HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XVII

ἐκ



Texte grec :

[17,550] ἀνθρώπους ἀνέπαυσεν ἐπὶ χθονί, μῆλα δὲ κήδει,
ὣς ἣ πορφυρέῃ νεφέλῃ πυκάσασα ἓ αὐτὴν
δύσετ᾽ Ἀχαιῶν ἔθνος, ἔγειρε δὲ φῶτα ἕκαστον.
πρῶτον δ᾽ Ἀτρέος υἱὸν ἐποτρύνουσα προσηύδα
ἴφθιμον Μενέλαον· ὃ γάρ ῥά οἱ ἐγγύθεν ἦεν·
555 εἰσαμένη Φοίνικι δέμας καὶ ἀτειρέα φωνήν·
σοὶ μὲν δὴ Μενέλαε κατηφείη καὶ ὄνειδος
ἔσσεται εἴ κ᾽ Ἀχιλῆος ἀγαυοῦ πιστὸν ἑταῖρον
τείχει ὕπο Τρώων ταχέες κύνες ἑλκήσουσιν.
ἀλλ᾽ ἔχεο κρατερῶς, ὄτρυνε δὲ λαὸν ἅπαντα.
560 τὴν δ᾽ αὖτε προσέειπε βοὴν ἀγαθὸς Μενέλαος·
Φοῖνιξ ἄττα γεραιὲ παλαιγενές, εἰ γὰρ Ἀθήνη
δοίη κάρτος ἐμοί, βελέων δ᾽ ἀπερύκοι ἐρωήν·
τώ κεν ἔγωγ᾽ ἐθέλοιμι παρεστάμεναι καὶ ἀμύνειν
Πατρόκλῳ· μάλα γάρ με θανὼν ἐσεμάσσατο θυμόν.
565 ἀλλ᾽ Ἕκτωρ πυρὸς αἰνὸν ἔχει μένος, οὐδ᾽ ἀπολήγει
χαλκῷ δηϊόων· τῷ γὰρ Ζεὺς κῦδος ὀπάζει.
ὣς φάτο, γήθησεν δὲ θεὰ γλαυκῶπις Ἀθήνη,
ὅττί ῥά οἱ πάμπρωτα θεῶν ἠρήσατο πάντων.
ἐν δὲ βίην ὤμοισι καὶ ἐν γούνεσσιν ἔθηκε,
570 καί οἱ μυίης θάρσος ἐνὶ στήθεσσιν ἐνῆκεν,
ἥ τε καὶ ἐργομένη μάλα περ χροὸς ἀνδρομέοιο
ἰσχανάᾳ δακέειν, λαρόν τέ οἱ αἷμ᾽ ἀνθρώπου·
τοίου μιν θάρσευς πλῆσε φρένας ἀμφὶ μελαίνας,
βῆ δ᾽ ἐπὶ Πατρόκλῳ, καὶ ἀκόντισε δουρὶ φαεινῷ.
575 ἔσκε δ᾽ ἐνὶ Τρώεσσι Ποδῆς υἱὸς Ἠετίωνος
ἀφνειός τ᾽ ἀγαθός τε· μάλιστα δέ μιν τίεν Ἕκτωρ
δήμου, ἐπεί οἱ ἑταῖρος ἔην φίλος εἰλαπιναστής·
τόν ῥα κατὰ ζωστῆρα βάλε ξανθὸς Μενέλαος
ἀΐξαντα φόβον δέ, διὰ πρὸ δὲ χαλκὸν ἔλασσε·
580 δούπησεν δὲ πεσών· ἀτὰρ Ἀτρεΐδης Μενέλαος
νεκρὸν ὑπ᾽ ἐκ Τρώων ἔρυσεν μετὰ ἔθνος ἑταίρων.
Ἕκτορα δ᾽ ἐγγύθεν ἱστάμενος ὄτρυνεν Ἀπόλλων
Φαίνοπι Ἀσιάδῃ ἐναλίγκιος, ὅς οἱ ἁπάντων
ξείνων φίλτατος ἔσκεν Ἀβυδόθι οἰκία ναίων·
585 τῷ μιν ἐεισάμενος προσέφη ἑκάεργος Ἀπόλλων·
Ἕκτορ τίς κέ σ᾽ ἔτ᾽ ἄλλος Ἀχαιῶν ταρβήσειεν;
οἷον δὴ Μενέλαον ὑπέτρεσας, ὃς τὸ πάρος γε
μαλθακὸς αἰχμητής· νῦν δ᾽ οἴχεται οἶος ἀείρας
νεκρὸν ὑπ᾽ ἐκ Τρώων, σὸν δ᾽ ἔκτανε πιστὸν ἑταῖρον
590 ἐσθλὸν ἐνὶ προμάχοισι Ποδῆν υἱὸν Ἠετίωνος.
ὣς φάτο, τὸν δ᾽ ἄχεος νεφέλη ἐκάλυψε μέλαινα,
βῆ δὲ διὰ προμάχων κεκορυθμένος αἴθοπι χαλκῷ.
καὶ τότ᾽ ἄρα Κρονίδης ἕλετ᾽ αἰγίδα θυσσανόεσσαν
μαρμαρέην, Ἴδην δὲ κατὰ νεφέεσσι κάλυψεν,
595 ἀστράψας δὲ μάλα μεγάλ᾽ ἔκτυπε, τὴν δὲ τίναξε,
νίκην δὲ Τρώεσσι δίδου, ἐφόβησε δ᾽ Ἀχαιούς.
πρῶτος Πηνέλεως Βοιώτιος ἦρχε φόβοιο.
βλῆτο γὰρ ὦμον δουρὶ πρόσω τετραμμένος αἰεὶ
ἄκρον ἐπιλίγδην· γράψεν δέ οἱ ὀστέον ἄχρις

Traduction française :

[17,550] qui interrompt les travaux des hommes sur la terre
et nuit au bétail, ainsi Athénè, s'enveloppant d'un nuage
empourpré, plongea dans le peuple Achéen et y excita chaque
homme.Ce fut d'abord le fils d'Atrée qu'elle exhorta, le fort
Ménélas (il était près d'elle), en prenant le corps de
Phénix et sa voix inlassable :
"Pour toi, Ménélas, ce sera une honte et un outrage, si
le fidèle compagnon de l'admirable Achille, sous les
remparts de Troie, les chiens rapides le tiraillent. Allons,
résiste vigoureusement, et excite toutes les troupes."
Ménélas bon pour le cri de guerre répondit :
«Phénix, mon père, vieillard né il y a si longtemps, ah !
si Athénè me donnait la vigueur, et détournait de moi
l'élan des traits ! Je voudrais bien, moi, assister et
défendre Patrocle ! Sa mort, en effet, m'a fort serré le coeur.
Mais Hector a l'ardeur terrible du feu, et ne cesse de massacrer
avec le bronze; car c'est à lui que Zeus offre la gloire. »
Il dit; et elle se réjouit, la déesse Athénè aux yeux de
chouette, parce qu'avant tout autre dieu, il l'avait invoquée.
Elle mit la force dans ses épaules et dans ses genoux;
elle jeta dans sa poitrine la hardiesse de la mouche, qui,
si vivement que l'homme la chasse de sa peau, s'attache
à le piquer, car elle aime le sang humain. Telle fut la
hardiesse dont elle emplit l'âme assombrie de Ménélas.
Il s'approcha de Patrocle, et lança son javelot brillant.
Il y avait parmi les Troyens un certain Podès, fils
d'Eétion, opulent et vaillant. Plus que tous, Hector
l'honorait dans le peuple, car c'était son compagnon et
son convive aimé. C'est lui qu'à la ceinture frappa le
blond Ménélas, comme il bondissait pour fuir; et le bronze
le traversa. Avec bruit Podès tomba, et l'Atride Ménélas,
d'entre les pieds des Troyens, tira son cadavre vers le
groupe de ses compagnons.
D'Hector s'approcha, pour l'exciter, Apollon, sous les
traits de Phénops fils d'Asios, que, de tous ses hôtes,
Hector aimait le plus, et qui habitait Abydos. Semblable
donc à Phénops, Apollon qui repousse au loin dit :
« Hector, quel Achéen te redouterait encore, vu que tu
trembles devant Ménélas, jusqu'à ce jour piquier bien
mou? Maintenant il s'en va, après avoir, seul, enlevé ce
cadavre aux Troyens, et tué ton fidèle compagnon,
excellent aux premiers rangs, Podès fils d'Eétion. »
Il dit, et la douleur voila Hector d'un sombre nuage.
Il traversa les premiers rangs, casqué de bronze flamboyant.
Alors le fils de Cronos prit l'égide à franges,
éblouissante. Il voila l'Ida de nuages, et, lançant l'éclair,
tonna fortement, ébranla le mont, donna la victoire aux
Troyens et mit en fuite les Achéens.
Le premier, Pénéléos le Béotien s'enfuit. Il avait été
atteint à l'épaule d'une lance, - tandis qu'il restait
toujours tourné vers l'avant - au sommet de l'épaule,
superficiellement; l'extrémité de l'os fut égratignée





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Dernière mise à jour : 17/05/2006