HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XIII

ἐγγύθεν



Texte grec :

[13,650] Μηριόνης δ᾽ ἀπιόντος ἵει χαλκήρε᾽ ὀϊστόν,
καί ῥ᾽ ἔβαλε γλουτὸν κάτα δεξιόν· αὐτὰρ ὀϊστὸς
ἀντικρὺ κατὰ κύστιν ὑπ᾽ ὀστέον ἐξεπέρησεν.
ἑζόμενος δὲ κατ᾽ αὖθι φίλων ἐν χερσὶν ἑταίρων
θυμὸν ἀποπνείων, ὥς τε σκώληξ ἐπὶ γαίῃ
655 κεῖτο ταθείς· ἐκ δ᾽ αἷμα μέλαν ῥέε, δεῦε δὲ γαῖαν.
τὸν μὲν Παφλαγόνες μεγαλήτορες ἀμφεπένοντο,
ἐς δίφρον δ᾽ ἀνέσαντες ἄγον προτὶ Ἴλιον ἱρὴν
ἀχνύμενοι· μετὰ δέ σφι πατὴρ κίε δάκρυα λείβων,
ποινὴ δ᾽ οὔ τις παιδὸς ἐγίγνετο τεθνηῶτος.
660 τοῦ δὲ Πάρις μάλα θυμὸν ἀποκταμένοιο χολώθη·
ξεῖνος γάρ οἱ ἔην πολέσιν μετὰ Παφλαγόνεσσι·
τοῦ ὅ γε χωόμενος προΐει χαλκήρε᾽ ὀϊστόν.
ἦν δέ τις Εὐχήνωρ Πολυΐδου μάντιος υἱὸς
ἀφνειός τ᾽ ἀγαθός τε Κορινθόθι οἰκία ναίων,
665 ὅς ῥ᾽ εὖ εἰδὼς κῆρ᾽ ὀλοὴν ἐπὶ νηὸς ἔβαινε·
πολλάκι γάρ οἱ ἔειπε γέρων ἀγαθὸς Πολύϊδος
νούσῳ ὑπ᾽ ἀργαλέῃ φθίσθαι οἷς ἐν μεγάροισιν,
ἢ μετ᾽ Ἀχαιῶν νηυσὶν ὑπὸ Τρώεσσι δαμῆναι·
τώ ῥ᾽ ἅμα τ᾽ ἀργαλέην θωὴν ἀλέεινεν Ἀχαιῶν
670 νοῦσόν τε στυγερήν, ἵνα μὴ πάθοι ἄλγεα θυμῷ.
τὸν βάλ᾽ ὑπὸ γναθμοῖο. καὶ οὔατος· ὦκα δὲ θυμὸς
ᾤχετ᾽ ἀπὸ μελέων, στυγερὸς δ᾽ ἄρα μιν σκότος εἷλεν.
ὣς οἳ μὲν μάρναντο δέμας πυρὸς αἰθομένοιο·
Ἕκτωρ δ᾽ οὐκ ἐπέπυστο Διῒ φίλος, οὐδέ τι ᾔδη
675 ὅττί ῥά οἱ νηῶν ἐπ᾽ ἀριστερὰ δηϊόωντο
λαοὶ ὑπ᾽ Ἀργείων. τάχα δ᾽ ἂν καὶ κῦδος Ἀχαιῶν
ἔπλετο· τοῖος γὰρ γαιήοχος ἐννοσίγαιος
ὄτρυν᾽ Ἀργείους, πρὸς δὲ σθένει αὐτὸς ἄμυνεν·
ἀλλ᾽ ἔχεν ᾗ τὰ πρῶτα πύλας καὶ τεῖχος ἐσᾶλτο
680 ῥηξάμενος Δαναῶν πυκινὰς στίχας ἀσπιστάων,
ἔνθ᾽ ἔσαν Αἴαντός τε νέες καὶ Πρωτεσιλάου
θῖν᾽ ἔφ᾽ ἁλὸς πολιῆς εἰρυμέναι· αὐτὰρ ὕπερθε
τεῖχος ἐδέδμητο χθαμαλώτατον, ἔνθα μάλιστα
ζαχρηεῖς γίγνοντο μάχῃ αὐτοί τε καὶ ἵπποι.
685 ἔνθα δὲ Βοιωτοὶ καὶ Ἰάονες ἑλκεχίτωνες
Λοκροὶ καὶ Φθῖοι καὶ φαιδιμόεντες Ἐπειοὶ
σπουδῇ ἐπαΐσσοντα νεῶν ἔχον, οὐδὲ δύναντο
ὦσαι ἀπὸ σφείων φλογὶ εἴκελον Ἕκτορα δῖον
οἳ μὲν Ἀθηναίων προλελεγμένοι· ἐν δ᾽ ἄρα τοῖσιν
690 ἦρχ᾽ υἱὸς Πετεῶο Μενεσθεύς, οἳ δ᾽ ἅμ᾽ ἕποντο
Φείδας τε Στιχίος τε Βίας τ᾽ ἐΰς· αὐτὰρ Ἐπειῶν
Φυλεΐδης τε Μέγης Ἀμφίων τε Δρακίος τε,
πρὸ Φθίων δὲ Μέδων τε μενεπτόλεμός τε Ποδάρκης.
ἤτοι ὃ μὲν νόθος υἱὸς Ὀϊλῆος θείοιο
695 ἔσκε Μέδων Αἴαντος ἀδελφεός· αὐτὰρ ἔναιεν
ἐν Φυλάκῃ γαίης ἄπο πατρίδος ἄνδρα κατακτὰς
γνωτὸν μητρυιῆς Ἐριώπιδος, ἣν ἔχ᾽ Ὀϊλεύς·
αὐτὰρ ὃ Ἰφίκλοιο πάϊς τοῦ Φυλακίδαο.
οἳ μὲν πρὸ Φθίων μεγαθύμων θωρηχθέντες

Traduction française :

[13,650] Mérion, comme il partait, lui lança une flèche armée de bronze, et l'atteignit à la fesse droite; la flèche traversa la vessie, sous l'os, et ressortit. Il tomba assis sur-le-champ, entre les mains de ses compagnons, expirant, et, comme un ver, sur la terre resta étendu; un sang noir coulait de sa blessure et mouillait la terre. Les Paphlagoniens au grand coeur s'empressèrent autour, et, le plaçant sur son char, le menèrent vers la sainte Ilion, affligés. Avec eux marchait le père en larmes; nul ne payait la mort de son enfant. Pâris fut très irrité en son coeur de la mort d'Harpalion, car il était son hôte entre tant de Paphlagoniens. Dans son irritation, il lança une flèche armée de bronze. Il y avait un certain Euchénor, fils du devin Polyidos, opulent et noble, habitant Corinthe, et qui connaissait bien son destin funeste, quand il s'était embarqué. Souvent, en effet, le noble vieillard Polyidos lui avait dit qu'il mourrait d'un mal terrible dans son palais, ou qu'au milieu des vaisseaux achéens les Troyens le dompteraient. C'est pourquoi il cherchait à éviter à la fois un châtiment terrible des Achéens et la maladie affreuse, pour ne pas souffrir en sa vie. C'est lui qui fut frappé sous la mâchoire et l'oreille. Bientôt la vie quitta ses membres, et d'affreuses ténèbres l'enveloppèrent. Voilà comme ils combattaient, à la façon d'un feu dévorant. Cependant Hector, aimé de Zeus, n'avait pas appris, ne savait nullement qu'à la gauche des vaisseaux étaient massacrées ses troupes par les Argiens. Bientôt, ç'aurait même été un succès glorieux pour les Achéens, tant Celui qui soutient et ébranle la terre excitait les Argiens, et de sa force, en personne, les protégeait. Mais Hector restait à l'endroit où, d'abord, il avait bondi contre la porte et la muraille, après avoir brisé les rangs serrés des Danaens à boucliers. Là se trouvaient les vaisseaux d'Ajax et de Protésilas, tirés sur le rivage de la mer blanchissante, et, au-dessus, le mur avait été construit très bas; là surtout étaient ardents à la bataille hommes et chevaux; là Béotiens, Ioniens à la longue tunique, Locriens, Phthiens, Épéens illustres, avaient peine à contenir, (comme il s'élançait contre leurs vaisseaux), et ne pouvaient éloigner d'eux, pareil à la flamme, le divin Hector. Entre les Athéniens, les uns, choisis, étaient en avant, et parmi eux commandait le fils de Pétéos, Ménesthée, que suivaient Phidas, Stichios et le brave Bias. Aux Épéens commandaient Mégès fils de Philée, Amphion et Drakios. A la tête des Phthiens étaient Médon et l'ardent Podarkès : l'un était un bâtard du divin Oïlée (c'était Médon), un frère d'Ajax; mais il habitait Phylakè, loin de la terre paternelle, pour avoir tué un homme, le frère de sa belle-mère Eriopis, femme d'Oïlée. L'autre, Podarkès, était fils d'Iphiclos, descendant de Phylakos. Tous deux donc, à la tête des magnanimes Phthiens, en armes,





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Dernière mise à jour : 29/03/2006