HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XI

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Texte grec :

[11,700] ἐλθόντες μετ᾽ ἄεθλα· περὶ τρίποδος γὰρ ἔμελλον
θεύσεσθαι· τοὺς δ᾽ αὖθι ἄναξ ἀνδρῶν Αὐγείας
κάσχεθε, τὸν δ᾽ ἐλατῆρ᾽ ἀφίει ἀκαχήμενον ἵππων.
τῶν ὃ γέρων ἐπέων κεχολωμένος ἠδὲ καὶ ἔργων
ἐξέλετ᾽ ἄσπετα πολλά· τὰ δ᾽ ἄλλ᾽ ἐς δῆμον ἔδωκε
705 δαιτρεύειν, μή τίς οἱ ἀτεμβόμενος κίοι ἴσης.
ἡμεῖς μὲν τὰ ἕκαστα διείπομεν, ἀμφί τε ἄστυ
ἕρδομεν ἱρὰ θεοῖς· οἳ δὲ τρίτῳ ἤματι πάντες
ἦλθον ὁμῶς αὐτοί τε πολεῖς καὶ μώνυχες ἵπποι
πανσυδίῃ· μετὰ δέ σφι Μολίονε θωρήσσοντο
710 παῖδ᾽ ἔτ᾽ ἐόντ᾽, οὔ πω μάλα εἰδότε θούριδος ἀλκῆς.
ἔστι δέ τις Θρυόεσσα πόλις αἰπεῖα κολώνη
τηλοῦ ἐπ᾽ Ἀλφειῷ, νεάτη Πύλου ἠμαθόεντος·
τὴν ἀμφεστρατόωντο διαρραῖσαι μεμαῶτες.
ἀλλ᾽ ὅτε πᾶν πεδίον μετεκίαθον, ἄμμι δ᾽ Ἀθήνη
715 ἄγγελος ἦλθε θέουσ᾽ ἀπ᾽ Ὀλύμπου θωρήσσεσθαι
ἔννυχος, οὐδ᾽ ἀέκοντα Πύλον κάτα λαὸν ἄγειρεν
ἀλλὰ μάλ᾽ ἐσσυμένους πολεμίζειν. οὐδέ με Νηλεὺς
εἴα θωρήσσεσθαι, ἀπέκρυψεν δέ μοι ἵππους·
οὐ γάρ πώ τί μ᾽ ἔφη ἴδμεν πολεμήϊα ἔργα.
720 ἀλλὰ καὶ ὧς ἱππεῦσι μετέπρεπον ἡμετέροισι
καὶ πεζός περ ἐών, ἐπεὶ ὧς ἄγε νεῖκος Ἀθήνη.
ἔστι δέ τις ποταμὸς Μινυήϊος εἰς ἅλα βάλλων
ἐγγύθεν Ἀρήνης, ὅθι μείναμεν Ἠῶ δῖαν
ἱππῆες Πυλίων, τὰ δ᾽ ἐπέρρεον ἔθνεα πεζῶν.
725 ἔνθεν πανσυδίῃ σὺν τεύχεσι θωρηχθέντες
ἔνδιοι ἱκόμεσθ᾽ ἱερὸν ῥόον Ἀλφειοῖο.
ἔνθα Διὶ ῥέξαντες ὑπερμενεῖ ἱερὰ καλά,
ταῦρον δ᾽ Ἀλφειῷ, ταῦρον δὲ Ποσειδάωνι,
αὐτὰρ Ἀθηναίη γλαυκώπιδι βοῦν ἀγελαίην,
730 δόρπον ἔπειθ᾽ ἑλόμεσθα κατὰ στρατὸν ἐν τελέεσσι,
καὶ κατεκοιμήθημεν ἐν ἔντεσιν οἷσιν ἕκαστος
ἀμφὶ ῥοὰς ποταμοῖο. ἀτὰρ μεγάθυμοι Ἐπειοὶ
ἀμφέσταν δὴ ἄστυ διαρραῖσαι μεμαῶτες·
ἀλλά σφι προπάροιθε φάνη μέγα ἔργον Ἄρηος·
735 εὖτε γὰρ ἠέλιος φαέθων ὑπερέσχεθε γαίης,
συμφερόμεσθα μάχῃ Διί τ᾽ εὐχόμενοι καὶ Ἀθήνῃ.
ἀλλ᾽ ὅτε δὴ Πυλίων καὶ Ἐπειῶν ἔπλετο νεῖκος,
πρῶτος ἐγὼν ἕλον ἄνδρα, κόμισσα δὲ μώνυχας ἵππους,
Μούλιον αἰχμητήν· γαμβρὸς δ᾽ ἦν Αὐγείαο,
740 πρεσβυτάτην δὲ θύγατρ᾽ εἶχε ξανθὴν Ἀγαμήδην,
ἣ τόσα φάρμακα ᾔδη ὅσα τρέφει εὐρεῖα χθών.
τὸν μὲν ἐγὼ προσιόντα βάλον χαλκήρεϊ δουρί,
ἤριπε δ᾽ ἐν κονίῃσιν· ἐγὼ δ᾽ ἐς δίφρον ὀρούσας
στῆν ῥα μετὰ προμάχοισιν· ἀτὰρ μεγάθυμοι Ἐπειοὶ
745 ἔτρεσαν ἄλλυδις ἄλλος, ἐπεὶ ἴδον ἄνδρα πεσόντα
ἡγεμόν᾽ ἱππήων, ὃς ἀριστεύεσκε μάχεσθαι.
αὐτὰρ ἐγὼν ἐπόρουσα κελαινῇ λαίλαπι ἶσος,
πεντήκοντα δ᾽ ἕλον δίφρους, δύο δ᾽ ἀμφὶς ἕκαστον
φῶτες ὀδὰξ ἕλον οὖδας ἐμῷ ὑπὸ δουρὶ δαμέντες.

Traduction française :

[11,700] qui allaient disputer Ies prix. Pour un trépied ils devaient
courir; mais le roi de guerriers Augias les retint là, et renvoya le
conducteur, affligé d'avoir perdu ses chevaux. Le vieux Nélée, irrité
de ces paroles et de ces actes, préleva donc d'énormes biens. Le
reste, il le donna au peuple, à distribuer de façon que
personne ne vînt à lui se plaindre de sa part.
« Nous passions en revue chaque affaire, et, par la ville,
nous faisions des sacrifices aux dieux. Mais les Epéens,
le troisième jour, arrivèrent, tous ensemble, eux, en grand
nombre, et leurs chevaux aux sabots massifs, foule impétueuse;
avec eux, s'étaient armés les deux Moliones, encore enfants,
et ignorant tout à fait leur vaillance impétueuse.
« Il est une ville, Thryoessa, sur une hauteur escarpée,
loin, sur l'Alphée, au bout du territoire de Pylos sablonneuse.
Les ennemis l'assiégeaient, impatients de la saccager.
Mais quand ils eurent rempli toute la plaine, vers nous
Athénè accourut, de l'Olympe, nous inviter à nous
armer, de nuit. Et ce ne fut pas à contre-coeur que, dans
Pylos, les troupes se rassemblèrent : on était plein
d'ardeur pour combattre. Mais moi, Nélée, ne me laissa
pas m'armer, et me cacha mes chevaux, disant que j'ignorais
encore les travaux de la guerre. Malgré cela, je me
distinguai parmi nos écuyers, quoique étant à pied, après
qu'ainsi Athénè eut amené la lutte.
« Il est un fleuve, le Minyos, qui se jette à la mer près
d'Arène. Nous y attendîmes l'aurore divine, nous, les
écuyers Pyliens, tandis qu'y affluaient aussi les tribus de
fantassins. De là, en masse, revêtus de nos armes, au
milieu du jour, nous atteignîmes le cours sacré de l'Alphée.
Là, ayant sacrifié à Zeus très ardent de belles victimes,
un taureau à l'Alphée, un taureau à Poseidon, et, à
Athénè aux yeux de chouette, une génisse encore libre
dans le troupeau, nous prîmes le repas du soir dans
l'armée, par compagnies, et nous nous couchâmes, chacun
en armes, sur les rives du fleuve.
« De leur côté, les Epéens au grand coeur environnaient
la ville, impatients de la détruire. Mais avant se présenta
à eux la grande tâche d'Arès. Car, quand le soleil brillant
fut au-dessus de la terre, nous engageâmes le combat,
en priant Zeus et Athénè. Et quand Pyliens et Epéens
luttèrent, moi, le premier, je maîtrisai un guerrier, dont
je gardai les chevaux aux sabots massifs. C'était le
piquier Moulins. Il était gendre d'Augias; il possédait
sa fille aînée, la blonde Agamède, qui connaissait autant
de simples qu'en nourrit la vaste terre. Comme il s'avançait,
je le frappai de ma lance garnie de bronze. Il tomba
dans la poussière. Moi, sautant sur son char, je me plaçai
parmi les premiers combattants. Et les Epéens magnanimes
s'enfuirent, qui d'un côté, qui de l'autre, quand ils
virent à terre le chef de leurs écuyers, qui excellait à la
bataille. Pour moi, je m'élançai, pareil à la noire tempête;
je pris cinquante chars, et autour de chacun deux hommes
mordirent la poussière, domptés par ma lance. Et certes





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Dernière mise à jour : 13/03/2006