HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XVI

οὔ



Texte grec :

[16,550] ἔσκε καὶ ἀλλοδαπός περ ἐών· πολέες γὰρ ἅμ᾽ αὐτῷ
λαοὶ ἕποντ᾽, ἐν δ᾽ αὐτὸς ἀριστεύεσκε μάχεσθαι·
βὰν δ᾽ ἰθὺς Δαναῶν λελιημένοι· ἦρχε δ᾽ ἄρά σφιν
Ἕκτωρ χωόμενος Σαρπηδόνος. αὐτὰρ Ἀχαιοὺς
ὦρσε Μενοιτιάδεω Πατροκλῆος λάσιον κῆρ·
555 Αἴαντε πρώτω προσέφη μεμαῶτε καὶ αὐτώ·
Αἴαντε νῦν σφῶϊν ἀμύνεσθαι φίλον ἔστω,
οἷοί περ πάρος ἦτε μετ᾽ ἀνδράσιν ἢ καὶ ἀρείους.
κεῖται ἀνὴρ ὃς πρῶτος ἐσήλατο τεῖχος Ἀχαιῶν
Σαρπηδών· ἀλλ᾽ εἴ μιν ἀεικισσαίμεθ᾽ ἑλόντες,
560 τεύχεά τ᾽ ὤμοιιν ἀφελοίμεθα, καί τιν᾽ ἑταίρων
αὐτοῦ ἀμυνομένων δαμασαίμεθα νηλέϊ χαλκῷ.
ὣς ἔφαθ᾽, οἳ δὲ καὶ αὐτοὶ ἀλέξασθαι μενέαινον.
οἳ δ᾽ ἐπεὶ ἀμφοτέρωθεν ἐκαρτύναντο φάλαγγας
Τρῶες καὶ Λύκιοι καὶ Μυρμιδόνες καὶ Ἀχαιοί,
565 σύμβαλον ἀμφὶ νέκυι κατατεθνηῶτι μάχεσθαι
δεινὸν ἀΰσαντες· μέγα δ᾽ ἔβραχε τεύχεα φωτῶν.
Ζεὺς δ᾽ ἐπὶ νύκτ᾽ ὀλοὴν τάνυσε κρατερῇ ὑσμίνῃ,
ὄφρα φίλῳ περὶ παιδὶ μάχης ὀλοὸς πόνος εἴη.
ὦσαν δὲ πρότεροι Τρῶες ἑλίκωπας Ἀχαιούς·
570 βλῆτο γὰρ οὔ τι κάκιστος ἀνὴρ μετὰ Μυρμιδόνεσσιν
υἱὸς Ἀγακλῆος μεγαθύμου δῖος Ἐπειγεύς,
ὅς ῥ᾽ ἐν Βουδείῳ εὖ ναιομένῳ ἤνασσε
τὸ πρίν· ἀτὰρ τότε γ᾽ ἐσθλὸν ἀνεψιὸν ἐξεναρίξας
ἐς Πηλῆ᾽ ἱκέτευσε καὶ ἐς Θέτιν ἀργυρόπεζαν·
575 οἳ δ᾽ ἅμ᾽ Ἀχιλλῆϊ ῥηξήνορι πέμπον ἕπεσθαι
Ἴλιον εἰς εὔπωλον, ἵνα Τρώεσσι μάχοιτο.
τόν ῥα τόθ᾽ ἁπτόμενον νέκυος βάλε φαίδιμος Ἕκτωρ
χερμαδίῳ κεφαλήν· ἣ δ᾽ ἄνδιχα πᾶσα κεάσθη
ἐν κόρυθι βριαρῇ· ὃ δ᾽ ἄρα πρηνὴς ἐπὶ νεκρῷ
580 κάππεσεν, ἀμφὶ δέ μιν θάνατος χύτο θυμοραϊστής.
Πατρόκλῳ δ᾽ ἄρ᾽ ἄχος γένετο φθιμένου ἑτάροιο,
ἴθυσεν δὲ διὰ προμάχων ἴρηκι ἐοικὼς
ὠκέϊ, ὅς τ᾽ ἐφόβησε κολοιούς τε ψῆράς τε·
ὣς ἰθὺς Λυκίων Πατρόκλεες ἱπποκέλευθε
585 ἔσσυο καὶ Τρώων, κεχόλωσο δὲ κῆρ ἑτάροιο.
καί ῥ᾽ ἔβαλε Σθενέλαον Ἰθαιμένεος φίλον υἱὸν
αὐχένα χερμαδίῳ, ῥῆξεν δ᾽ ἀπὸ τοῖο τένοντας.
χώρησαν δ᾽ ὑπό τε πρόμαχοι καὶ φαίδιμος Ἕκτωρ.
ὅσση δ᾽ αἰγανέης ῥιπὴ ταναοῖο τέτυκται,
590 ἥν ῥά τ᾽ ἀνὴρ ἀφέῃ πειρώμενος ἢ ἐν ἀέθλῳ
ἠὲ καὶ ἐν πολέμῳ δηΐων ὕπο θυμοραϊστέων,
τόσσον ἐχώρησαν Τρῶες, ὤσαντο δ᾽ Ἀχαιοί.
Γλαῦκος δὲ πρῶτος Λυκίων ἀγὸς ἀσπιστάων
ἐτράπετ᾽, ἔκτεινεν δὲ Βαθυκλῆα μεγάθυμον
595 Χάλκωνος φίλον υἱόν, ὃς Ἑλλάδι οἰκία ναίων
ὄλβῳ τε πλούτῳ τε μετέπρεπε Μυρμιδόνεσσι.
τὸν μὲν ἄρα Γλαῦκος στῆθος μέσον οὔτασε δουρὶ
στρεφθεὶς ἐξαπίνης, ὅτε μιν κατέμαρπτε διώκων·
δούπησεν δὲ πεσών· πυκινὸν δ᾽ ἄχος ἔλλαβ᾽ Ἀχαιούς,

Traduction française :

[16,550] quoiqu'étranger; car, nombreuses, des troupes le
suivaient, et, parmi elles, il excellait à combattre.
Ils marchèrent droit contre les Danaens, avec passion;
devant eux marchait Hector, irrité de la mort de Sarpédon.
Les Achéens, de leur côté, étaient excités par le
fils de Ménoetios, Patrocle au coeur poilu. Aux deux
Ajax d'abord il s'adressa, déjà ardents par eux-mêmes :
« Ajax, maintenant ayez à coeur de vous défendre,
tels qu'avant vous étiez parmi les guerriers, ou meilleurs
encore. Il gît, l'homme qui, le premier, sauta sur le rempart
achéen, Sarpédon. Ah ! si nous l'outragions, en l'enlevant!
Si nous enlevions les armes de ses épaules ! Si, quelqu'un
des compagnons qui le défendent, nous le domptions
avec le bronze impitoyable ! » Il dit, et d'eux-mêmes ils brûlaient
de repousser l'attaque.
Quand des deux côtés ils eurent affermi leurs phalanges,
Troyens, Lyciens, Myrmidons, Achéens, se heurtèrent
autour du cadavre de Sarpédon en criant terriblement;
et très fort retentirent les armes des hommes; et Zeus
étendit une nuit funeste sur la rude mêlée, afin qu'autour
de son enfant le combat eût des peines funestes.
D'abord les Troyens repoussèrent les Achéens aux
regards perçants. Car il fut blessé un homme qui n'était
pas le plus lâche des Myrmidons, le fils du magnanime
Agaclès, le divin Epigée, qui, à Boudéion bien située,
régnait auparavant. Mais, ayant tué un noble cousin, il
était allé en suppliant chez Pélée et Thétis aux pieds
d'argent et eux, à la suite d'Achille briseur d'hommes,
l'envoyèrent à Ilion riche en chevaux, pour combattre les
Troyens. Il touchait au cadavre, quand le frappa l'illustre
Hector, d'une pierre à la tête. La tête entière se fendit
en deux, dans le casque fort; lui, en avant, sur le cadavre,
tomba; et autour de lui, la mort se répandit, qui déchire le coeur.
Patrocle s'affligea du trépas de son compagnon. Tout
droit il traversa les premiers rangs, semblable à l'épervier
rapide qui fait fuir les geais et les étourneaux. Ainsi,
droit contre les Lyciens, Patrocle que portent les chevaux
tu t'élançais, - contre les Troyens aussi -, le coeur plein
de bile pour la mort de ton compagnon.
Il frappa Sthénélaos, fils aimé d'Ithaiménès, au cou,
d'une pierre, et lui brisa les tendons. Alors reculèrent
les premières lignes et l'illustre Hector. La portée d'un
long épieu que lance un homme avec effort, aux jeux, ou
encore à la guerre, devant les ennemis qui déchirent le
coeur, fut la distance dont les Troyens reculèrent, dont les
Achéens les repoussèrent.
Glaucos, le premier, chef des Lyciens à boucliers, se
retourna et tua Bathyclès au grand coeur, fils aimé de
Chalcon, qui habitait l'Hellade, et, par sa prospérité
et ses richesses, se distinguait entre les Myrmidons. Mais
Glaucos, en pleine poitrine, le blessa de sa lance, en se
retournant soudain, quand l'autre l'atteignait dans sa poursuite.
Avec bruit il tomba, et une forte douleur saisit les Achéens,





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Dernière mise à jour : 9/05/2006