HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XVII

δουρὶ



Texte grec :

[17,450] ἦ οὐχ ἅλις ὡς καὶ τεύχε᾽ ἔχει καὶ ἐπεύχεται αὔτως;
σφῶϊν δ᾽ ἐν γούνεσσι βαλῶ μένος ἠδ᾽ ἐνὶ θυμῷ,
ὄφρα καὶ Αὐτομέδοντα σαώσετον ἐκ πολέμοιο
νῆας ἔπι γλαφυράς· ἔτι γάρ σφισι κῦδος ὀρέξω
κτείνειν, εἰς ὅ κε νῆας ἐϋσσέλμους ἀφίκωνται
455 δύῃ τ᾽ ἠέλιος καὶ ἐπὶ κνέφας ἱερὸν ἔλθῃ·
ὣς εἰπὼν ἵπποισιν ἐνέπνευσεν μένος ἠΰ.
τὼ δ᾽ ἀπὸ χαιτάων κονίην οὖδας δὲ βαλόντε
ῥίμφα φέρον θοὸν ἅρμα μετὰ Τρῶας καὶ Ἀχαιούς.
τοῖσι δ᾽ ἐπ᾽ Αὐτομέδων μάχετ᾽ ἀχνύμενός περ ἑταίρου
460 ἵπποις ἀΐσσων ὥς τ᾽ αἰγυπιὸς μετὰ χῆνας·
ῥέα μὲν γὰρ φεύγεσκεν ὑπ᾽ ἐκ Τρώων ὀρυμαγδοῦ,
ῥεῖα δ᾽ ἐπαΐξασκε πολὺν καθ᾽ ὅμιλον ὀπάζων.
ἀλλ᾽ οὐχ ᾕρει φῶτας ὅτε σεύαιτο διώκειν·
οὐ γάρ πως ἦν οἶον ἐόνθ᾽ ἱερῷ ἐνὶ δίφρῳ
465 ἔγχει ἐφορμᾶσθαι καὶ ἐπίσχειν ὠκέας ἵππους.
ὀψὲ δὲ δή μιν ἑταῖρος ἀνὴρ ἴδεν ὀφθαλμοῖσιν
Ἀλκιμέδων υἱὸς Λαέρκεος Αἱμονίδαο·
στῆ δ᾽ ὄπιθεν δίφροιο καὶ Αὐτομέδοντα προσηύδα·
Αὐτόμεδον, τίς τοί νυ θεῶν νηκερδέα βουλὴν
470 ἐν στήθεσσιν ἔθηκε, καὶ ἐξέλετο φρένας ἐσθλάς;
οἷον πρὸς Τρῶας μάχεαι πρώτῳ ἐν ὁμίλῳ
μοῦνος· ἀτάρ τοι ἑταῖρος ἀπέκτατο, τεύχεα δ᾽ Ἕκτωρ
αὐτὸς ἔχων ὤμοισιν ἀγάλλεται Αἰακίδαο.
τὸν δ᾽ αὖτ᾽ Αὐτομέδων προσέφη Διώρεος υἱός·
475 Ἀλκίμεδον τίς γάρ τοι Ἀχαιῶν ἄλλος ὁμοῖος
ἵππων ἀθανάτων ἐχέμεν δμῆσίν τε μένος τε,
εἰ μὴ Πάτροκλος θεόφιν μήστωρ ἀτάλαντος
ζωὸς ἐών; νῦν αὖ θάνατος καὶ μοῖρα κιχάνει.
ἀλλὰ σὺ μὲν μάστιγα καὶ ἡνία σιγαλόεντα
480 δέξαι, ἐγὼ δ᾽ ἵππων ἀποβήσομαι, ὄφρα μάχωμαι.
ὣς ἔφατ᾽, Ἀλκιμέδων δὲ βοηθόον ἅρμ᾽ ἐπορούσας
καρπαλίμως μάστιγα καὶ ἡνία λάζετο χερσίν,
Αὐτομέδων δ᾽ ἀπόρουσε· νόησε δὲ φαίδιμος Ἕκτωρ,
αὐτίκα δ᾽ Αἰνείαν προσεφώνεεν ἐγγὺς ἐόντα·
485 Αἰνεία Τρώων βουληφόρε χαλκοχιτώνων
ἵππω τώδ᾽ ἐνόησα ποδώκεος Αἰακίδαο
ἐς πόλεμον προφανέντε σὺν ἡνιόχοισι κακοῖσι·
τώ κεν ἐελποίμην αἱρησέμεν, εἰ σύ γε θυμῷ
σῷ ἐθέλεις, ἐπεὶ οὐκ ἂν ἐφορμηθέντε γε νῶϊ
490 τλαῖεν ἐναντίβιον στάντες μαχέσασθαι Ἄρηϊ.
ὣς ἔφατ᾽, οὐδ᾽ ἀπίθησεν ἐῢς πάϊς Ἀγχίσαο.
τὼ δ᾽ ἰθὺς βήτην βοέῃς εἰλυμένω ὤμους
αὔῃσι στερεῇσι· πολὺς δ᾽ ἐπελήλατο χαλκός.
τοῖσι δ᾽ ἅμα Χρομίος τε καὶ Ἄρητος θεοειδὴς
495 ἤϊσαν ἀμφότεροι· μάλα δέ σφισιν ἔλπετο θυμὸς
αὐτώ τε κτενέειν ἐλάαν τ᾽ ἐριαύχενας ἵππους
νήπιοι, οὐδ᾽ ἄρ᾽ ἔμελλον ἀναιμωτί γε νέεσθαι
αὖτις ἀπ᾽ Αὐτομέδοντος. ὃ δ᾽ εὐξάμενος Διὶ πατρὶ
ἀλκῆς καὶ σθένεος πλῆτο φρένας ἀμφὶ μελαίνας·

Traduction française :

[17,450] N'est-ce pas assez qu'il tienne les armes d'Achille,
et s'en vante ainsi? Dans vos genoux je mettrai de
l'ardeur, et dans votre coeur, pour qu'Automédon aussi
vous le sauviez, l'emportant du combat vers les vaisseaux
creux. Car j'offrirai encore aux Troyens de la gloire, ainsi
que de tuer, jusqu'à ce qu'ils arrivent aux vaisseaux bien
charpentés, que le soleil plonge, et que surviennent les
ténèbres sacrées. »
Ayant dit, il inspira aux chevaux une belle ardeur.
Rejetant la poussière de leurs crinières sur le sol, soudain,
ils emportèrent le char rapide vers les Troyens et les
Achéens. Monté dessus, Automédon combattait,
quoiqu'affligé da sort de son compagnon, bondissant, grâce à
ses chevaux, comme un aigle sur des oies. Aisément, il
échappait au tumulte des Troyens, aisément il bondissait,
en pleine foule, à leur poursuite. Mais il ne maîtrisait
point d'hommes, quand il s'élançait après eux; car il
ne pouvait, étant seul sur le char sacré, attaquer avec la
pique et diriger les chevaux rapides.
A la longue, un compagnon le vit, Alkimédon, fils de Laerkès
l'Haimonide. II s'arrêta derrière le char, et dit à Automédon :
« Automédon, quel dieu t'a donc mis d'inutiles desseins
dans la poitrine, et enlevé ton sens excellent? Quelle
idée de combattre les Troyens, en avant de la mêlée,
tout seul ! Pourtant, ton compagnon a péri, et ses armes,
Hector en personne les a sur les épaules et s'en pare,
les armes de l'Éacide ! »
Automédon fils de Diorès répondit :
« Alkimédon, quel autre Achéen te vaudrait pour retenir
ou lancer ces chevaux immortels, sinon Patrocle,
comparable aux dieux pour le conseil, de son vivant?
Maintenant, la mort et la destinée l'ont atteint. Toi donc,
ce fouet et ces rênes brillantes, reçois-les; et moi, je
descendrai du char pour combattre.»
Il dit. Alkimédon, sautant sur le char qui accourt à
l'appel, en hâte prit fouet et rênes en mains, et Automédon
sauta du char. L'illustre Hector s'en aperçut, et dit aussitôt
à Énée, son voisin :
«Énée, conseiller des Troyens vêtus de bronze, j'ai
aperçu les deux chevaux du rapide Éacide se présenter
au combat avec de mauvais conducteurs. J'aurais l'espoir
de les prendre, si ton coeur le voulait; car ces hommes,
devant notre assaut à tous deux, n'oseraient pas, nous
résistant de force, combattre par Arès ».
Il dit, et fut écouté par le bon fils d'Anchise. Tous
deux marchèrent droit, les épaules couvertes de peaux
de boeuf sèches, dures, garnies de bronze en abondance.
Avec eux, Chromios et Arétos, semblable à un dieu,
allaient tous deux. Ils espéraient bien, en leur coeur, tuer
les hommes, et emmener les chevaux à la fière encolure.
Les insensés ! Ils ne devaient pas, sans verser de leur
sang, revenir de cette rencontre avec Automédon.
Celui-ci ayant prié Zeus le père, la vaillance et la force
remplirent son âme assombrie;





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Dernière mise à jour : 17/05/2006