu, tireriez-vous
d'affaire Ilion l'escarpée? C'est pourtant ce que j'ai vu
faire à d'autres hommes, confiants en leur puissance, en
leur vigueur, en leur virilité, en leur nombre, quoique
leur pays fût inférieur au nôtre. Nous, Zeus nous préfère
de beaucoup aux Danaens, comme vainqueurs; mais, par
vous-mêmes, vous fuyez de façon indicible, au lieu de combattre!"
Il dit. Énée reconnut Apollon qui frappe au loin, en
le voyant en face. Il cria à Hector :
«Hector, et autres chefs des Troyens et des alliés, quelle
honte maintenant, sous l'effort des Achéens aimés d'Arès,
de remonter dans Ilion, domptés faute de vaillance ! Voici
qu'encore un dieu me dit, se tenant près de moi, que Zeus,
suprême instigateur des batailles, nous protège. Droit
aux Danaens marchons donc, ne les laissons pas tranquillement
rapprocher de leurs vaisseaux le corps de Patrocle."
Il dit et, bien en avant des rangs, alla d'un bond se
placer. Les autres se retournèrent et firent face aux
Achéens. Alors Énée blessa de sa lance Leiocritos fils
d'Arisbas, noble compagnon de Lycomède. Sa chute émut
Lycomède aimé d'Arès. Il vint se placer près de lui, lança
son javelot brillant, frappa le fils d'Hippasos, Apisaon,
pasteur de troupes, au foie, sous le diaphragme, et aussitôt
désunit ses genoux.





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Dernière mise à jour : 17/05/2006