HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XI

μάρνατο



Texte grec :

[11,600] ἑστήκει γὰρ ἐπὶ πρυμνῇ μεγακήτεϊ νηῒ
εἰσορόων πόνον αἰπὺν ἰῶκά τε δακρυόεσσαν.
αἶψα δ᾽ ἑταῖρον ἑὸν Πατροκλῆα προσέειπε
φθεγξάμενος παρὰ νηός· ὃ δὲ κλισίηθεν ἀκούσας
ἔκμολεν ἶσος Ἄρηϊ, κακοῦ δ᾽ ἄρα οἱ πέλεν ἀρχή.
605 τὸν πρότερος προσέειπε Μενοιτίου ἄλκιμος υἱός·
τίπτέ με κικλήσκεις Ἀχιλεῦ; τί δέ σε χρεὼ ἐμεῖο;
τὸν δ᾽ ἀπαμειβόμενος προσέφη πόδας ὠκὺς Ἀχιλλεύς·
δῖε Μενοιτιάδη τῷ ἐμῷ κεχαρισμένε θυμῷ
νῦν ὀΐω περὶ γούνατ᾽ ἐμὰ στήσεσθαι Ἀχαιοὺς
610 λισσομένους· χρειὼ γὰρ ἱκάνεται οὐκέτ᾽ ἀνεκτός.
ἀλλ᾽ ἴθι νῦν Πάτροκλε Διῒ φίλε Νέστορ᾽ ἔρειο
ὅν τινα τοῦτον ἄγει βεβλημένον ἐκ πολέμοιο·
ἤτοι μὲν τά γ᾽ ὄπισθε Μαχάονι πάντα ἔοικε
τῷ Ἀσκληπιάδῃ, ἀτὰρ οὐκ ἴδον ὄμματα φωτός·
615 ἵπποι γάρ με παρήϊξαν πρόσσω μεμαυῖαι.
ὣς φάτο, Πάτροκλος δὲ φίλῳ ἐπεπείθεθ᾽ ἑταίρῳ,
βῆ δὲ θέειν παρά τε κλισίας καὶ νῆας Ἀχαιῶν.
οἳ δ᾽ ὅτε δὴ κλισίην Νηληϊάδεω ἀφίκοντο,
αὐτοὶ μέν ῥ᾽ ἀπέβησαν ἐπὶ χθόνα πουλυβότειραν,
620 ἵππους δ᾽ Εὐρυμέδων θεράπων λύε τοῖο γέροντος
ἐξ ὀχέων· τοὶ δ᾽ ἱδρῶ ἀπεψύχοντο χιτώνων
στάντε ποτὶ πνοιὴν παρὰ θῖν᾽ ἁλός· αὐτὰρ ἔπειτα
ἐς κλισίην ἐλθόντες ἐπὶ κλισμοῖσι κάθιζον.
τοῖσι δὲ τεῦχε κυκειῶ ἐϋπλόκαμος Ἑκαμήδη,
625 τὴν ἄρετ᾽ ἐκ Τενέδοιο γέρων, ὅτε πέρσεν Ἀχιλλεύς,
θυγατέρ᾽ Ἀρσινόου μεγαλήτορος, ἥν οἱ Ἀχαιοὶ
ἔξελον οὕνεκα βουλῇ ἀριστεύεσκεν ἁπάντων.
ἥ σφωϊν πρῶτον μὲν ἐπιπροΐηλε τράπεζαν
καλὴν κυανόπεζαν ἐΰξοον, αὐτὰρ ἐπ᾽ αὐτῆς
630 χάλκειον κάνεον, ἐπὶ δὲ κρόμυον ποτῷ ὄψον,
ἠδὲ μέλι χλωρόν, παρὰ δ᾽ ἀλφίτου ἱεροῦ ἀκτήν,
πὰρ δὲ δέπας περικαλλές, ὃ οἴκοθεν ἦγ᾽ ὁ γεραιός,
χρυσείοις ἥλοισι πεπαρμένον· οὔατα δ᾽ αὐτοῦ
τέσσαρ᾽ ἔσαν, δοιαὶ δὲ πελειάδες ἀμφὶς ἕκαστον
635 χρύσειαι νεμέθοντο, δύω δ᾽ ὑπὸ πυθμένες ἦσαν.
ἄλλος μὲν μογέων ἀποκινήσασκε τραπέζης
πλεῖον ἐόν, Νέστωρ δ᾽ ὁ γέρων ἀμογητὶ ἄειρεν.
ἐν τῷ ῥά σφι κύκησε γυνὴ ἐϊκυῖα θεῇσιν
οἴνῳ Πραμνείῳ, ἐπὶ δ᾽ αἴγειον κνῆ τυρὸν
640 κνήστι χαλκείῃ, ἐπὶ δ᾽ ἄλφιτα λευκὰ πάλυνε,
πινέμεναι δ᾽ ἐκέλευσεν, ἐπεί ῥ᾽ ὥπλισσε κυκειῶ.
τὼ δ᾽ ἐπεὶ οὖν πίνοντ᾽ ἀφέτην πολυκαγκέα δίψαν
μύθοισιν τέρποντο πρὸς ἀλλήλους ἐνέποντες,
Πάτροκλος δὲ θύρῃσιν ἐφίστατο ἰσόθεος φώς.
645 τὸν δὲ ἰδὼν ὁ γεραιὸς ἀπὸ θρόνου ὦρτο φαεινοῦ,
ἐς δ᾽ ἄγε χειρὸς ἑλών, κατὰ δ᾽ ἑδριάασθαι ἄνωγε.
Πάτροκλος δ᾽ ἑτέρωθεν ἀναίνετο εἶπέ τε μῦθον·
οὐχ ἕδος ἐστὶ γεραιὲ διοτρεφές, οὐδέ με πείσεις.
αἰδοῖος νεμεσητὸς ὅ με προέηκε πυθέσθαι

Traduction française :

[11,600] car, debout sur la poupe de son navire profond, Achille
contemplait ces peines ardues, cette déroute lamentable. Aussitôt il
s'adressa à son ami Patrocle, qu'il appela du vaisseau.
Patrocle, de sa baraque, l'entendit. Il sortit, égal d'Arès; et ce fut là
l'origine de son malheur Le premier parla le vaillant fils de Ménoetios :
« Pourquoi m'appelles-tu, Achille? Quel besoin as-tu de moi ?
Achille aux pieds rapides répondit :
« Divin fils de Ménoetios, homme cher à mon coeur,
maintenant, je crois, les Achéens vont être à mes genoux,
en suppliants; car la nécessité est venue, et n'est plus
tolérable. Va maintenant, Patrocle aimé de Zeus;
demande à Nestor quel est cet homme qu'il ramène blessé
de la bataille. Certes, vu de dos, il ressemble tout à fait
à Machaon, au fils d'Asclépios; mais je n'ai pas vu son
visage, car les juments sont passées d'un bond devant moi,
dans leur ardeur. »
Il dit; Patrocle obéit à son ami, et se mit à courir le
long des baraques et des vaisseaux achéens,
Quand à la baraque du fils de Nélée furent arrivés
Nestor et Machaon, eux descendirent du char sur la terre
nourricière; et les chevaux, Eurymédon, serviteur du
vieillard, les détela du char. Les deux hommes, la tunique
mouillée de sueur, se rafraîchirent, debout sous la brise,
au bord de la mer; puis, entrant dans la baraque, ils
s'assirent sur des chaises longues.
Alors leur prépara une boisson, un mélange, Hécamède
aux belles tresses, qu'à Ténédos avait prise le vieillard,
quand Achille saccagea la ville : fille d'Arsinoos au grand
coeur, Ies Achéens l'avaient réservée pour Nestor, parce
qu'au conseil il l'emportait sur tous. Vers eux, d'abord,
elle poussa une table, belle, aux pieds de cyanos, bien
polie. Elle y posa une corbeille de bronze, elle y posa de
l'oignon, mets propre à faire boire, du miel nouveau, et,
à côté, de la farine d'orge sacré; à côté, une coupe magnifique,
que de chez lui avait apportée le vieillard, parsemée
de clous d'or. Elle avait quatre anses, et deux colombes,
sur chacune d'elles, deux colombes d'or, buvaient; elle
avait aussi deux fonds. Un autre aurait eu peine à l'enlever
de la table, quand elle était pleine; mais le vieux
Nestor, sans peine, la soulevait. Dans cette coupe, la
femme semblable aux déesses mélangea du vin de
Pramnè; elle y râpa du fromage de chèvre avec une
râpe de bronze; elle y répandit de la farine blanche; et
elle les invita à boire, quand elle eut préparé le mélange.
Après avoir, en buvant, chassé tous deux leur soif aride,
ils se divertirent à causer ensemble.
Et, à la porte, se dressa Patrocle, humain égal d'un
dieu. A sa vue, le vieillard se leva de son siège brillant,
le fit entrer en le prenant par la main. et l'invita à
s'asseoir. Mais Patrocle refusa, et dit :
« Il ne s'agit pas de s'asseoir, vieillard nourrisson de
Zeus, et tu ne me persuaderas pas. Il est respectable,
redoutable, celui qui m'envoie demander quel est cet homme





Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Bibliotheca Classica Selecta (BCS)

 
UCL |FLTR |Itinera Electronica |Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Responsable académique : Alain Meurant
Analyse, design et réalisation informatiques : B. Maroutaeff - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 13/03/2006