HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Homère, L'Iliade, chant XI

ἑλέτην



Texte grec :

[11,350] καὶ βάλεν, οὐδ᾽ ἀφάμαρτε τιτυσκόμενος κεφαλῆφιν,
ἄκρην κὰκ κόρυθα· πλάγχθη δ᾽ ἀπὸ χαλκόφι χαλκός,
οὐδ᾽ ἵκετο χρόα καλόν· ἐρύκακε γὰρ τρυφάλεια
τρίπτυχος αὐλῶπις, τήν οἱ πόρε Φοῖβος Ἀπόλλων.
Ἕκτωρ δ᾽ ὦκ᾽ ἀπέλεθρον ἀνέδραμε, μίκτο δ᾽ ὁμίλῳ,
355 στῆ δὲ γνὺξ ἐριπὼν καὶ ἐρείσατο χειρὶ παχείῃ
γαίης· ἀμφὶ δὲ ὄσσε κελαινὴ νὺξ ἐκάλυψεν.
ὄφρα δὲ Τυδεΐδης μετὰ δούρατος ᾤχετ᾽ ἐρωὴν
τῆλε διὰ προμάχων, ὅθι οἱ καταείσατο γαίης
τόφρ᾽ Ἕκτωρ ἔμπνυτο, καὶ ἂψ ἐς δίφρον ὀρούσας
360 ἐξέλασ᾽ ἐς πληθύν, καὶ ἀλεύατο κῆρα μέλαιναν.
δουρὶ δ᾽ ἐπαΐσσων προσέφη κρατερὸς Διομήδης·
ἐξ αὖ νῦν ἔφυγες θάνατον κύον· ἦ τέ τοι ἄγχι
ἦλθε κακόν· νῦν αὖτέ σ᾽ ἐρύσατο Φοῖβος Ἀπόλλων
ᾧ μέλλεις εὔχεσθαι ἰὼν ἐς δοῦπον ἀκόντων.
365 ἦ θήν σ᾽ ἐξανύω γε καὶ ὕστερον ἀντιβολήσας,
εἴ πού τις καὶ ἔμοιγε θεῶν ἐπιτάρροθός ἐστι.
νῦν αὖ τοὺς ἄλλους ἐπιείσομαι, ὅν κε κιχείω.
ἦ, καὶ Παιονίδην δουρὶ κλυτὸν ἐξενάριζεν.
αὐτὰρ Ἀλέξανδρος Ἑλένης πόσις ἠϋκόμοιο
370 Τυδεΐδῃ ἔπι τόξα τιταίνετο ποιμένι λαῶν,
στήλῃ κεκλιμένος ἀνδροκμήτῳ ἐπὶ τύμβῳ
Ἴλου Δαρδανίδαο, παλαιοῦ δημογέροντος.
ἤτοι ὃ μὲν θώρηκα Ἀγαστρόφου ἰφθίμοιο
αἴνυτ᾽ ἀπὸ στήθεσφι παναίολον ἀσπίδα τ᾽ ὤμων
375 καὶ κόρυθα βριαρήν· ὃ δὲ τόξου πῆχυν ἄνελκε
καὶ βάλεν, οὐδ᾽ ἄρα μιν ἅλιον βέλος ἔκφυγε χειρός,
ταρσὸν δεξιτεροῖο ποδός· διὰ δ᾽ ἀμπερὲς ἰὸς
ἐν γαίῃ κατέπηκτο· ὃ δὲ μάλα ἡδὺ γελάσσας
ἐκ λόχου ἀμπήδησε καὶ εὐχόμενος ἔπος ηὔδα·
380 βέβληαι οὐδ᾽ ἅλιον βέλος ἔκφυγεν· ὡς ὄφελόν τοι
νείατον ἐς κενεῶνα βαλὼν ἐκ θυμὸν ἑλέσθαι.
οὕτω κεν καὶ Τρῶες ἀνέπνευσαν κακότητος,
οἵ τέ σε πεφρίκασι λέονθ᾽ ὡς μηκάδες αἶγες.
τὸν δ᾽ οὐ ταρβήσας προσέφη κρατερὸς Διομήδης·
385 τοξότα λωβητὴρ κέρᾳ ἀγλαὲ παρθενοπῖπα
εἰ μὲν δὴ ἀντίβιον σὺν τεύχεσι πειρηθείης,
οὐκ ἄν τοι χραίσμῃσι βιὸς καὶ ταρφέες ἰοί·
νῦν δέ μ᾽ ἐπιγράψας ταρσὸν ποδὸς εὔχεαι αὔτως.
οὐκ ἀλέγω, ὡς εἴ με γυνὴ βάλοι ἢ πάϊς ἄφρων·
390 κωφὸν γὰρ βέλος ἀνδρὸς ἀνάλκιδος οὐτιδανοῖο.
ἦ τ᾽ ἄλλως ὑπ᾽ ἐμεῖο, καὶ εἴ κ᾽ ὀλίγον περ ἐπαύρῃ,
ὀξὺ βέλος πέλεται, καὶ ἀκήριον αἶψα τίθησι.
τοῦ δὲ γυναικὸς μέν τ᾽ ἀμφίδρυφοί εἰσι παρειαί,
παῖδες δ᾽ ὀρφανικοί· ὃ δέ θ᾽ αἵματι γαῖαν ἐρεύθων
395 πύθεται, οἰωνοὶ δὲ περὶ πλέες ἠὲ γυναῖκες.
ὣς φάτο, τοῦ δ᾽ Ὀδυσεὺς δουρικλυτὸς ἐγγύθεν ἐλθὼν
ἔστη πρόσθ᾽· ὃ δ᾽ ὄπισθε καθεζόμενος βέλος ὠκὺ
ἐκ ποδὸς ἕλκ᾽, ὀδύνη δὲ διὰ χροὸς ἦλθ᾽ ἀλεγεινή.
ἐς δίφρον δ᾽ ἀνόρουσε, καὶ ἡνιόχῳ ἐπέτελλε

Traduction française :

[11,350] et il frappa Hector, il ne manqua pas, visant la
tête, le sommet du casque. Mais le bronze, dévié par le
bronze, n'arriva pas à la belle peau; il fut repoussé par
le casque à trois épaisseurs, à panache, don de Phébus
Apollon. Hector, vite, s'éloigna en courant; il se mêla
à la foule; il tomba à genoux, s'appuyant de sa main
épaisse sur la terre, et ses yeux, une sombre nuit les
voila. Puis, tandis que le fils de Tydée suivait le vol de
sa lance, au loin, à travers les premiers rangs, jusqu'au
point où elle s'était plantée en terre, Hector reprit
haleine, sauta de nouveau sur son char, le poussa dans
la foule, et évita la divinité noire. Lance en main, bondissant,
le robuste Diomède cria :
Cette fois encore, tu échappes à la mort, chien !
Certes, bien près de toi est venu le malheur. Aujourd'hui
encore, te voilà tiré d'affaire par Phébus Apollon,
que tu dois invoquer en marchant au bruit des javelots.
Pourtant, j'en finirai bien avec toi, dans une autre rencontre,
pourvu que, moi aussi, un dieu m'aide. Pour aujourd'hui,
je vais encore attaquer les autres ennemis que j'atteindrai. »
Il dit, et dépouilla le fils de Péon, illustre par sa lance.
Mais AIexandre, mari d'Hélène aux beaux cheveux,
contre le fils de Tydée, pasteur de troupes, banda son
arc, en s'appuyant à la stèle placée sur le tertre (élevé
par les hommes) d'Ilos fils de Dardanos, autrefois ancien
du peuple. Diomède enlevait alors au fort Agastrophos,
de sa poitrine, la cuirasse étincelante, le bouclier de ses
épaules, et le casque pesant. Alexandre tira les bras de
l'arc, et toucha Diomède (car il ne fut pas vain, le trait
parti de sa main) à la plante du pied droit, que traversa
la flèche pour se planter en terre. Alexandre, riant de joie,
bondit hors de son embuscade, et se vanta ainsi :
Tu es touché; ce n'est pas en vain que mon trait est
parti. Que ne t'ai-je touché au bas-ventre, pour t'ôter
la vie ! Alors, les Troyens auraient respiré après leurs
malheurs, eux qui, devant toi, frissonnent comme, devant
le lion, les chèvres bêlantes ! »
Sans s'émouvoir, le robuste Diomède répondit :
« Archer, être injurieux, fier de ton outil de corne,
lorgneur de filles, si c'était le combat face à face, les
armes à la main, que tu tentais, ils ne te serviraient de
rien, ton arc et tes flèches nombreuses. Maintenant,
pour m'avoir égratigné la plante du pied, tu te vantes
ainsi ! Je m'en moque, comme de la blessure faite par
une femme, ou par un enfant sans raison. Trait émoussé
que le trait de l'homme sans vaillance, de l'homme de
rien. Tout autre est le mien : pour peu qu'il touche,
c'est un trait aigu, qui laisse son homme sans vie. La
femme de mon adversaire a les joues déchirées, ses
enfants sont orphelins; et lui-même, de son sang rougissant
la terre, pourrit, plus entouré de vautours que de femmes ! »
Il dit. Ulysse, illustre par sa lance, s'approcha et se
mit devant lui. Diomède s'assit derrière, et retira la
flèche rapide de son pied. La souffrance traversa sa chair
douloureuse. Il s'élança sur son char, et ordonna à l'écuyer





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Dernière mise à jour : 13/03/2006