HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XVI

ἔειπες



Texte grec :

[16,350] πρῆσε χανών· θανάτου δὲ μέλαν νέφος ἀμφεκάλυψεν.
οὗτοι ἄρ᾽ ἡγεμόνες Δαναῶν ἕλον ἄνδρα ἕκαστος.
ὡς δὲ λύκοι ἄρνεσσιν ἐπέχραον ἢ ἐρίφοισι
σίνται ὑπ᾽ ἐκ μήλων αἱρεύμενοι, αἵ τ᾽ ἐν ὄρεσσι
ποιμένος ἀφραδίῃσι διέτμαγεν· οἳ δὲ ἰδόντες
355 αἶψα διαρπάζουσιν ἀνάλκιδα θυμὸν ἐχούσας·
ὣς Δαναοὶ Τρώεσσιν ἐπέχραον· οἳ δὲ φόβοιο
δυσκελάδου μνήσαντο, λάθοντο δὲ θούριδος ἀλκῆς.
Αἴας δ᾽ ὃ μέγας αἰὲν ἐφ᾽ Ἕκτορι χαλκοκορυστῇ
ἵετ᾽ ἀκοντίσσαι· ὃ δὲ ἰδρείῃ πολέμοιο
360 ἀσπίδι ταυρείῃ κεκαλυμμένος εὐρέας ὤμους
σκέπτετ᾽ ὀϊστῶν τε ῥοῖζον καὶ δοῦπον ἀκόντων.
ἦ μὲν δὴ γίγνωσκε μάχης ἑτεραλκέα νίκην·
ἀλλὰ καὶ ὧς ἀνέμιμνε, σάω δ᾽ ἐρίηρας ἑταίρους.
ὡς δ᾽ ὅτ᾽ ἀπ᾽ Οὐλύμπου νέφος ἔρχεται οὐρανὸν εἴσω
365 αἰθέρος ἐκ δίης, ὅτε τε Ζεὺς λαίλαπα τείνῃ,
ὣς τῶν ἐκ νηῶν γένετο ἰαχή τε φόβος τε,
οὐδὲ κατὰ μοῖραν πέραον πάλιν. Ἕκτορα δ᾽ ἵπποι
ἔκφερον ὠκύποδες σὺν τεύχεσι, λεῖπε δὲ λαὸν
Τρωϊκόν, οὓς ἀέκοντας ὀρυκτὴ τάφρος ἔρυκε.
370 πολλοὶ δ᾽ ἐν τάφρῳ ἐρυσάρματες ὠκέες ἵπποι
ἄξαντ᾽ ἐν πρώτῳ ῥυμῷ λίπον ἅρματ᾽ ἀνάκτων,
Πάτροκλος δ᾽ ἕπετο σφεδανὸν Δαναοῖσι κελεύων
Τρωσὶ κακὰ φρονέων· οἳ δὲ ἰαχῇ τε φόβῳ τε
πάσας πλῆσαν ὁδούς, ἐπεὶ ἂρ τμάγεν· ὕψι δ᾽ ἀέλλη
375 σκίδναθ᾽ ὑπὸ νεφέων, τανύοντο δὲ μώνυχες ἵπποι
ἄψορρον προτὶ ἄστυ νεῶν ἄπο καὶ κλισιάων.
Πάτροκλος δ᾽ ᾗ πλεῖστον ὀρινόμενον ἴδε λαόν,
τῇ ῥ᾽ ἔχ᾽ ὁμοκλήσας· ὑπὸ δ᾽ ἄξοσι φῶτες ἔπιπτον
πρηνέες ἐξ ὀχέων, δίφροι δ᾽ ἀνακυμβαλίαζον.
380 ἀντικρὺ δ᾽ ἄρα τάφρον ὑπέρθορον ὠκέες ἵπποι
ἄμβροτοι, οὓς Πηλῆϊ θεοὶ δόσαν ἀγλαὰ δῶρα,
πρόσσω ἱέμενοι, ἐπὶ δ᾽ Ἕκτορι κέκλετο θυμός·
ἵετο γὰρ βαλέειν· τὸν δ᾽ ἔκφερον ὠκέες ἵπποι.
ὡς δ᾽ ὑπὸ λαίλαπι πᾶσα κελαινὴ βέβριθε χθὼν
385 ἤματ᾽ ὀπωρινῷ, ὅτε λαβρότατον χέει ὕδωρ
Ζεύς, ὅτε δή ῥ᾽ ἄνδρεσσι κοτεσσάμενος χαλεπήνῃ,
οἳ βίῃ εἰν ἀγορῇ σκολιὰς κρίνωσι θέμιστας,
ἐκ δὲ δίκην ἐλάσωσι θεῶν ὄπιν οὐκ ἀλέγοντες·
τῶν δέ τε πάντες μὲν ποταμοὶ πλήθουσι ῥέοντες,
390 πολλὰς δὲ κλιτῦς τότ᾽ ἀποτμήγουσι χαράδραι,
ἐς δ᾽ ἅλα πορφυρέην μεγάλα στενάχουσι ῥέουσαι
ἐξ ὀρέων ἐπικάρ, μινύθει δέ τε ἔργ᾽ ἀνθρώπων·
ὣς ἵπποι Τρῳαὶ μεγάλα στενάχοντο θέουσαι.
Πάτροκλος δ᾽ ἐπεὶ οὖν πρώτας ἐπέκερσε φάλαγγας,
395 ἂψ ἐπὶ νῆας ἔεργε παλιμπετές, οὐδὲ πόληος
εἴα ἱεμένους ἐπιβαινέμεν, ἀλλὰ μεσηγὺ
νηῶν καὶ ποταμοῦ καὶ τείχεος ὑψηλοῖο
κτεῖνε μεταΐσσων, πολέων δ᾽ ἀπετίνυτο ποινήν.
ἔνθ᾽ ἤτοι Πρόνοον πρῶτον βάλε δουρὶ φαεινῷ

Traduction française :

[16,350] et le nuage noir de la mort l'enveloppa.
Ainsi ces chefs Danaens maîtrisèrent un homme chacun.
Comme des loups se jettent sur des agneaux ou
des chevreaux, en malfaiteurs, enlevant par surprise celles
des bêtes que, dans les montagnes, le berger imprudent
a laissées se disperser; les loups, dès les voir, ravissent
ces bêtes au coeur sans vaillance; ainsi les Danaens se
jetèrent sur les Troyens; et eux se rappelèrent la fuite
au bruit affreux, et oublièrent la vaillance impétueuse.
Le grand Ajax, toujours, sur Hector casqué de bronze,
désirait lancer son javelot; mais Hector, guerrier habile,
de son bouclier de cuir couvrant ses larges épaules, surveillait
les flèches sifflantes et le bruit des javelots. Il reconnaissait
bien que, dans ce combat, la victoire changeait de côté;
même ainsi, il résistait, et sauvait ses compagnons fidèles.
Mais comme, de l'Olympe, un nuage s'avance dans le
ciel, quittant l'éther divin, quand Zeus déploie un orage,
ainsi, pour les Troyens, partirent des vaisseaux la clameur
et la fuite, et ce n'est pas en ordre qu'ils repassèrent
le fossé. Hector, ses chevaux rapides l'emportaient avec
ses armes, et il abandonnait les troupes troyennes, les
gens que, contre leur gré, le fossé profond retenait.
Beaucoup, dans ce fossé, de tireurs de chars, de chevaux
rapides, brisant le bout du timon, laissèrent les chars
des rois. Patrocle poursuivait, excitant vivement les
Danaens, et, pour les Troyens, méditant des malheurs;
eux, de leur clameur et de leur fuite, remplirent tous les
chemins, une fois qu'ils furent dispersés; au ciel, un ouragan
se déployait sous les nuages; et les chevaux aux
sabots massifs s'allongeaient pour revenir vers la ville,
loin des vaisseaux et des baraques.
Patrocle, là où il voyait se presser le plus de fuyards,
se dirigeait, en appelant les siens; et, sous les essieux, les
hommes tombaient, la tête en avant, de leurs chars,
dont les caisses bruyamment culbutaient. Tout droit
sautèrent le fossé les chevaux rapides, immortels, qu'à
Pélée les dieux avaient donnés, présent magnifique; ils
s'élançaient en avant, et, contre Hector, le coeur de
Patrocle l'excitait; il s'élançait pour le frapper; mais
l'autre, ses chevaux rapides l'avaient emporté. Comme,
par une tempête, toute la terre obscurcie est accablée,
en un jour d'automne, sous l'eau qu'avec violence verse
Zeus, quand, dans son ressentiment, il se fâche contre
les hommes qui par violence, sur la place publique, prononcent
des jugements boiteux et bannissent la justice,
sans craindre le regard des dieux : tous les fleuves s'enflent
dans leur cours; nombreux sont les versants alors
dévastés par les torrents, qui, vers la mer empourprée,
à grand bruit, coulent du haut des montagnes, et ravagent
les travaux des hommes; ainsi les juments troyennes
couraient à grand bruit.
Patrocle donc, quand il eut coupé les premières phalanges,
revint, cherchant à enfermer les Troyens contre
les navires; et, loin de les laisser s'élancer à leur gré vers
la ville, entre les vaisseaux, le fleuve et le rempart élevé,
il les massacrait, bondissant après eux; et de beaucoup
il tira vengeance.
Là, c'est Pronoos d'abord qu'il frappa de sa lance brillante,





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta (BCS)

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 9/05/2006