HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XVII

Vers 250-299

  Vers 250-299

[17,250] δήμια πίνουσιν καὶ σημαίνουσιν ἕκαστος
λαοῖς· ἐκ δὲ Διὸς τιμὴ καὶ κῦδος ὀπηδεῖ.
ἀργαλέον δέ μοί ἐστι διασκοπιᾶσθαι ἕκαστον
ἡγεμόνων· τόσση γὰρ ἔρις πολέμοιο δέδηεν·
ἀλλά τις αὐτὸς ἴτω, νεμεσιζέσθω δἐνὶ θυμῷ
255 Πάτροκλον Τρῳῇσι κυσὶν μέλπηθρα γενέσθαι.
ὣς ἔφατ᾽, ὀξὺ δἄκουσεν Ὀϊλῆος ταχὺς Αἴας·
πρῶτος δἀντίος ἦλθε θέων ἀνὰ δηϊοτῆτα,
τὸν δὲ μετἸδομενεὺς καὶ ὀπάων Ἰδομενῆος
Μηριόνης ἀτάλαντος Ἐνυαλίῳ ἀνδρειφόντῃ.
260 τῶν δἄλλων τίς κεν ᾗσι φρεσὶν οὐνόματεἴποι,
ὅσσοι δὴ μετόπισθε μάχην ἤγειραν Ἀχαιῶν;
Τρῶες δὲ προὔτυψαν ἀολλέες· ἦρχε δἄρἝκτωρ.
ὡς δὅτἐπὶ προχοῇσι διιπετέος ποταμοῖο
βέβρυχεν μέγα κῦμα ποτὶ ῥόον, ἀμφὶ δέ τἄκραι
265 ἠϊόνες βοόωσιν ἐρευγομένης ἁλὸς ἔξω,
τόσσῃ ἄρα Τρῶες ἰαχῇ ἴσαν. αὐτὰρ Ἀχαιοὶ
ἕστασαν ἀμφὶ Μενοιτιάδῃ ἕνα θυμὸν ἔχοντες
φραχθέντες σάκεσιν χαλκήρεσιν· ἀμφὶ δἄρά σφι
λαμπρῇσιν κορύθεσσι Κρονίων ἠέρα πολλὴν
270 χεῦ᾽, ἐπεὶ οὐδὲ Μενοιτιάδην ἔχθαιρε πάρος γε,
ὄφρα ζωὸς ἐὼν θεράπων ἦν Αἰακίδαο·
μίσησεν δἄρα μιν δηΐων κυσὶ κύρμα γενέσθαι
Τρῳῇσιν· τὼ καί οἱ ἀμυνέμεν ὦρσεν ἑταίρους.
ὦσαν δὲ πρότεροι Τρῶες ἑλίκωπας Ἀχαιούς·
275 νεκρὸν δὲ προλιπόντες ὑπέτρεσαν, οὐδέ τιναὐτῶν
Τρῶες ὑπέρθυμοι ἕλον ἔγχεσιν ἱέμενοί περ,
ἀλλὰ νέκυν ἐρύοντο· μίνυνθα δὲ καὶ τοῦ Ἀχαιοὶ
μέλλον ἀπέσσεσθαι· μάλα γάρ σφεας ὦκἐλέλιξεν
Αἴας, ὃς περὶ μὲν εἶδος, περὶ δἔργα τέτυκτο
280 τῶν ἄλλων Δαναῶν μετἀμύμονα Πηλεΐωνα.
ἴθυσεν δὲ διὰ προμάχων συῒ εἴκελος ἀλκὴν
καπρίῳ, ὅς τἐν ὄρεσσι κύνας θαλερούς ταἰζηοὺς
ῥηϊδίως ἐκέδασσεν, ἑλιξάμενος διὰ βήσσας·
ὣς υἱὸς Τελαμῶνος ἀγαυοῦ φαίδιμος Αἴας
285 ῥεῖα μετεισάμενος Τρώων ἐκέδασσε φάλαγγας
οἳ περὶ Πατρόκλῳ βέβασαν, φρόνεον δὲ μάλιστα
ἄστυ πότι σφέτερον ἐρύειν καὶ κῦδος ἀρέσθαι.
ἤτοι τὸν Λήθοιο Πελασγοῦ φαίδιμος υἱὸς
Ἱππόθοος ποδὸς ἕλκε κατὰ κρατερὴν ὑσμίνην
290 δησάμενος τελαμῶνι παρὰ σφυρὸν ἀμφὶ τένοντας
Ἕκτορι καὶ Τρώεσσι χαριζόμενος· τάχα δαὐτῷ
ἦλθε κακόν, τό οἱ οὔ τις ἐρύκακεν ἱεμένων περ.
τὸν δυἱὸς Τελαμῶνος ἐπαΐξας διὁμίλου
πλῆξαὐτοσχεδίην κυνέης διὰ χαλκοπαρῄου·
295 ἤρικε δἱπποδάσεια κόρυς περὶ δουρὸς ἀκωκῇ
πληγεῖσἔγχεΐ τε μεγάλῳ καὶ χειρὶ παχείῃ,
ἐγκέφαλος δὲ παραὐλὸν ἀνέδραμεν ἐξ ὠτειλῆς
αἱματόεις· τοῦ δαὖθι λύθη μένος, ἐκ δἄρα χειρῶν
Πατρόκλοιο πόδα μεγαλήτορος ἧκε χαμᾶζε
[17,250] buvez aux frais du peuple, et commandez chacun vos
troupes; vous que, présents de Zeus, l'honneur et la gloire
accompagnent, il m'est difficile de distinguer chacun des chefs,
tant la discorde guerrière flambe; mais qu'on vienne de soi-même,
et qu'on s'indigne, en son coeur, de laisser Patrocle
aux chiennes de Troie, comme jouet. »
Il dit, et fut entendu aussitôt du fils d'Oïlée, du rapide
Ajax. Le premier, il vint à lui, en courant à travers le
carnage, et après lui, Idoménée, et le compagnon d'Idoménée,
Mérion, comparable à Enyalios meurtrier. Les
autres, qui pourrait par lui-même les nommer, tous ceux
qui, à leur suite, réveillèrent le combat parmi les Achéens.
Les Troyens chargèrent en masse; à leur tête était Hector.
Comme, à l'embouchure d'un fleuve issu de Zeus,
mugit une grande vague en résistant au courant, et, tout
autour, les hautes falaises crient du bruyant vomissement
de la mer, aussi grande fut la clameur des Troyens en
marche. Mais les Achéens tinrent ferme autour du fils de
Ménoetios, d'un seul coeur, couverts de leurs boucliers garnis
de bronze. Autour d'eux, sur leurs casques brillants,
le fils de Cronos versa un brouillard épais. Car le fils
de Ménoetios non plus, il ne le détestait pas, avant, tant
qu'il était vivant et servait l'Éacide. Aussi trouva-t-il
odieux que, chez ses ennemis, il devînt la proie des
chiennes de Troie. C'est pourquoi, aussi, il poussa à le
défendre ses compagnons.
Les Troyens, les premiers, repoussèrent les Achéens
aux yeux oblongs : abandonnant le cadavre, ils s'enfuirent
effrayés. Aucun d'eux pourtant ne fut maîtrisé
par les Troyens fougueux et leurs piques, tout ardents
qu'ils fussent : c'est qu'ils tiraient à eux le cadavre. Mais
pour bien peu de temps, aussi, les Achéens s'en éloignaient;
car, très vite, les fit retourner Ajax, qui, par son aspect,
par ses exploits, l'emportait sur les autres Danaens, après
l'irréprochable fils de Pélée. Tout droit, il traversa les
premiers rangs, pareil en vaillance à un sanglier, qui,
dans les montagnes, disperse aisément chiens et jeunes
gens vigoureux, en se retournant, dans les vallons. Ainsi
le fils de l'admirable Télamon, l'illustre Ajax, aisément,
en revenant en arrière, dispersa les phalanges troyennes
qui avaient entouré Patrocle, et pensaient bien le tirer
vers leur ville, et remporter la gloire.
L'illustre fils de Léthos le Pélasge, Hippothoos, par
un pied traînait Patrocle dans la rude mêlée, ayant attaché
un baudrier à sa cheville, autour des tendons, pour plaire
à Hector et aux Troyens. Mais, tout à coup, sur lui fondit
un mal dont nul ne le protégea, de ceux qui, pourtant,
le désiraient. Le fils de Télamon, bondissant à travers la
foule, le frappa, de près, à travers son casque aux
joues de bronze. Il se déchira, le casque à crinière, autour
de la pointe de la lance, frappé par cette grande pique
et cette main épaisse. La cervelle, par cette ouverture,
jaillit de la blessure, sanglante. Sur-le-champ l'ardeur
d'Hippothoos fut dénouée; de ses mains, le pied de
Patrocle au grand cœur glissa à terre, immobile;


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Dernière mise à jour : 19/05/2006